• A propos

Love In Books

~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

Love In Books

Archives de Tag: Presses de la Cité

Avec tes yeux – Sire Cedric

24 samedi Oct 2015

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Avec tes yeux, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, Presses de la Cité, quoi lire, rentrée littéraire, roman, Sire Cedric

Sire Cedric - Avec tes yeuxLes premières phrases

«  Verts.

Ils sont verts.

Mêlés de vagues bleues.

Tels deux lagons. Ronds. Frémissants.

Ses yeux sont de cette couleur-là.

Brillants de terreur.

Mouillés par les larmes qui coulent à flots sur son visage couvert d’hématomes.

Il a voulu cette femme dès l’instant où il l’a croisée.

Il n’a cessé d’y penser depuis. Comptant les heures. Se préparant.

Quand il a découvert sa maison, isolée des autres, en bordure de forêt, il a compris que c’était un signe du destin.

Il fallait qu’il le fasse.

Encore une fois.

Pour cette femme-là. Ces yeux-là. Ce vert profond mêlé de bleu.

– Lisa, susurre-t-il à la silhouette ensanglantée, recroquevillée à ses pieds. Tu t’appelles Lisa, n’est-ce pas ? Inutile de crier. Personne ne t’entend. Tu ne peux pas empêcher ce qui va arriver… »

Circonstances de lecture

Auteur rencontré lors d’une soirée de présentation aux libraires.

Impressions

Attention, nuits blanches assurées avec ce thriller de Sire Cedric ! Ma première lecture de cet auteur, et certainement pas la dernière. J’ai dévoré « Avec tes yeux », me rongeant les ongles au passage… Une fois que l’on a ouvert ce livre, il est bien difficile de le refermer.

L’idée de départ peut paraître classique : un serial killer tue des jeunes femmes… Mais croyez-moi on ne s’ennuie pas et on se laisse surprendre par les péripéties de l’histoire. Mêlant intrigue policière à une dose de surnaturel – notre héros assiste aux meurtres à travers les yeux du serial killer -, Sire Cedric sait happer son lecteur. Un livre à ranger dans ma bibliothèque du côté de mes Stephen King. Si vous êtes trop sensibles, passez votre chemin… Des scènes sanglantes pourraient vous heurter. Pour les autres, foncez !

Un passage parmi d’autres

 Quelque chose s’est produit. Quelque chose d’imprévu.

Quelque chose qu’il n’aime pas.

Le phénomène n’a duré qu’un bref instant. Il a été traversé par une intuition. Un souvenir.

Son cœur s’est mis à battre un peu plus fort.

Un léger vertige l’a pris.

Comme lorsqu’on se trouve dans un ascenseur qui s’arrête à un étage.

C’est une sensation très précise. Il croyait l’avoir oubliée. Pénétrante. Insistante.

La sensation d’un regard posé sur lui.

Quelqu’un qui SAIT.

Qui devine ce qu’il est vraiment, sous son masque de civilité.

Qui pourrait comprendre tout ce qu’il a fait.

Son secret si bien gardé… Ses traces si bien camouflées….

– Serait-ce possible ? murmure-t-il pour lui-même.

Il contemple ses mains, les extrémités rugueuses de ses doigts. Il les joint et attend ainsi. Dans un calme profond.

Cherchant à analyser ce qu’il ressent en cet instant.
Mais il ne ressent rien. Rien du tout.

Un grand vide.

Comme d’habitude.

Une absence d’émotion.

Sire Cedric – Avec tes yeux – 2015 (Presses de la Cité)

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Nymphéas Noirs – Michel Bussi

27 samedi Sep 2014

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Critique de livre, Michel Bussi, Nymphéas noirs, Pocket, Presses de la Cité, roman

Michel Bussi - Nymphéas NoirsLes premières phrases

«  Trois femmes vivaient dans un village.

La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.

Leur village portait un joli nom de jardin. Giverny.

La première habitait dans un grand moulin au bord d’un ruisseau, sur le chemin du Roy ; la deuxième occupait un appartement mansardé au-dessus de l’école, rue Blanche-Hoschedé-Monet ; la troisième vivait chez sa mère, une petite maison dont la peinture aux murs se décollait, rue du Château-d’Eau.

Elles n’avaient pas non plus le même âge. Pas du tout. La première avait plus de quatre-vingts ans et était veuve. Ou presque. La deuxième avait trente-six ans et n’avait jamais trompé son mari. Pour l’instant. La troisième avait onze ans bientôt et tous les garçons de son école voulaient d’elle pour amoureuse. La première s’habillait toujours de noir, la deuxième se maquillait pour son amant, la troisième tressait ses cheveux pour qu’ils volent au vent.

Vous avez compris. Toutes les trois étaient assez différentes. Elles possédaient pourtant un point commun, un secret, en quelque sorte : toutes les trois rêvaient de partir. Oui, de quitter Giverny, ce si fameux village dont le seul nom donne envie à une foule de gens de traverser le monde entier juste pour s’y promener quelques heures. 

Vous savez bien pourquoi. A cause des peintres impressionnistes.

La première, la plus vieille, possédait un joli tableau, la deuxième s’intéressait beaucoup aux artistes, la troisième, la plus jeune, savait bien peindre. Très bien, même.

C’est étrange, vouloir quitter Giverny. Vous ne trouvez pas ? Toutes les trois pensaient que le village était une prison, un grand et beau jardin, mais grillagé. Comme le parc d’un asile. Un trompe-l’œil. Un tableau dont il serait impossible de déborder du cadre. En réalité, la troisième, la plus jeune, cherchait un père. Ailleurs. La deuxième cherchait l’amour. La première, la plus vieille, savait des choses sur les deux autres. « 

Circonstances de lecture

Une jolie découverte. Roman choisi sur les conseils d’une lectrice de ce blog, et parce que l’histoire se déroule à Giverny.

Impressions

Cela faisait longtemps qu’un policier ne m’avait pas surprise à ce point. Si souvent je suis déçue par la chute des romans policiers, ici c’est loin d’être le cas. Le suspens dure jusqu’aux dernières pages, et la fin se dévoile de bien jolie manière, comme si un magicien nous laissait soudain voir l’envers du décor et tous les rouages de son tour ! Une belle surprise.

Dans « Nymphéas noirs », Michel Bussi nous transporte à Giverny, au cœur du village où Claude Monet passa une grande partie de sa vie à peindre ses célèbres Nymphéas. Si vous avez déjà visité ce village, vous serez heureux d’y retrouver les lieux que vous connaissez, du célèbre jardin, à la maison du peintre en passant par le Moulin des Chennevières. C’est un policier, mais pas seulement… C’est aussi une belle promenade sur les pas du peintre impressionniste.

Un passage parmi d’autres

 L’eau claire de la rivière se colore de rose, par petits filets, comme l’éphémère teinte pastel d’un jet d’eau dans lequel on rince un pinceau.

– Non, Neptune !

Au fil du courant, la couleur se dilue, s’accroche au vert des herbes folles qui pendent des berges, à l’ocre des racines des peupliers, des saules. Un subtil dégradé délavé…

J’aime assez.

Sauf que le rouge ne vient pas d’une palette qu’un peintre aurait nettoyée dans la rivière, mais du crâne défoncé de Jérôme Morval. Salement défoncé, même. Le sang s’échappe d’une profonde entaille dans le haut de son crâne, nette, bien propre, lavée par le ru de l’Epte dans lequel sa tête est plongée.

Mon berger allemand s’approche, renifle. Je crie à nouveau, plus fermement cette fois :

– Non, Neptune ! Recule !

Je me doute qu’ils ne vont pas tarder à trouver le cadavre. Même s’il n’est que 6 heures du matin, un promeneur va sans doute passer, ou bien un peintre, un type qui fait son jogging, un ramasseur d’escargots… un passant, qui va tomber sur ce corps.

Michel Bussi – Nymphéas noirs – 2010 (Pocket)

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

A la grâce des hommes – Hannah Kent

16 mardi Sep 2014

Posted by Aurélie in Romans étrangers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

A la grâce des hommes, Critique de livre, Hannah Kent, Presses de la Cité, roman

Hannah Kent - A la grâce des hommesLes premières phrases

«  Ils disent que je dois mourir. Ils disent que j’ai volé à ces hommes leur dernier souffle et qu’ils doivent voler le mien. Comme si nous étions des bougies – je vois palpiter leurs flammes graisseuses dans l’obscurité et le mugissement du vent. Et je crois entendre des pas déchirer le silence. D’horribles pas qui viennent à moi, qui viennent pour éteindre et emporter ma pauvre vie dans un ruban de fumée grise. Je me disperserai dans l’air nocturne. Ils nous éteindront tous, un à un, jusqu’à ce qu’ils ne s’éclairent plus qu’à la lueur de leurs propres bougies. Où serai-je alors?

Parfois, je crois revoir la ferme brûler dans la nuit. L’étau de l’hiver meurtrit mes poumons. Au loin, le feu se reflète dans la mer. L’eau ondule et semble vaciller sous les flammes. Je me suis retournée cette nuit-là. Un instant seulement, pour voir l’incendie. Quand je passe ma langue sur ma peau, je sens encore le goût du sel. Et l’odeur de roussi. 

Il n’a pas toujours fait aussi froid.

J’entends des pas venir à moi. « 

Circonstances de lecture

Coup de cœur de mon libraire.

Impressions

Un livre noir, envoûtant et glaçant sur la peine de mort au XIXème siècle en Islande. Hannah Kent raconte l’histoire – inspirée de faits réels – d’Agnes Magnusdottir, une servante islandaise condamnée à mort pour le meurtre de deux hommes. Avant d’être exécutée, elle est confiée à la garde d’une famille de fermiers, réticente à l’idée de recueillir sous son toit une criminelle. Petit à petit, Agnes se confie au révérend chargé de l’accompagner vers la mort…

Magnifiquement écrit, ce roman décrit la vie dans le grand Nord, une nature à la fois sublime et dangereuse en hiver. Un grand livre sur la vérité et la peine de mort. A lire !

Un passage parmi d’autres

 Ils ne savent pas qui je suis.

Je ne dis rien. Je suis résolue à me fermer au monde. Je veux endurcir mon cœur et m’accrocher à ce qui ne m’a pas encore été volé. Je ne me laisserai pas glisser vers le néant. Je me retiendrai à ce que je suis, je le garderai contre moi, je fermerai mes poings sur tout ce que j’ai vu, senti et entendu – les poèmes que j’ai composés en lessivant, en fauchant ou en cuisinant jusqu’à en avoir les paumes à vif, les sagas que je connais pas cœur. Tout cela, je l’emporterai sous l’eau avec moi. Mes mots ne seront plus que des bulles d’air. Nul ne pourra les retenir. Ceux qui me regarderont verront une putain, une folle, une meurtrière, une créature qui rougit l’herbe de sang et rit à gorge déployée, la bouche pleine de terre. Ils prononceront le mot « Agnes » et verront une sorcière, une araignée prise dans sa propre toile. Ou un agneau encerclé par des corbeaux, bêlant pour appeler sa mère. Mais ils ne me verront pas, moi. Je ne serai pas là.

Hannah Kent – A la grâce des hommes – 2014 (Presses de la Cité)

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Catégories

  • BD
  • Citations
  • En image
  • En vidéo
  • En VO
  • Essais
  • Fantastique
  • Fantasy
  • Grands classiques
  • Jeunesse
  • Mangas
  • Poésie
  • Policiers / Thrillers
  • Romans étrangers
  • Romans français
  • SF
  • Sondages

Articles récents

  • Colorer le monde – Mu Ming
  • Empire of the Dawn – Jay Kristoff
  • Dans l’ombre de Paris – Morgan of Glencoe
  • Des Ombres sur le Foyer – Judith Merril
  • The river has roots – Amal El-Mohtar

Archives

En train de lire

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et recevoir des notifications à chaque publication de nouveaux posts par mail.

Mes réseaux sociaux

  • Voir le profil de aurecha22 sur Instagram

En train de lire

Jonathan Strange et Mr Norrell

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • S'abonner Abonné
    • Love In Books
    • Rejoignez 170 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Love In Books
    • S'abonner Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d