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Archives de Tag: Les livres de la terre fracturée

Les cieux pétrifiés – N.K. Jemisin

17 lundi Sep 2018

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

«  Le temps ne va pas tarder à manquer, mon amour. Je te propose d’en finir avec le commencement du monde. Tu es d’accord ? Tu es d’accord. Bon. Allons-y.

C’est tout de même étrange. Mes souvenirs évoquent des insectes fossilisés dans l’ambre, vies figées depuis longtemps éteintes, rarement intactes. Il n’en subsiste souvent qu’une patte, quelques écailles tombées des ailes, un morceau du métathorax – fragments qui seuls permettent de reconstituer le tout, restes brouillés, fondus par des fêlures sales, erratiques. En affutant mon regard pour scruter ma mémoire, les yeux plissés, je distingue des visages et des événements qui devraient avoir un sens à mes yeux et qui en ont un… sans le savoir. C’est bien moi qui ai été témoin de tout cela, et pourtant, ce n’est pas moi.

Dans mes souvenirs, j’étais un autre être, comme le Fixe était un autre monde.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est le dernier tome des Livres de la Terre fracturée.

Impressions

N.K. Jemisin conclut ici avec brio sa trilogie des Livres de la Terre fracturée, un cycle oscillant entre SF et Fantasy. Elle y traite d’un monde post-apocalyptique où les hommes tentent de survivre malgré des tremblements de terre à répétition et une nature pour le moins dangereuse. Parmi eux, les Orogènes se cachent, mal vus par les hommes à cause de leur don qui leur permet pourtant de dompter notamment les secousses sismiques. Mangeurs de pierre, obélisques planant dans le ciel, retour de la Lune… Autant de mystères planant dans cet univers hostile. Avec en toile de fond une question essentielle : peut-on croire en la rédemption de l’espèce humaine ou ne faudrait-il pas au contraire la détruire ?

Avec cette trilogie, N.K. Jemisin parle tout simplement de nos problèmes actuels, que sont l’intolérance, le racisme et la destruction de notre planète. Chaque tome a remporté le Prix Hugo du meilleur roman, trois années d’affilée ! Signe d’une saga qui devrait marquer les esprits pour longtemps.

Un passage parmi d’autres

 J’ai bel et bien vu le monde en feu. Ne me parle pas de spectateurs innocents, de souffrance imméritée, de vengeance cruelle. Si une comm se construit sur une ligne de faille, blâmes-tu ses murailles quand elles finissent – forcément – par écraser sa population ? Non ; tu blâmes quiconque a été assez stupide pour se croire capable de défier à jamais les lois de la nature. Eh bien, il est des mondes construits sur des lignes de faille faites de douleur, maîtrisées par des cauchemars. Ne pleure pas leur chute. Non ; indigne-toi qu’ils aient été condamnés dès leur construction.

Je vais maintenant te raconter quelle fin a connue ce monde-là, Syl Anagist. Quelle fin je lui ai donnée. Ou, du moins, quelle fin j’ai donnée à une fraction assez importante de ce monde pour l’obliger à tout reprendre depuis le début en se reconstruisant à partir de rien.

N.K. Jemisin – Les cieux pétrifiés – septembre 2018 (Nouveaux Millénaires)

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La Porte de Cristal – N.K. Jemisin

17 jeudi Mai 2018

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

«  Hum. Non. Je ne raconte pas comme il faut.

Après tout, chacun est à la fois lui-même et d’autres. Ce sont les relations d’une créature qui cisèlent sa forme ultime. Je suis moi et vous. Damaya était elle-même, plus la famille qui l’avait rejetée, plus les gens du Fulcrum qui l’avaient ciselée jusqu’à en faire une lame aiguisée. Syénite était Albâtre et Innon et les malheureux habitants d’Allia et de Meov, les comms disparues. Vous êtes maintenant Tirimo et les gens qui parcourent les routes couvertes de cendre et vos enfants morts… et l’enfant vivante qu’il vous reste. Que vous récupérerez.

Je ne vous apprends rien. Après tout, vous êtes Essun. Vous savez déjà de quoi il retourne. Pas vrai ?  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est le Tome 2 des livres de la Terre Fracturée.

Impressions

Après un premier tome plein de mystères, N.K. Jemisin poursuit ici avec brio son cycle de la Terre Fracturée. Les mystères sont petit à petit dévoilés et on en apprend plus sur l’origine du chaos, sur les mangeurs de pierres, et sur les obélisques planant au-dessus du monde. Difficile de parler de ce second tome sans trop en dévoiler ! Sachez juste que l’on va suivre Essun, là où on l’avait laissée dans « La cinquième Saison », mais aussi sa fille Nassun, aux prises avec ses pouvoirs naissants.

Ce livre marie SF et Fantasy, pour un résultat passionnant. C’est tout simplement ma trilogie préférée du moment ! Vivement la sortie du dernier tome en septembre !

Un passage parmi d’autres

 « C’est étonnant, quand on y pense. Tout le monde est comme ça, dans le Fixe. On ne s’occupe pas de ce que contient l’océan, on ne s’occupe pas de ce que contient le ciel, on ne regarde pas l’horizon, on ne se demande pas ce qu’il y a au-delà. On a passé des siècles à se moquer des astromestres et de leurs théories farfelues, mais en fait, ce qu’on trouvait incroyable, c’était qu’ils prennent la peine de lever les yeux pour les formuler. »

Vous aviez presque oublié cette facette-là de sa personnalité : le rêveur, le rebelle, toujours porté à reconsidérer l’ordre immuable des choses parce qu’elles n’auraient peut-être jamais dû s’y trouver soumises. Il n’en a pas moins raison. La vie dans le Fixe tend à décourager la remise en question, la réorientation. Après tout, la sagesse est gravée dans la pierre. Voilà pourquoi nul ne se fie à la mutabilité du métal. Si Albâtre a été autrefois le pôle magnétique de votre petite famille, ce n’est pas par hasard.

N.K. Jemisin – La Porte de Cristal – avril 2018 (Nouveaux Millénaires)

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La cinquième saison – N.K. Jemisin

27 lundi Nov 2017

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

«  Commençons par la fin du monde – pourquoi pas ? On en termine avec ça, et on passe à quelque chose de plus intéressant.

D’abord, une fin personnelle. Une pensée lui tournera dans la tête encore et encore, les jours suivants, quand elle s’imaginera la mort de son fils en essayant de trouver un sens à ce qui en est aussi foncièrement dépourvu. Elle posera une couverture sur le petit corps brisé d’Uche – sans lui cacher le visage, parce qu’il a peur du noir – et elle s’assiéra à côté de lui, engourdie, indifférente au monde qui, dehors, touche à sa fin. Il l’a déjà atteinte en elle, et ce n’est pas la première fois qu’il en arrive là, ni dehors ni en elle. Elle a l’expérience de ce genre de choses.

Voici ce qu’elle pense, à ce moment-là et plus tard : Au moins, il était libre.

Quasi-question que sa facette perdue et sidérée arrive parfois à produire, obtenant toujours la même réponse de sa facette amère et lasse :

Non. Pas vraiment. Pas avant. Maintenant, oui.  »

Circonstances de lecture

Parce que ce livre me faisait de l’œil depuis un moment…

Impressions

Avec ce roman de SF, N.K. Jemisin a remporté le Prix Hugo en 2016 et elle le mérite amplement. Si le postulat de départ n’est a priori pas original – un monde post-apocalyptique, des hommes qui tentent de survivre face à des éléments déchaînés – l’auteur parvient à créer son propre univers et à nous emporter sur les pas de trois personnages auxquels on s’attache très vite. Accrochez-vous car les premières pages sont assez énigmatiques, mais une fois le début passé, vous aurez bien du mal à lâcher ce livre !

Sur cette terre soumise aux caprices quotidiens de la nature, les humains tentent de survivre aux saisons, haïssant paradoxalement les Orogènes, ces êtres capables de dompter les secousses sismiques. Suivez Essun, une femme orogène qui part à la poursuite de son mari, un homme venant de tuer leur fils et de kidnapper leur fille… Mais aussi Damaya, une petite fille que ses parents rejettent à cause de ses pouvoirs… Et enfin Syénite, une orogène de l’Ordre du Fulcrum, que l’on envoie en mission.

Grâce à un habile schéma de narration, N.K. Jemisin parvient à captiver son lecteur et à garder le mystère reliant tous ses personnages jusqu’aux toutes dernières pages. Un gros coup de cœur ! Vivement la suite en avril…

Un passage parmi d’autres

 A en croire la légende, le Père Terre ne détestait pas la vie, à l’origine.

Les mnésistes racontent même qu’Il a fait tout Son possible pour en faciliter l’émergence déconcertante à Sa surface, il y a de cela très, très longtemps. Il a conçu des saisons prévisibles et régulières ; Il a veillé à ce que les vents, l’océan, les températures changent assez lentement pour que le moindre être vivant puissent s’adapter, évoluer ; Il a invoqué des eaux capables de se purifier et des cieux de s’éclaircir après l’orage. Il n’a pas créé la vie – le hasard s’en est chargé -, mais Il l’a trouvée fascinante, Il s’est réjoui de son existence, Il a été fier de S’offrir à une beauté aussi étrange et indépendante.

Et puis les hommes se sont mis à Lui infliger des horreurs. Ils ont empoisonné Ses eaux au point qu’Il ne pouvait plus Lui-même les purifier, et ils ont tué une bonne partie des autres vies qui s’épanouissaient à Sa surface. Ils ont percé la croûte de Sa peau et se sont enfoncés dans le sang de Son manteau pour accéder à la moelle suave de Ses os. Enfin, au somment de l’hybris et de la puissance humaines, les orogènes ont fait quelque chose que le Père Terre ne pouvait pardonner : ils ont détruit Son seul enfant.

Aucun des mnésistes avec qui Syénite a eu l’occasion de discuter ne sait ce que signifie cette mystérieuse affirmation.

 

N.K. Jemisin – La cinquième saison – août 2017 (Nouveaux Millénaires)

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