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Les premières phrases

«  J’ai toujours su lire dans les pensées des chiens. Mon père dit que c’est dû à la manière dont je suis venue au monde, née sur le seuil de la porte du chenil, avec vingt-deux paires d’yeux canins qui me regardaient et les aboiements et hurlements de nos chiens qui furent les premiers sons que j’ai entendus.  »

Circonstances de lecture

Parce qu’avec une si belle couverture…

Impressions

Jamey Bradbury signe ici un magnifique premier roman. Son héroïne, Tracy, va bientôt fêter ses 18 ans. Elle ne rêve qu’à une seule chose : participer à une course de chiens de traîneaux, comme son père le faisait avant le décès de sa mère. Tracy est une jeune fille étrange, férue de chasse et de courses en forêt, une jeune fille en quête de réponses.

Mystérieux, sublime et angoissant, ce roman oscille entre ode à la nature sauvage, thriller glaçant et surnaturel. Suivez les traces de Tracy en Alaska. Elle vous hantera longtemps, un goût de sang sur la langue.

Un passage parmi d’autres

 Il y a des livres dans le monde qui vous font vous demander, quand vous les lisez, comment un parfait inconnu peut faire pour savoir aussi précisément ce que vous avez en tête. Il y a un passage où Kleinhaus vit déjà au grand air depuis environ trois mois, et où ça fait presque quatre jours qu’il est pris sous un blizzard ininterrompu. Il est coincé sur une corniche à flanc de montagne, sans rien pour faire du feu. Alors il se réveille au milieu de la quatrième nuit et constate que la neige a enfin cessé de tomber. Le ciel est clair, avec toutes les étoiles comme une limaille projetée sur un drap noir, et le drap est si vaste qu’il ne se termine nulle part, s’étire encore et encore, toujours plus loin, et vous sentez qu’il pourrait vous aspirer, et vous voudriez presque qu’il vous aspire, juste pour pouvoir faire partie d’un truc aussi grand que ça. Et bien qu’il ait froid et qu’il n’ait pas de feu, il se contente de rester là assis à regarder le ciel. Il écrit : « Sous cette vastitude, je m’oublie. Mon humanité me quitte doucement et je cesse d’être mon moi reconnaissable. Je ne suis plus qu’un animal comme les autres sous un ciel antique et sans égards. » La première fois que j’ai lu ça, j’ai dû fermer le livre et sortir. Ça m’avait fait tourner la tête.

Jamey Bradbury – Sauvage – mars 2019 (Gallmeister)

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