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Les premières phrases
« Dans la matinée, la femme qui a presque atteint l’illumination arrive. Il y a des étapes, et elle pense en être à l’avant-dernière. Celle-ci ne peut se décrire que par un terme japonais. Qui signifie « Seau de peinture noire. »
Je passe un petit moment à chercher des ouvrages pour le vacataire maudit. Il rédige sa thèse depuis onze ans. Je lui offre des rames de papier. Des trombones et des stylos. Il travaille sur un philosophe dont je n’ai jamais entendu parler. Il me dit qu’il est mineur mais essentiel. Mineur mais essentiel !
Hier soir, son épouse a mis un mot sur le frigo. « Ce que tu fais actuellement rapporte-t-il de l’argent ? »
L’homme en costume minable refuse qu’on diminue ses amendes. Il est heureux de contribuer à notre institution. La blonde aux ongles rongés jusqu’au sang fait un saut après le déjeuner et repart avec un sac à main plein de papier hygiénique. «
Circonstances de lecture
Parce que je suis libraire et que l’héroïne de ce roman est bibliothécaire.
Impressions
A la lecture de ce livre, vous vous esclafferez souvent, vous rigolerez, vous réfléchirez aussi. Le tout en compagnie de Lizzie, cette quadragénaire bibliothécaire de Brooklyn, mariée et mère d’un petit garçon, qui se pose des questions sur le sens de la vie, le réchauffement climatique, le survivalisme, ou encore le stress de nos modes de vie, tout en portant un regard plein d’humour et d’ironie sur les personnes qu’elle croise à son travail, dans son immeuble et dans sa sphère familiale. C’est drôle, caustique et terriblement lucide. A mettre entre toutes les mains, pour rire et grincer des dents. Tout en réfléchissant au monde qu’on est en train de laisser aux générations à venir…
Jenny Offill – Atmosphère – Août 2021 – Dalva