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Christophe Nicolas - EtLesGensQuiNeSontRienLes premières phrases

« Chaque année, autour du 15 août, La Vernarède organise la fête des Gueules noires. Elle s’appelle comme ça à cause du passé minier du village. Le premier et le troisième soir, il y a l’Alcazar, une sorte de spectacle de cabaret où les gens du cru se déguisent et rejouent en play-back des sketches de la télé, chantent des chansons… On entend souvent Les Corons, de Pierre Bachelet, vous voyez le genre. C’est pas tant de la nostalgie qu’une sorte d’hommage… Vous savez, on a beau célébrer nos mineurs, leur dresser des monuments, leur dédier nos fêtes votives, vous ne trouverez personne, ici, pour regretter le charbonnage. Évidemment, ils vous racontent d’abord l’effervescence d’antan, le travail qui ne manquait pas, le nombre effarant de bistrots au kilomètre carré. La solidarité… Mais personne ne regrette les salaires de misère, les poumons encrassés, la hantise des éboulements ou des coups de grisou. Ici, on se souvient des mineurs comme on le ferait des soldats – ils étaient un peu comme des Poilus, remarquez, à ramper dans la boue et à risquer leur peau pour la fortune des autres. C’est pas parce qu’on loue le courage des combattants qu’on aime la guerre, bien au contraire. » 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre… et cette maison d’édition que j’adore.

Impressions

D’emblée, le titre donne le ton… Ce polar se veut avant tout un roman social, critiquant une justice à deux vitesses selon la place que l’on occupe dans la société. Mais c’est aussi un très bon roman policier. Christophe Nicolas retrace en effet une enquête de A à Z, de l’appel à la gendarmerie d’une femme poursuivie par son mari, jusqu’au dénouement d’une affaire bien plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. C’est avec un grand plaisir que vous suivrez l’adjudant Gerardin dans son désir de faire tomber le coupable, peu importe qu’il soit né avec une cuillère en argent dans la bouche. Ce polar très rythmé, focalisé autour de gens ordinaires particulièrement touchants, se dévore tout seul. On enchaîne les chapitres sans même s’en rendre compte. Moi qui ai souvent du mal à me passionner pour le roman policier, j’ai été vraiment conquise, n’arrivant pas à le lâcher. Une lecture haletante qui réussit en outre à ne jamais sombrer dans le manichéisme.

Et les gens qui ne sont rien – Mai 2023 – Argyll

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