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Les premières phrases
« Quand Rouge gagne, il ne reste qu’elle.
Le sang nappe ses cheveux. Elle exhale de la vapeur dans la dernière nuit de ce monde mourant.
C’était amusant, songe-t-elle, mais cette pensée la gêne aux entournures. C’était propre, au moins. Remonter les fils du temps vers le passé pour s’assurer que personne ne survivrait à cette bataille et ne contrarierait les futurs prévus par son Agence – des futurs dans lesquels l’Agence règne, dans lesquels Rouge elle-même est possible. Elle est venue nouer ce brin d’histoire et le brûler jusqu’à ce qu’il fonde. »
Circonstances de lecture
Parce que depuis la sortie de Walter Kurtz était à pied, je suis très intéressée par les publications des éditions Mu.
Impressions
« Les oiseaux du temps » se lit comme une correspondance multi-temporelle entre deux ennemies. On ne comprend pas tout dans ce roman de SF, les temporalités s’emmêlent, mais on s’en moque, tant les lettres entre ces deux guerrières, Bleu et Rouge, de deux camps opposés, sont belles ! Rouge et Bleu se défient l’une l’autre. La mission de ces combattantes ? Modifier le cours des événements, au gré de voyages le long des fils du temps. Leurs lettres se lisent comme des caresses, tandis qu’autour d’elles le sang et la mort dominent. Voici un roman de SF – écrit à quatre mains (et traduit par Julien Bétan) – d’une poésie folle. Juste génial ! A lire et à relire, pour goûter de nouveau au plaisir de ces mots échangés si beaux.
Amal El-Mohtar & Max Gladstone – Les oiseaux du temps – mai 2021 – Mu