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Les premières phrases
« Parce que leur histoire ne s’était pas achevée au bon endroit, au bon moment,
parce qu’ils avaient contrarié leurs sentiments
il était écrit, me semble-t-il, qu’Eugène et Tatiana se retrouvent dix ans plus tard,
sous terre,
dans le Meteor, ligne 14 (violet clair), un matin d’hiver. »
Circonstances de lecture
Parce que ce livre m’a été offert en cadeau d’anniversaire.
Impressions
Que dire sur « Songe à la douceur » ? Comment le résumer ? Commencé un soir, terminé le jour suivant… c’est un véritable coup de cœur… Écrite en vers libres, cette libre adaptation du roman « Eugène Onéguine » d’Alexandre Pouchkine m’a littéralement transportée aux côtés d’Eugène et Tatiana. Clémentine Beauvais sait trouver les mots pour faire sourire, rire et frissonner tout au long de cette histoire d’amour, à la fois si ordinaire et si belle. J’ai du mal à trouver les mots pour décrire ce roman et ce que j’ai éprouvé en le lisant… On a tous envie après ça de s’ennuyer ensemble, avec la personne qu’on aime… Et aussi de lire la version originale d’Alexandre Pouchkine.
Un passage parmi d’autres
La porte du jardin pirouette,
et te voilà avec Lensky.
En attendant que ça arrive, je suis distraite.
J’ai du mal à me concentrer.
Je patiente,
mais quand on patiente, on ne fait que frôler la réalité.
Ça fait plusieurs semaines que je la frôle sans la toucher,
attendant que la porte du jardin m’y projette.
C’est bête
mais c’est seulement quand tu es là que j’ai l’impression
d’être là où je dois être.
Le reste du temps, je suis comme quelqu’un à la fenêtre
qui se regarderait vivre dehors
et qui aurait l’impression que ça arrive
à quelqu’un d’autre.
Clémentine Beauvais – Songe à la douceur – août 2016 (Sarbacane)