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Les premières phrases

«  Ils viennent pour les arbres.

Pour respirer leurs aiguilles. Caresser leur écorce. Se régénérer à l’ombre vertigineuse de leur majesté. Se recueillir dans le sanctuaire de leur feuillage et prier leurs âmes millénaires.

Depuis les villes asphyxiées de poussière aux quatre coins du globe, ils s’aventurent jusqu’à ce complexe arboricole de luxe – une île boisée du Pacifique, au large de la Colombie-Britannique – pour être transformés, réparés, reconnectés. Pour se rappeler que le cœur vert jadis tonitruant de la Terre n’a pas cessé de battre, que l’âme du vivant n’a pas encore été réduite en poussière, qu’il n’est pas trop tard, que tout n’est pas perdu. Ils viennent ici, à la Cathédrale arboricole de Greenwood, pour gober ce scandaleux mensonge, et le travail de Jake Greenwood, en tant que guide forestière, consiste à le leur servir prémâché. « 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre m’interpellait.

Impressions

Michael Christie dresse une superbe fresque familiale s’étirant de 1908 à 2038, un futur proche où la forêt primaire a quasiment disparu, victime du Grand Dépérissement. Jacinda Greenwood fait partie des derniers guides forestiers. L’auteur nous propose un voyage à rebours, comme si l’on suivait l’histoire de Jacinda et de ses ancêtres à travers les sillons tracés par le temps sur le tronc d’un arbre. Car la forêt est tout autant au centre de ce roman que les membres de la famille Greenwood. Une lecture passionnante, entre roman social à la Steinbeck et roman militant.

Michael Christie – Lorsque le dernier arbre – Août 2021 – Albin Michel

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