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Les premières phrases
« Elle est le commencement et la fin. Elle précède les regards, elle leur succédera. Elle est l’épicentre, le nœud, le refuge et la geôle. Elle fascine autant qu’elle effraie. Sous sa chape, les rencontres sont rares et décisives. Le temps est sa force vive. Son désordre ensorcelle, ses ombres se confondent, ses murmures fusent de toutes parts. Elle est l’envers de ce qui pense. Elle est l’instinct, le geste, le frisson. Toutes les âmes rêvent de s’y perdre. Mais aucun être ne sort indemne de son étreinte. Elle est la solution la plus simple, la plus totale, la plus opaque aux calculs des cœurs inquiets. «
Circonstances de lecture
Parce que j’aime beaucoup cette maison d’édition québécoise.
Impressions
Que d’émotions dans ce roman ! On suit les pas claudicants de cet homme qui fuit un monde en perdition, et qui cherche coûte que coûte à rejoindre ses oncles, ses tantes et ses cousins dans le camp de chasse familial. Il en est sûr, ils ont dû se réfugier là-bas, en pleine nature, suite à la gigantesque panne électrique qui a mis fin au monde connu. Il marche seul, jusqu’à ce qu’il croise Olio, un gamin de douze ans. A eux deux, ils vont traverser la forêt, traverser des épreuves, s’affronter, s’apprécier, finir peut-être par compter l’un pour l’autre.
Un texte qui prend aux tripes, autour des thèmes du survivalisme, de la famille et de la nature, belles et terribles tout à la fois, et des liens qu’on tisse, malgré tout. « Les ombres filantes » est un très beau livre, tout simplement, jusqu’à un final qui nous laisse pantois.
Christian Guay-Poliquin – Les ombres filantes – août 2021 – La Peuplade