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« La mer est affreuse et déchaînée. Le vent charrie des montagnes d’eau, comme si la mer devait être vidée et rangée. Je tremble. Mes cheveux sont salés et trop longs. Ils me fouettent le visage et me tombent sur les yeux. L’homme s’impatiente. Il veut que je me mette en slip et que je patauge dans l’eau. Mais je me sens encore mal du trajet dans la caisse et j’ai froid. Je regarde le ciel. Peut-être que je peux deviner dans quelle direction on a roulé pour savoir comment s’appelle la mer sous mes yeux. Il m’a appris à m’orienter à partir de la position du soleil. Mais le soleil est couvert de nuages sombres. Je crois qu’il va y avoir un orage. »
Impressions
Voici sans doute une de mes meilleures lectures polar de l’année ! J’ai littéralement dévoré ce thriller écrit par l’autrice allemande Vera Buck. Sa grande force tient en deux éléments particulièrement réussis : la sensation d’oppression et d’urgence constante dans le récit, et la profondeur des personnages.
L’histoire de départ est plutôt classique (et n’est d’ailleurs pas sans rappeler le début de l’excellent Baignades d’Andrée A. Michaud) : un couple part s’installer pour les vacances dans une vieille maison isolée en pleine forêt suédoise au bord d’un lac, avec leur fils de cinq ans, Fynn. Non loin de là, une jeune femme passionnée de botanique forensique découvre un squelette d’enfant enterré au pied d’un arbre. Autre mystère : une cabane perchée dans un arbre dans laquelle semble habiter une petite fille…
Chaque chapitre alterne les points de vue, nous permettant de suivre chaque protagoniste et de nous attacher à eux. J’ai notamment beaucoup aimé Rosa, cette jeune femme asociale fascinée par les cadavres et les conséquences de leur décomposition sur les sols, ainsi que Henrik, le père de Fynn, à l’imagination débordante. Vera Buck parvient à maintenir la tension et les mystères tout au long de l’histoire, jusqu’à une fin particulièrement émouvante. Une réussite de bout en bout !
La Cabane dans les arbres – Vera Buck- Gallmeister – Août 2025 – Traduit de l’allemand par Brice Germain – Illustration de couverture réalisée par Yukiko Noritake
