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Archives de Tag: J’ai lu

The river has roots – Amal El-Mohtar

10 lundi Nov 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers

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Amal El-Mohtar, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, J'ai lu, lecture, Livre, Nouveaux Millénaires, quoi lire, roman, The river has roots

Les premières phrases

« La rivière Liss court du nord au sud et ses eaux abondent en grammaire. Les enfants qui marmonnent sur leurs livres de classe aujourd’hui ont une piètre idée de la grammaire. La grammaire est ennuyeuse, difficile, lente ; la grammaire est un fer posé sur la langue, corrigeant les malgré que en bien que, les après qu’il soit en après qu’il fut. La grammaire et les grammairiens sont des sergents de ville qui vous observent d’un œil sévère quand vous enfreignez la concordance des temps, étrécissant les yeux devant un pléonasme tout en claquant leur matraque en point-virgule contre leur paume.

Mais la vérité de la grammaire ne se trouve pas là. Il fut un temps où la grammaire était sauvage – où elle changeait d’apparence et dégageait de nouvelles formes des anciennes. Grammaire, comme on dit grimoire. Qu’est-ce que la magie, sinon une modification dans le monde. »

Impressions

Après avoir eu un gros coup de cœur pour Les oiseaux du temps, écrit à quatre mains avec Max Gladstone, c’est avec une certaine impatience que j’attendais cette nouvelle parution d’Amal El-Mohtar. The river has roots est une novella d’un plus plus de 100 pages nous embarquant dans un monde entre réalité et féérie. C’est surtout une belle histoire de sororité, à la fois douce et cruelle, à l’image des contes de fées.

Imaginez deux saules entrelacés au-dessus d’une rivière traversant le monde des humains et le monde des fées. C’est là, chaque soir, que viennent chanter les sœurs Hawthorn, Esther et Ysabel. Petites, elles s’étaient perdues en Arcadie, ce monde merveilleux dont on ne revient généralement pas. Depuis, Esther éprouve de la mélancolie envers ce monde féérique qu’elles n’ont fait que toucher du doigt, jusqu’au jour où un être venant d’Arcadie surgit dans sa vie.

Ce texte empli d’émotions et de poésie se lit d’une traite, comme une pause bienvenue semblant arrêter le temps. Mettez votre quotidien entre parenthèse et immergez-vous dans cette novella, faisant la part belle aux liens que l’on peut tisser entre sœurs, et à la place de la musique et du langage dans nos vies.

The river has roots – Amal El-Mohtar – Nouveaux millénaires (J’ai lu) – Octobre 2025 – Traduit de l’anglais (Canada) par Patrick Marcel – Illustrations intérieures réalisées par Kathleen Neeley

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Les Sentiers des Astres – Manesh – Stefan Platteau

15 lundi Sep 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans français

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conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, J'ai lu, lecture, Les sentiers des astres, Livre, Manesh, quoi lire, roman, Stefan Platteau

Les premières phrases

« Le vieux Framar s’échappe de ses songes.

Serpent languide, il s’étire dans son lit de terre froide. Peu à peu se réchauffent ses entrailles engourdies ; son échine fourmille de craquements.

Au-dessus de lui, le ciel a basculé, évacuant les étoiles, alors le vieux Framar sait que le temps est venu. Il inspire, bande son souffle, brise le sortilège et lance ses bras argentés à travers le Vyanthryr, sur des milles et des milles de forêt boréale.

Dans un silence immuable s’écoulent ses eaux ; on pourrait entendre respirer les arbres.

Ainsi débute mon chant : par l’éveil du fleuve à la fissure de l’hiver. »

Impressions

J’ai mis du temps à lire ce roman (dédicacé aux Imaginales en 2021). Stefan Platteau m’avait conseillée de choisir le bon moment. Je l’ai finalement dévoré cet été, durant mes vacances. Et dès les premières lignes, j’ai su que le coup de cœur était là. J’ai donc pris mon temps pour savourer l’histoire aussi bien que la plume (superbe). J’ai aussitôt été embarquée sur les courants du fleuve Framar, à bord de deux gabarres, à écouter Fintan Calathynn, capitaine en second et barde de l’équipage, narrer son voyage en quête du Roi-Diseur, puis laisser la place à Manesh, cet homme naufragé qu’ils recueillent et soignent sans savoir qui il est. Que faisait-il si loin sur le fleuve ? D’où vient-il ? Que lui est-il arrivé ? N’aurait-il pas du sang de Géants dans les veines ? Peut-être pourrait-il raconter son histoire ?

Ainsi, de chapitre en chapitre, Fintan et Manesh se passent le flambeau de la narration. Et le résultat est magique. Stefan Platteau est un conteur et on se laisse subjuguer par sa plume, l’ambiance à la fois celtique et hindoue tellement bien retranscrite, la description des Antiques, des esprits solaires et lunaires, les personnages auxquels on ne peut que s’attacher, et ces secrets qu’il nous dévoile petit à petit. Il y a au final assez peu d’action, mais on ne s’ennuie pas une seconde dans ce roman de plus de 700 pages. Au contraire, on n’a qu’une envie : percer les secrets de Manesh, et ceux de la compagnie, jusqu’à ce final qui m’a laissée sans voix… tellement désireuse de poursuivre l’aventure. Pour ma part, je lirai le tome deux l’été prochain, durant mes vacances, pour le savourer comme il se doit.

Sachez que les deux premiers tomes vont être réédités en grand format en octobre au Diable Vauvert, et que les couvertures sont superbes.

Les Sentiers des Astres – Manesh – Stefan Platteau – Avril 2014 en grand format (Les Moutons électriques), Mai 2016 en poche (J’ai lu) – Couverture réalisée par Johan Camou

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Le pays sans lune – Simon Jimenez

02 jeudi Jan 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers

≈ 2 Commentaires

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British Fantasy Award, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, J'ai lu, Le pays sans lune, lecture, Livres, quoi lire, Simon Jimenez

Simon Jimenez - Le pays sans luneLes premières phrases

«  Avant que tu arrives,

tu te souviens de ta lola, en train de fumer. Tu te souviens de l’odeur de son tabac séché, qui ressemblait au foin après l’orage. Le doux froissement du papier à rouler. Le frottement de l’allumette, qu’elle grattait parfois contre la peau de lézard de sa jambe, pour t’impressionner. Tu te souviens de ce rituel. »

Impressions

J’ai tout simplement été bluffée par ce roman qui a obtenu le British Fantasy Award. La maîtrise de la narration ainsi que la beauté de la plume hissent ce livre tout en haut de mes coups de cœur en Fantasy.

L’histoire peut paraître classique : le peuple du Pays sans lune (inspiré de l’Asie) survit tant bien que mal sous le joug d’un empereur cruel et de ses fils tout aussi cruels et sanguinaires, tous dotés de pouvoirs hors normes hérités d’une déesse prisonnière dans les sous-sol du palais. Jusqu’au jour où le vol de l’oiseau de l’empereur conduit à ébranler le pouvoir en place. Deux figures de l’ombre émergent alors : Jun, le soldat masqué, et Keema, le paria manchot. Deux figures que j’ai adoré suivre dans leurs périples !

Là où Simon Jimenez parvient à transformer son histoire en un récit inoubliable, c’est dans sa maîtrise de trois niveaux différents de narration : un homme (vivant dans un présent ressemblant au nôtre) raconte le récit du Pays sans lune narré à la fois par sa grand-mère (sa lola), et par une troupe de théâtre dansé auquel il assiste à la représentation dans un rêve. Le tout est entrecoupé de témoignages à la première personne de fantômes du passé donnant leur point de vue sur le récit. Et, au final, cette richesse narrative transforme ce roman en un texte inoubliable, qui n’est pas sans me rappeler ce que j’avais éprouvé en lisant Confiteor de Jaume Cabré. Lisez donc ce chef d’œuvre de dark fantasy, remarquablement traduit par Patrick Dechesne !

Simon Jimenez – Le pays sans lune – Avril 2024 – J’ai lu (traduit de l’anglais (États-Unis) par Patrick Dechesne)

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La cinquième saison – N.K. Jemisin

27 lundi Nov 2017

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Critique de livre, idées de lecture, J'ai lu, La cinquième saison, lecture, Les livres de la terre fracturée, Livre, N.K. Jemisin, Nouveaux Millénaires, Prix Hugo, quoi lire, roman, SF

Les premières phrases

«  Commençons par la fin du monde – pourquoi pas ? On en termine avec ça, et on passe à quelque chose de plus intéressant.

D’abord, une fin personnelle. Une pensée lui tournera dans la tête encore et encore, les jours suivants, quand elle s’imaginera la mort de son fils en essayant de trouver un sens à ce qui en est aussi foncièrement dépourvu. Elle posera une couverture sur le petit corps brisé d’Uche – sans lui cacher le visage, parce qu’il a peur du noir – et elle s’assiéra à côté de lui, engourdie, indifférente au monde qui, dehors, touche à sa fin. Il l’a déjà atteinte en elle, et ce n’est pas la première fois qu’il en arrive là, ni dehors ni en elle. Elle a l’expérience de ce genre de choses.

Voici ce qu’elle pense, à ce moment-là et plus tard : Au moins, il était libre.

Quasi-question que sa facette perdue et sidérée arrive parfois à produire, obtenant toujours la même réponse de sa facette amère et lasse :

Non. Pas vraiment. Pas avant. Maintenant, oui.  »

Circonstances de lecture

Parce que ce livre me faisait de l’œil depuis un moment…

Impressions

Avec ce roman de SF, N.K. Jemisin a remporté le Prix Hugo en 2016 et elle le mérite amplement. Si le postulat de départ n’est a priori pas original – un monde post-apocalyptique, des hommes qui tentent de survivre face à des éléments déchaînés – l’auteur parvient à créer son propre univers et à nous emporter sur les pas de trois personnages auxquels on s’attache très vite. Accrochez-vous car les premières pages sont assez énigmatiques, mais une fois le début passé, vous aurez bien du mal à lâcher ce livre !

Sur cette terre soumise aux caprices quotidiens de la nature, les humains tentent de survivre aux saisons, haïssant paradoxalement les Orogènes, ces êtres capables de dompter les secousses sismiques. Suivez Essun, une femme orogène qui part à la poursuite de son mari, un homme venant de tuer leur fils et de kidnapper leur fille… Mais aussi Damaya, une petite fille que ses parents rejettent à cause de ses pouvoirs… Et enfin Syénite, une orogène de l’Ordre du Fulcrum, que l’on envoie en mission.

Grâce à un habile schéma de narration, N.K. Jemisin parvient à captiver son lecteur et à garder le mystère reliant tous ses personnages jusqu’aux toutes dernières pages. Un gros coup de cœur ! Vivement la suite en avril…

Un passage parmi d’autres

 A en croire la légende, le Père Terre ne détestait pas la vie, à l’origine.

Les mnésistes racontent même qu’Il a fait tout Son possible pour en faciliter l’émergence déconcertante à Sa surface, il y a de cela très, très longtemps. Il a conçu des saisons prévisibles et régulières ; Il a veillé à ce que les vents, l’océan, les températures changent assez lentement pour que le moindre être vivant puissent s’adapter, évoluer ; Il a invoqué des eaux capables de se purifier et des cieux de s’éclaircir après l’orage. Il n’a pas créé la vie – le hasard s’en est chargé -, mais Il l’a trouvée fascinante, Il s’est réjoui de son existence, Il a été fier de S’offrir à une beauté aussi étrange et indépendante.

Et puis les hommes se sont mis à Lui infliger des horreurs. Ils ont empoisonné Ses eaux au point qu’Il ne pouvait plus Lui-même les purifier, et ils ont tué une bonne partie des autres vies qui s’épanouissaient à Sa surface. Ils ont percé la croûte de Sa peau et se sont enfoncés dans le sang de Son manteau pour accéder à la moelle suave de Ses os. Enfin, au somment de l’hybris et de la puissance humaines, les orogènes ont fait quelque chose que le Père Terre ne pouvait pardonner : ils ont détruit Son seul enfant.

Aucun des mnésistes avec qui Syénite a eu l’occasion de discuter ne sait ce que signifie cette mystérieuse affirmation.

 

N.K. Jemisin – La cinquième saison – août 2017 (Nouveaux Millénaires)

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