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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Tag: Polar

La dernière maison avant les bois – Catriona Ward

13 lundi Fév 2023

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

≈ 1 Commentaire

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Catriona Ward, La dernière maison avant les bois, lecture, Livres, Polar, quoi lire, roman, Sonatine, Thriller

Catriona Ward - La dernière maison avant les boisLes premières phrases

«  Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la disparition de la petite fille à la glace au sirop. Ça s’est passé près du lac, il y a onze ans – elle était là, et ensuite plus. Donc bon, c’était déjà une mauvaise journée avant que je découvre qu’il y a un Meurtrier parmi nous.  » 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre m’intriguait…

Impressions

Attention ! Si vous commencez à lire ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher ! Vous aurez une envie irrépressible d’en savoir plus sur cette étrange maison, mais aussi sur son propriétaire, Ted, vivant avec son chat, Olivia, et accueillant de temps en temps sa fille, Lauren, qui, elle, déteste les chats. D’autant qu’une jeune femme, Dee, vient d’emménager dans la maison voisine et qu’elle soupçonne Ted de la disparition de sa petite sœur survenue des années plus tôt.

Impossible d’en dire plus sans trop en révéler… Sachez juste que ce roman vous fera échafauder plein de théories qui s’écrouleront l’une après l’autre à chaque révélation et retournement de situation. Catriona Ward mène son lecteur par le bout du nez. C’est une lecture captivante, surprenante, émouvante et effrayante, le tout servi par une construction narrative très habile. Foncez !

Catriona Ward – La dernière maison avant les bois – Sonatine – Février 2023 

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Une saison pour les ombres – R.J. Ellory

13 vendredi Jan 2023

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

≈ 1 Commentaire

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lecture, Livres, Polar, quoi lire, R.J. Ellory, roman, Sonatine, Thriller psychologique, Une saison pour les ombres

R.J. Ellory - Une saison pour les ombresLes premières phrases

«  On est tous brisés, quoique chacun à un endroit différent. Telle fut la pensée de Jack Devereaux dans la ruine noire et inondée d’un énième bâtiment brûlé. Depuis près d’une vingtaine d’années, voilà ce qu’il faisait – fouiller les débris fumants de vies éteintes, essayer de répondre à des questions rarement posées, de voir clair dans des histoires qui ne seraient jamais comprises.  » 

Circonstances de lecture

Parce que c’est un de mes auteurs de polars préférés.

Impressions

Encore un très bon R.J Ellory, dans la lignée de « Seul le silence » !

Retenez votre souffle, emmitouflez-vous bien sous un plaid, et aventurez-vous au fin fond du Canada, dans la petite ville de Jasperville, qui connaît un froid polaire huit mois sur douze. Jack y a grandi. Il y revient 26 ans plus tard pour faire face à son passé.
Un polar psychologique à dévorer, où planent l’ombre du wendigo, les mensonges et la folie. Au loin, un phare, celui de l’enfance et de l’amour fraternel. 

R.J. Ellory – Une saison pour les ombres – Sonatine – Janvier 2023 

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La Saignée – Cédric Sire

11 dimanche Sep 2022

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

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Cédric Sire, Dark Web, Fayard, La Saignée, lecture, Livres, Polar, quoi lire, roman, Thriller

Cédric Sire - La SaignéeLes premières phrases

 

«  Est-ce que tu aimes ?

Les lettres sont affichées en noir dans un rectangle rouge vif, en plein milieu de l’écran. L’homme y est habitué. Au début, le message sibyllin ne surgissait que de temps à autre, émettant un carillon démodé, le plus souvent quand l’homme était connecté à TOR, le navigateur qu’il utilise pour surfer anonymement sur le Web. Un simple pop-up, qu’il suffit de refermer pour continuer à naviguer.

Au fil des jours, cependant, ce message est apparu de plus en plus souvent. Un Ding !, et il est là. Toujours le même rectangle rouge. Étrangement prometteur. Accompagné, maintenant, de ce qui ressemble à une voix d’enfant, déformée, qui répète la question avec une insistance grandissante dans les enceintes de l’ordinateur, tandis que les fenêtres intempestives se superposent :

Est-ce que tu aimes ?

Est-ce que tu aimes ?

Est-ce que tu aimes ? »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Cédric Sire !

Impressions

Âmes sensibles, s’abstenir ! Car comme à son habitude, Cédric Sire n’épargne rien à ses lecteurs. Rien que le prologue fait frémir d’horreur !

Avec La Saignée, Cédric Sire nous plonge au sein du Dark Web, dans une salle de torture à la fois virtuelle pour les voyeurs à l’abri derrière leur écran d’ordinateur, et bien réelle pour ses victimes…

Un polar haletant qui vous empêchera de dormir avant d’en connaître le dénouement. Une réflexion très intéressante sur le Dark Web, les accès de violence et les obsessions qui nous possèdent. Terriblement addictif !

Cédric Sire – La Saignée – Septembre 2021 – Fayard (disponible en Livre de Poche depuis septembre 2022)

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Huit crimes parfaits – Peter Swanson

08 jeudi Avr 2021

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers

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Agatha Christie, Gallmeister, lecture, Livres, Peter Swanson, Polar, quoi lire, roman policier, Thriller

Les premières phrases

«  La porte d’entrée s’ouvrit et j’entendis l’agente du FBI taper ses pieds sur le paillasson. La neige commençait juste à tomber et une rafale d’air lourd s’engouffra à l’intérieur du magasin. La porte se referma derrière l’employée fédérale. Elle devait être à deux pas lorsqu’elle m’avait appelé car cela ne faisait pas plus de cinq minutes que j’avais accepté de la rencontrer.

J’étais seul dans la librairie. Je ne sais plus très bien pourquoi j’avais décidé d’ouvrir ce matin-là. Une tempête était annoncée et on attendait soixante centimètres de neige d’ici au lendemain après-midi. « 

Circonstances de lecture

Parce que ce roman policier me faisait de l’œil….

Impressions

Amoureux des librairies, des romans policiers, d’Agatha Christie, de Donna Tartt ou encore de Patricia Highsmith, ce livre est fait pour vous. Son héros, Malcom, a un jour dressé une liste de crimes parfaits de la littérature policière sur le blog de sa librairie. Mais voilà qu’un jour un tueur semble s’inspirer de cette liste pour commettre des meurtres, bien réels ceux-ci…

Un polar assez classique, mais que vous n’arriverez pas à lâcher ! Au fil des pages, l’auteur nous conduit de surprise en surprise. Un bel hommage aux polars et à ses auteurs emblématiques. De quoi donner envie de relire tous les Agatha Christie !

Peter Swanson – Huit crimes parfaits – février 2021 – Gallmeister

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Un silence brutal – Ron Rash

04 lundi Mar 2019

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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Critique de livre, Gallimard, idées de lecture, lecture, Livre, Polar, quoi lire, roman, Roman noir, Ron Rash, Un silence brutal

Les premières phrases

ron-rash-un-silence-brutal.jpg«  Alors que le soleil colore encore les montagnes, des êtres aux ailes de cuir noir tournoient déjà à faible hauteur. Les premières lucioles clignotent, indolentes. Au-delà de cette prairie des cigales s’emballent et ralentissent comme autant de machines à coudre. Tout le reste paré pour la nuit, hormis la nuit elle-même. Je regarde l’ultime lueur s’élever au-dessus de la rase campagne. Au sol des ombres suintent et s’épaississent. Des arbres en cercle forment des rives. La prairie se mue en étang qui s’emplit, à la surface des dizaines de suzannes-aux-yeux-noirs.

Je m’assieds sur sur un sol qui fraîchit, bientôt humide de rosée. Près de moi une charrue à versoir abandonnée de longtemps. Des lianes de chèvrefeuille enroulent leurs verts cordons, des fleurs blanches accrochées là comme de petites ampoules de Noël. J’effleure un manche qu’ont poli rotations de poignet et suantes étreintes. Le souvenir des mains de mon grand-père, rondes de cals et aussi lisses que des pièces de monnaie usées. Un matin je l’avais regardé parcourir le champ, la rame d’acier faisant onduler la terre.  »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais envie de commencer à lire du Ron Rash.

Impressions

Un shérif part bientôt à la retraite. Il doit encore gérer une affaire de drogue et le déversement de pétrole lampant dans une rivière gorgée de poissons, avant de passer la main à son adjoint. Une histoire assez banale en somme, mais la plume poétique de Ron Rash et son amour de la nature transforment ce polar en un beau roman noir, ode au passage du temps et des saisons. Ici, l’odeur de la forêt côtoie celle de la méthamphétamine, les dollars changent de mains pour tenter de trouver un équilibre précaire entre compromis peu orthodoxes et justice parfois trop expéditive.

Un passage parmi d’autres

 J’avais été terriblement somnambule étant petit. Il y avait eu des périodes, pour je ne sais quelle raison toujours en été, où je sortais de la maison et me retrouvais dans le jardin. Les gens, en ce temps-là, du moins ceux de la campagne, ne voyaient pas l’intérêt de laisser une ampoule allumée toute la nuit sur leur galerie. J’ouvrais soudain les yeux et il n’y avait rien d’autre que l’obscurité, comme si le monde, s’étant libéré de son collier, s’était enfui emportant tout sauf moi. J’entendais alors un engoulevent ou une cigale caniculaire, je sentais la rosée me mouiller les pieds, ou bien je levais les yeux et découvrais les étoiles piquées dans le ciel à leur place habituelle, seule la lune vagabondait.

Je tournai sur la grand-route et repartis vers la ville en repensant tout au long du trajet à cette impression que j’avais eu enfant, quand le monde connu avait disparu et qu’il fallait trouver comment le faire revenir, sans être sûr d’y arriver.

Ron Rash – Un silence brutal – mars 2019 (Gallimard)

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Temps glaciaires – Fred Vargas

29 dimanche Mar 2015

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

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Critique de livre, Flammarion, Fred Vargas, Polar, roman, Temps glaciaires

Fred Vargas - Temps glaciairesLes premières phrases

«  Plus que vingt mètres, vingt petits mètres à parcourir avant d’atteindre la boîte aux lettres, c’était plus difficile que prévu. C’est ridicule, se dit-elle, il n’existe pas de petits mètres ou de grands mètres. Il y a des mètres et voilà tout. Il est curieux qu’aux portes de la mort, et depuis cette place éminente, on persiste à songer à de futiles âneries, alors qu’on suppose qu’on énoncera quelque formule d’importance, qui s’inscrira au fer rouge dans les annales de la sagesse de l’humanité. Formule qui sera colportée ensuite, de-ci de-là: « Savez-vous quelles furent les dernières paroles d’Alice Gauthier ? »

Si elle n’avait rien à déclarer de mémorable, elle avait néanmoins un message décisif à porter, qui s’inscrirait dans les annales ignobles de l’humanité, infiniment plus vastes que celles de la sagesse. Elle regarda la lettre qui tremblait dans sa main.

Allons, seize petits mètres. Depuis la porte de son immeuble, Noémie la surveillait, prête à intervenir au premier vacillement. Noémie avait tout tenté pour empêcher sa patiente de s’aventurer seule dans la rue, mais le très impérieux caractère d’Alice Gauthier l’avait vaincue.

– Pour que vous lisiez l’adresse postale par-dessus mon épaule ?

Noémie avait été offensée, ce n’était pas son genre.

– C’est le genre de tout le monde, Noémie. Un de mes amis – un vieux truand par ailleurs -, me disait toujours : « Si tu veux garder un secret, eh bien garde-le. » Moi j’en ai gardé un longtemps, mais il m’embarrasserait pour grimper au ciel. Encore que, même ainsi, mon ciel n’est pas gagné. Débarrassez-moi le plancher, Noémie, et laissez-moi aller. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais beaucoup aimé « Pars vite et reviens tard » de Fred Vargas.

Impressions

Un bon polar comme je les aime. Intelligent, bien écrit, avec des dialogues plein d’humour, des personnages attachants, et un meurtrier dont on n’apprend l’identité qu’à la toute fin du livre. Le dernier Fred Vargas ne m’a pas déçu. On y retrouve avec plaisir le commissaire Adamsberg et son équipe. Tout commence à Paris avec des suicides suspects, un mystérieux signe tracé sur les scènes de crime, puis on embarque pour l’Islande et une île terrifiant les locaux, avant de plonger en pleine Révolution Française pour côtoyer Robespierre, Danton et d’innombrables guillotinés. Mélangez tout ça et vous obtenez un très bon Fred Vargas !

Un passage parmi d’autres

 – Eh bien, je me suis un peu amusé avec ce costume. Je me suis regardé dans la glace. Et à cet instant, en même temps, quelque chose n’allait pas. Donc ça avait dû se passer avant, dans Le Creux. Pas quand je marchais dans le gratteron. Non, après. Céleste dans sa vieille cabane avec son sanglier ? Pelletier qui puait le cheval ? Je ne sais pas. Ou quand j’ai dessiné sur le pare-brise ?

Dessiné quoi ? Lucio s’en foutait.

– S’est passé combien d’heures entre le gratteron et le pare-brise ?

– Environ huit heures.

– Ben c’est pas trop long, tu devrais trouver. Creuse. C’est une pensée que t’as pensée et t’as pas fini de penser. Faut pas perdre ses pensées comme ça, hombre. Faut faire attention où on range ses affaires. Ton adjoint, le commandant, ça le gratte aussi ? Et l’autre, avec les cheveux roux ?

– Non. Ni l’un ni l’autre.

– C’est que c’est bien une pensée à toi. C’est dommage, quand t’y réfléchis, que les pensées n’aient pas de nom. On les appellerait, et elles viendraient se coucher à nos pieds ventre à terre.

– Je crois qu’on a dix mille pensées par jour. Ou des milliards sans s’en rendre compte.

– Oui, dit Lucio en ouvrant sa seconde bière. Ce serait le bazar.

Adamsberg traversa la cuisine, croisant son fils qui travaillait sur de futurs bijoux, muni de pain et de fromage.

– Tu montes déjà ?

– Je dois aller chercher des pensées que j’ai pensées et que j’ai oublié de penser.

– Je vois, dit Zerk avec la plus parfaite sincérité.

Allongé sur son lit, Adamsberg gardait les yeux ouverts dans l’obscurité. La bière de Lucio lui disloquait un peu la nuque. Il s’obligea à rouvrir les yeux. « Creuse », il a dit. Cherche. Réfléchis. Sois capable.

Et il s’endormit, sans penser.

Fred Vargas –  Temps glaciaires – 2015 (Flammarion)

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Seul le silence – R.J. Ellory

14 samedi Fév 2015

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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Critique de livre, Le Livre de Poche, Polar, R.J. Ellory, roman, Seul le silence, Thriller

R.J. Ellory - Seul le silenceLes premières phrases

«  Coups de feu, comme des os se cassant.

New York : sa clameur infinie, ses rythmes métalliques âpres et le martèlement des pas, staccato incessant ; ses métros et cireurs de chaussures, carrefours embouteillés et taxis jaunes ; ses querelles d’amoureux ; son histoire, sa passion, sa promesse et ses prières.

New York avala le bruit des coups de feu sans effort, comme s’il n’avait pas plus d’importance qu’un simple battement de cœur solitaire.

Personne ne l’entendit parmi une telle abondance de vie.

Peut-être à cause de tous les autres bruits.

Peut-être parce que personne n’écoutait.

Même la poussière, prise dans le clair de lune filtrant par la fenêtre du deuxième étage de l’hôtel, soudain déplacée sous l’effet des coups de feu, reprit son chemin errant mais régulier.

Rien ne s’était produit, car c’était New York, et de telles morts solitaires et insoupçonnées étaient légion, presque indigènes, brièvement remémorées, oubliées sans effort.

La ville continuait de vaquer à ses occupations. Un nouveau jour commencerait bientôt, et rien d’aussi insignifiant que la mort ne possédait le pouvoir de les différer.

C’était juste une vie, après tout ; ni plus, ni moins. »

Circonstances de lecture

Lu sur les conseils d’un ami.

Impressions

Il est rare qu’un thriller arrive à garder son suspens jusqu’à la toute fin du livre. Et pourtant, ici, R.J. Ellory parvient à tenir son lecteur en haleine jusqu’aux dernières pages. Ce n’est que là que le criminel est démasqué.

J’ai beaucoup aimé ce polar, noir. Déjà, il est très bien écrit. Et puis l’histoire est belle, émouvante, touchante, noire et dure. On y suit Joseph, un enfant grandissant dans un petit village de Géorgie où des meurtres atroces de petites filles surviennent. La vie de Joseph en sera irrémédiablement bouleversée et intimement liée. L’écriture et l’histoire de R.J. Ellory m’ont scotchée du début à la fin. A lire pour tous les fans de polars et d’histoires glaçantes.

Un passage parmi d’autres

 Et il y a des moments dont je me souviens – principalement des jours d’été ; flous, chargés d’air et de lumière ; monsieur Tomczak traînant son gramophone Victrola dans la cour, les disques de Bakélite aussi lourds que des assiettes ; les adultes à moitié débraillés, et le fait que personne n’avait d’argent, et n’en aurait probablement jamais, n’avaient pas d’importance car l’amitié et le sens de la communauté étaient une richesse.

Les gosses dans les champs jouaient à s’attraper et à s’embrasser, quelqu’un avait une caisse de bière pour les pères, et quelqu’un d’autre préparait du jus de melon pour les femmes.

Ma mère portait une robe d’été, et un jour elle a dansé une valse avec mon père, qui arborait un sourire comme on arbore une médaille ; pour sa bravoure, sa fidélité, son amour.

Et les jours dont je me souviens sont partis. Ils se sont fondus en silence dans un passé indistinct. Pas seulement partis, mais oubliés. C’étaient des jours dont je pense qu’on ne les reverra jamais. Pas ici, pas à Augusta Falls. Ni nulle part ailleurs. Tout inondés d’un délire grisant de célébration spontanée, la célébration du simple fait d’être vivant. Et un bruit familier mais lointain – un match de base-ball à la radio, le claquement de capsules de Coca-Cola vert émeraude – et tout d’un coup le passé est là. En Technicolor et Sensurround : Cecil B.DeMille, King Vidor. Puis un silence bienvenu après un bruit infini.

Et transperçant ces souvenirs, telles des pointes de métal rouillées, il y avait d’autres souvenirs…

Les petites filles.

Toujours les petites filles.

Des petites filles comme Alice Ruth Van Horne, que j’avais aimée comme seul un enfant peut aimer – simplement, silencieusement, parfaitement.

Leurs vies comme des tortillons de papier humide, fermement tirebouchonnés puis jetés au loin.

R.J. Ellory – Seul le silence – 2005 (Le Livre de Poche)

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