Swan Song – Robert McCammon

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Robert McCammon - Swan SongLes premières phrases

«  Il fut un temps où l’homme vivait une histoire d’amour avec le feu, songeait le président des États-Unis en contemplant au bout de ses doigts l’allumette qu’il venait de craquer pour sa pipe.

Il plongea son regard dans la flamme, comme hypnotisé par sa couleur, et alors qu’elle grandissait sous ses yeux, il eut une vision : une tornade de feu de centaines de mètres de haut en train de ravager ce pays qu’il aimait tant, réduisant en fumée villes et villages, transformant les fleuves en vapeur, tournoyant au milieu des fermes en ruines au cœur des terres et vomissant vers un ciel noir les cendres de centaines de millions d’êtres humains.  » 

Circonstances de lecture

Parce que j’avais eu un immense coup de cœur pour « Zephyr, Alabama » du même auteur.

Impressions

Vous avez adoré « Zephyr, Alabama » de Robert McCammon ? Si vous souhaitez découvrir une autre facette de cet auteur, lancez-vous dans « Swan Song », une saga apocalyptique et post-apo horrifique, en deux tomes, publiée par Monsieur Toussaint Louverture.

Au menu : une guerre nucléaire, un monde dévasté, des survivants attachants ou révoltants, du sang, de la crasse, de la cruauté, de la violence, des larmes, et un soupçon de douceur et de beauté, malgré tout. C’est une duologie qui se dévore ! Vous ne verrez pas le temps passer aux côtés de personnages inoubliables, à commencer par Sister, une sans-abri à moitié folle, Josh, un ex-catcheur, et Swan, une petite-fille très particulière. Des héros très éloignés des clichés habituels (du moins pendant une grande partie du récit), ce qui donne une fraîcheur bienvenue à ce type d’histoires. Seul bémol : le côté un peu trop manichéen du roman.

À dévorer pour celles et ceux qui ont le cœur bien accroché ! En effet, Robert McCammon n’épargne rien à ses lecteurs, décrivant l’horreur avec moult détails. Âmes sensibles, s’abstenir ! Pour les autres, foncez ! Ces deux tomes se lisent à toute vitesse. Un vrai plaisir de lecture.

Robert McCammon – Swan Song – Avril 2023 – Monsieur Toussaint Louverture

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Faunes – Chistiane Vadnais

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faune_christiane-Vadnais_dos9.5.inddLes premières phrases

«  Les êtres humains de notre temps, comme leurs ancêtres préhistoriques, rêvent la nuit de combats épiques conte les animaux.

Enserrés dans les draps, ce ne sont pas des secrets qu’ils murmurent, mais des menaces chuchotées le long de javelots, des incantations pour maintenir toute leur force tendue vers l’ennemi. Allongeant leurs bras, ils n’enlacent pas le corps qui sommeille à leurs côtés : ils combattent les loups et les ours, se protègent du vent ou cherchent leur chemin dans la tempête. Dans l’obscurité, chacun plonge dans une lutte à mort contre les forces de la nature, et cette lutte n’a pas de fin.

Pour que des rêves advienne la survie de l’espèce, il faudra revenir à des temps plus sauvages.  » 

Circonstances de lecture

Parce que j’aime beaucoup les textes publiés par L’Atalante

Impressions

Ce court roman confère de la poésie à la fin de la civilisation humaine. Les éléments se déchaînent, la brume recouvre le monde, l’eau monte, de nouvelles espèces apparaissent. Quelques hommes et femmes observent ce changement contre lequel ils ne peuvent rien. La terre et l’air grouille d’insectes et de bactéries. Les corps mutent. La nature reprend ses droits, intimant à la métamorphose du monde et du vivant.

Ce texte atypique donne envie de se gorger d’air, de paysages, d’odeurs et de saveurs. Et de laisser notre sauvagerie éclater au grand jour.

Christiane Vadnais – Faunes – Mars 2023 – L’Atalante

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Paternoster – Julia Richard

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Julia Richard - Pater NosterLes premières phrases

«  L’homme et la femme courent le long du grand chemin de terre bordé par des ronces sèches. Le givre craque sous leurs pas rapides. L’épaisse brume drapant la campagne masque la lumière encore timide du jour qui se lève. Les températures sont redescendues ces derniers temps.

L’homme a déjà oublié le réconfort du feu dans la cheminée. S’il le pouvait, il ferait demi-tour, il retournerait à l’intérieur  et se réchaufferait près de l’âtre familial. Oui, s’il le pouvait, car la nature paralysée par la morsure du froid hivernal est désormais leur seule issue.  » 

Circonstances de lecture

Parce que cette couverture est intrigante.

Impressions

Avec « Paternoster », Julia Richard nous propose un roman déroutant, angoissant, dérangeant, révoltant, et terriblement addictif. Impossible de décrire l’intrigue sans trop en dévoiler. Sachez juste que les éditions de l’Homme Sans Nom sortent de leurs genres de prédilection en publiant ce livre. Et c’est une très bonne chose tant « Paternoster » est une réussite.

Vous aurez bien du mal à lâcher ce roman tant vous aurez envie de savoir où Julia Richard veut vous mener avec son héroïne, Dana, que son nouveau compagnon emmène passer deux semaines de vacances bien méritées chez ses beaux-parents, au fin fond de la campagne. Dès le départ, on sent, comme Dana, que quelque chose cloche. Mais quoi ? Julia Richard maîtrise son sujet de bout en bout, brouillant les pistes pour mieux attraper son lecteur. Ce roman féministe ne peut que faire réagir, en traitant de manière juste et glaçante de la famille, de la violence des classes, et du conformisme social. Une vraie claque d’horreur ordinaire, une histoire particulièrement oppressante et obsédante.

Julia Richard – Paternoster – Mai 2023 – Éditions de l’Homme Sans Nom

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Conte de Fées – Stephen King

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Stephen King - Conte de féesLes premières phrases

«  Je suis sûr de pouvoir raconter cette histoire. Et je suis sûr que personne n’y croira. Je m’en fiche. La raconter me suffit. Mon problème – je parie que beaucoup d’écrivains ont le même, il n’y a pas que les débutants comme moi -, c’est de savoir par où commencer.

Tout de suite, j’ai pensé au cabanon, parce que c’est là que mes aventures ont débuté réellement, mais ensuite, je me suis aperçu que je devrais parler de M. Bowditch d’abord, et de la manière dont on est devenus proches. Seulement, tout cela ne serait jamais arrivé sans le miracle qu’a vécu mon père.  » 

Circonstances de lecture

Parce que cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de Stephen King.

Impressions

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre de Stephen King (avec « Doctor Sleep » si je me souviens bien), et que je n’avais pas eu l’envie de me plonger dans ses dernières publications. « Conte de Fées », au contraire, m’a tout de suite attirée. Et c’est avec plaisir et une certaine appréhension (la peur de la déception…) que j’ai commencé ma lecture. Autant l’avouer tout de suite, j’ai aussitôt été conquise. Stephen King sait raconter comme personne les petites vies ordinaires de la classe moyenne américaine. Et c’est dans la vie du jeune Charlie (encore un Charlie) et de son père qu’il nous convie. Une vie ordinaire, faite de petits bonheurs et de gros revers, jusqu’au jour où Charlie vient en aide au vieux monsieur irascible habitant avec son chien Radar une maison digne de celle de Psychose, et se retrouve soudain avec une clé menant vers un autre monde.

Le livre se découpe ainsi en deux parties distinctes, celle se passant dans une petite ville américaine, l’autre dans un univers de contes de fées. Dans cet autre monde, dont je ne dirai pas grand-chose pour ne pas vous ôter le plaisir de la découverte, Stephen King prend un malin plaisir à redonner toute leur noirceur (et donc leur authenticité) aux contes de fées traditionnels, à l’instar du Magicien d’Oz, de Jack et le haricot magique ou encore d’Alice au pays des merveilles. Il rend ainsi un bel hommage aux frères Grimm, mais aussi à Lewis Carroll, Lovecraft ou encore Michael Ende avec « L’histoire sans fin » (livre préféré de mon enfance).

On prend plaisir à se replonger dans ces contes. On prend encore plus plaisir à observer les liens se nouer entre les protagonistes de l’histoire, que ce soient les liens père/fils, que les liens d’amitié entre Charlie et M. Bowditch, et entre Charlie et la chienne Radar. En abordant les thèmes de l’alcoolisme, de la vieillesse et de la fin de vie, Stephen King émeut son lecteur et transmet une histoire universelle inoubliable.  En nous replongeant dans les contes de notre enfance, il nous embarque dans un monde imaginaire foisonnant d’idées et de références aussi bien littéraires que cinématographiques. Un vrai plaisir de lecture. Un grand conteur.

Stephen King – Conte de Fées – Mars 2023 – Albin Michel

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Trois battements, un silence – Anne Fakhouri

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Anne Fakhouri - Trois battements, un silenceLes premières phrases

«  C’est rare qu’un flic grimpe jusqu’à la maison, mais en général, quand il s’est tapé les dix minutes de pleine montée sur un chemin jailli de la roche dans sa bagnole crachotante, il en veut pour sa peine.

Marco décoince le mégot éteint qu’il a à la bouche et passe une main grasse de cambouis dans ses cheveux non moins gras. S’il cherche du mauvais garçon, il va en trouver. Le James Dean du pauvre, en plus brun, devant une vieille DS au capot ouvert, parce qu’on est en France, bordel…  » 

Circonstances de lecture

Parce que c’est le dernier roman d’Anne Fakhouri, décédée en fin d’année dernière.

Impressions

Dans la famille Delusi, les hommes haïssent les femmes depuis des générations. Les enfants, on les élève sans elles. Cet héritage, Marco le porte en lui sans en comprendre la raison. D’où vient donc cette haine envers les femmes ? D’où vient donc cette malédiction familiale ? Élevé dans une famille de marginaux, Marco a tout de l’être asocial, aigri, vivant en marge, loin de ses congénères, d’autant que son fils lui a été enlevé et que la colère gronde en lui. Des coups, il en a subis, et pas qu’un peu. Il ne faudrait pas grand chose pour le pousser à bout ou l’enfoncer un peu plus encore dans la misère. Les autres, il ne les comprend pas, lui qui a un cœur qui ne bat pas au même rythme qu’eux. Reste que pour briser cette malédiction et récupérer son fils, il lui en faudra trouver l’origine, et remonter le cours du temps, au risque de se perdre dans cet autre monde caché au fond de la forêt, un monde d’ombre et de lumière où se terrent les fées et autres créatures fantastiques et où certains se plaisent à danser pour braver les dangers.

« Trois battements, un silence » n’est pas sans me rappeler les meilleurs romans de Neil Gaiman, imbriquant avec brio réalité, contes, mythologie et fantastique, mais aussi la patte sociale de Stephen Graham Jones dans son formidable « Galeux ». Si le début du roman d’Anne Fakhouri commence en prenant son temps, le rythme s’accélère de plus en plus, jusqu’à un final de toute beauté. On se prend alors des vagues d’émotions en plein visage et on se dit qu’on n’est pas prêt d’oublier Marco, l’oncle Ray, Orphée ou encore Mélusine… Mais chut, je vous laisse découvrir cette histoire faite de violence et de féérie, où le cœur bat au rythme de la musique et de nos pas de danse. Et où le verbe crache tout ce qu’il y a de merdique et de beau en ce monde.

Anne Fakhouri – Trois battements, un silence – Avril 2023 – Argyll

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La Trame – Bombyx Mori Collectif

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Les premières phrases

«  Tu as vu la tour de Lerobat, couru sous le phare de Rivailles et sur les bords de l’océan Radial, pris les caravelles qui parsèment les zones fauves, en priant pour que la soif, les Liards et les marées vertes t’épargnent. Ils ne t’ont pas épargnée. Tu as appris tant de langues, des sabirs improbables peuplés de neiges et de printemps, écumé les cités-Etats qui étoilent Léria, bourlingué dans leurs ceintures de misère, dans les franges de Borée et de Locres ; tu sais les nuits apeurées et les rues de crasse et d’inquiétude. Tu as vu les marées vertes déferler sur les hommes frêles, envahir leurs habitations et emporter leur vie. Et puis, quand la marée s’est apaisée, tu es allée récolter ses fruits miraculeux au fond des champs précaires comme tous les miséreux. Dans les cités suspendues d’Aléhor, tu as compris les injustices et la violence que la Symbiose réserve aux Frangeux et à tous ceux qui prétendent échapper à sa loi.
Tu as beaucoup vécu, Chiffe, pour ton jeune age. Mais tu ne sais pas marcher. » 

Circonstances de lecture

Parce que ce court roman est publié par la Volte, éditeur de La Horde du Contrevent, notamment.

Impressions

Vous avez aimé La Horde du Contrevent ? Lisez donc La Trame ! Un des points communs : un style d’écriture travaillé, des mots réinventés pour coller à un univers post-apo changeant au gré de marées végétales, redessinant reliefs et matières. Ici, ce n’est pas le vent qui rase les rares villes encore debouts, mais des marées vertes. Sève, racines, spores et lianes poussent soudainement, attaquant tout ce qui se dresse sur leur passage. C’est dans ce mode chaotique qu’avance la Trame, une meute de nomades libres, guidés par leur courage et le bonheur de vivre en communauté, sans hiérarchie, loin du pouvoir autoritaire. 

Le lecteur tâtonne dans les premières pages, à l’image de Chiffe, jeune fille venant d’intégrer la Trame. Et puis, petit à petit, on comprend un peu mieux ces nomades et le monde dans lequel ils évoluent. On se prend d’affection pour le jeune Lige que le vieux Angénor a pris sous son aile, pour le hueur Malok, ou encore pour les mères-moires, ces tisseuses à l’abri dans leur caravane. Et on se met à cheminer avec eux, participant ainsi nous-mêmes à tisser la trame d’histoires enchevêtrées, faites de belles âmes, de souvenirs, d’amours, d’amitiés et d’espoir. Un petit livre d’une créativité et d’une émotion folles. Une aventure humaine de grande ampleur.

Bombyx Mori Collectif – La Trame – Mars 2023 – La Volte

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L’espace d’un an – Becky Chambers

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espace-d-un-an_carton_maquette_valide.inddLes premières phrases

«  En s’éveillant dans le module, elle se souvint de trois choses. La première : elle voyageait dans l’espace large. La deuxième : elle allait prendre un nouveau poste et n’avait pas droit à l’erreur. La troisième : elle avait corrompu un fonctionnaire pour obtenir un fichier d’identité falsifié. Même si aucune de ces informations ne constituait une nouveauté, elles n’assuraient pas un réveil agréable.  » 

Circonstances de lecture

Parce que j’ai envie de lire tous les romans de Becky Chambers!

Impressions

Ce premier tome de la la série « Voyageurs » de Becky Chambers nous invite à partager le quotidien de l’équipage d’un vaisseau tunnelier. Il y a Rosemary, la nouvelle greffière, une humaine fuyant son passé ; Ashby, le capitaine humain ; Sissix, la pilote, une Aandriske couverte d’écailles et de plumes ; Corbin, l’alguiste asocial et grincheux ; Kizzy, une tech méca pleine d’énergie; Jenks, un tech amoureux de l’IA du vaisseau (Loveley) ; le docteur Miam, à la fois médecin et cuisinier, un des derniers représentants d’une espèce quasiment disparue, les Grums ; et enfin Ohan, la paire Sianate, navigateur de génie. Ensemble, ils forment un groupe hétéroclite aux origines, physiques, coutumes et sensibilités totalement différents, représentant la diversité des différentes espèces de la galaxie. Ensemble, ils forment une famille.

Je me suis vraiment prise d’affection pour chacun des membres de cet équipage peu commun, prônant la tolérance, la compréhension de l’autre, et la différence. Becky Chambers réussit à proposer un roman réconfortant tout en abordant des thèmes forts et actuels (la globalisation, le racisme, la diversité, la guerre, l’extinction des espèces, la destruction de l’environnement, la liberté individuelle, le genre…). Allez, je fonce m’immerger dans le tome 2 des Voyageurs !

Becky Chambers – L’espace d’un an (en VO : The long way to a small angry planet) – Août 2016 – L’Atalante

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La séquence Aardtman – Saul Pandelakis

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Saul Pandelakis - La séquence AardtmanLes premières phrases

«  Au début il y a le ciel, ou ce qu’il en reste ; aussi, des bruits d’oiseaux synthétiques. Laisser piailler le chant des bits. Roz tend un pied. Son pied veut rencontrer un pied. Son corps cherche la mémoire d’un autre corps à ses côtés. Puis il se souvient. Ça fait un moment déjà qu’il dort seul, mais dans l’interstice gris du réveil, il y a toujours comme de la nostalgie pour venir soulever le premier bâillement. Maintenant il faut chercher ce qui ne fait pas mal dans ce corps, pour amorcer quelque chose de l’ordre du lever. Dans l’espace, il n’y a plus de matin, juste la place entre les vertèbres qui augmente, et la carcasse qui en profite pour faire des vrilles. Malgré ça, il est en train d’émerger, c’est un nouveau jour. Pour cette fois, ça partira de la jambe droite, la hanche gauche étant en refus d’obstacle affiché.  » 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre me tentait déjà beaucoup en grand format.

Impressions

Sur une Terre surchauffée et difficilement vivable, cohabitent tant bien que mal humains et robots. Asha fait partie des bots, mais elle doit tout de même se plier aux exigences et règles strictes de la société, basée sur un système de points totalement liberticide. 

A plus de trois millions de kilomètres de là, au sein d’un vaisseau spatial, vit Roz, un informaticien transgenre, en charge notamment de l’intelligence artificielle assurant la survie de l’équipage.

Si vous souhaitez lire un roman de SF proposant une réflexion inédite sur les robots, les IA et la question du corps, du genre, de la personnalité et des émotions, foncez ! Ce livre est passionnant et les personnages d’Asha et de Roz particulièrement attachants.

Saul Pandelakis – La séquence Aardtman – Février 2023 – Hélios pour la version poche (en grand format aux éditions Goater)

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Une prière pour les cimes timides – Becky Chambers

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BECKY-CHAMBERS_moine-robot2_dos9.5.inddLes premières phrases

«  Le truc, quand on envoie chier toutes ses obligations pour aller crapahuter dans la forêt, c’est qu’à moins d’être vraiment l’exception on comprend très vite pourquoi les êtres humains ont quitté les forêts. Ce n’est pas par hasard qu’on a inventé les maisons ; de même que les chaussures, le tout-à-l’égout, les oreillers, les radiateurs, les lave-linge, la peinture, les lampes, le savon, les frigos et tout ce dont on imagine mal avoir à se passer. Froeur Dex avait eu besoin – un besoin vital – de découvrir le monde tel qu’il était une fois dépouillé de toutes les constructions, de comprendre viscéralement que la vie ne se résumait pas à ce qui se passait entre quatre murs, que les gens n’étaient au bout du compte que des animaux habillés, soumis aux lois de la nature et aux caprices du hasard, au même titre que toutes les créatures qui vivaient et mouraient dans l’univers.  » 

Circonstances de lecture

Parce que j’avais adoré le tome 1, Psaume pour les recyclés sauvages.

Impressions

Quel plaisir de retrouver Froeur Dex et le robot Omphale sur les routes de Panga ! En ouvrant ce deuxième tome d’Histoires de moine et de robot, j’ai eu la sensation de retrouver deux vieux amis. Et la terrible envie de faire durer ces pages pour ne pas les quitter… A leur côté, j’ai pris le temps de contempler les cimes des arbres, le bleu du ciel, le clapotement de l’eau. J’ai profité des petits bonheurs de la vie, et je me suis accordée le droit de changer de chemin, quitte à faire un détour. On n’a qu’une vie après tout… Alors, autant prendre le temps de faire la connaissance des êtres que l’on croise et d’apprendre aussi à mieux se connaître soi-même. Ce texte fait un bien fou ! Il remonte le moral tout en nous questionnant sur le sens de la vie. Une séance de psychanalyse et de philosophie tout en douceur.

Becky Chambers – Une prière pour les cimes timides – Mars 2023 – L’Atalante 

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Tous les hommes… – Emmanuel Brault

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Emmanuel Brault - Tous les hommesLes premières phrases

«  « Je suis né le jour où je me suis opposé au contremaître« , répétait-il à l’envi. Mal lui en avait pris, il avait reçu, pour toute réponse, quatre-vingt-quatre coups de fouet avant de s’écrouler d’un seul tenant sur le tarmac. Pas un son n’était sorti de sa bouche, il s’en fallut de peu qu’il y laissât sa peau. Alfred ne savait pas mettre d’eau dans son vin, ce n’était pas là son moindre défaut. Lorsqu’on le rencontrait la première fois, un pli barrait ses joues, deux rides ornaient son front, ses yeux pers faisaient le reste : ce n’est pas possible, il me fait la gueule, se disait-on. Comme les autres, je m’y étais laissé prendre, avant de comprendre qu’il était en colère, une colère si gigantesque qu’elle transparaissait dans chacun de ses gestes, au moindre de ses mots. Moi le premier, je l’avais pris à la légère, mettant son attitude sur le compte de son tempérament volcanique. C’était Alfred après tout, ça lui passerait. Il allait pourtant changer nos vies. Il ne faut jamais sous-estimer un homme en colère.  » 

Circonstances de lecture

Parce que le précédent roman d’Emmanuel Brault, Walter Kurtz était à pied avait été un gros coup de cœur.

Impressions

Après le très bon Walter Kurtz était à pied, Emmanuel Brault signe de nouveau un roman de SF surprenant et de toute beauté. Embarquez à bord du vaisseau Ulysse31 et laissez-vous emporter par cette histoire d’amour et de révolte auprès du capitaine Vangelis, du mécano Alfred et de l’apprenti Astide, trois êtres que vous n’êtes pas prêt d’oublier. C’est à la fois un récit d’apprentissage (celui d’Astid souhaitant devenir Maître Icare pour piloter son propre vaisseau spatial), un récit de voyage à travers la galaxie, une histoire d’amour, une histoire d’amitié, une ode à la littérature, et un roman militant. Parce que tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits mais que, malheureusement, beaucoup ont tendance à encore l’oublier…

Emmanuel Brault – Tous les hommes… – Label Mu – Février 2023 

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