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Justin Cronin - Le PassageLes premières phrases

«  Avant de devenir la Fille de nulle part – Celle qui vint en marchant, la Première, la Dernière et la Seule, et qui vécut mille ans -, ce n’était qu’une petite fille appelée Amy. Amy Harper Bellafonte, née dans l’Iowa. 

A sa naissance, sa mère, Jeannette, avait dix-neuf ans. Jeannette lui donna le prénom de sa propre mère, Amy, morte quand elle était tout bébé, et pour deuxième prénom Harper, à cause de Harper Lee, la femme qui avait écrit « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », le livre préféré de Jeannette – à vrai dire, le seul livre qu’elle ait lu jusqu’au bout à l’école. Elle aurait pu l’appeler Scout, comme l’héroïne de l’histoire, parce qu’elle aurait voulu que sa petite fille devienne pareille en grandissant, forte et drôle et futée, tout ce qu’elle, Jeannette, n’avait jamais réussi à être. Mais Scout était un nom de garçon, et elle ne voulait pas que sa fille passe sa vie à s’expliquer là-dessus. »

Circonstances de lecture

Lu pendant les vacances d’été. Enfin, plutôt dévoré…

Impressions

Quand une expérience scientifique dérape, l’espèce humaine se retrouve en danger. Dans « Le Passage », Justin Cronin nous plonge dans une Amérique post-apocalyptique où les derniers êtres humains tentent de survivre jour après jour, sans grand espoir. Leur avenir pourrait bien résider dans une petite fille, Amy. Si l’histoire a du mal à démarrer, une fois le sujet posé, il est bien difficile de reposer ce roman de plus de mille pages avant d’en lire la fin ! Les personnages, nombreux, sont vite attachants. Et l’on n’a qu’un hâte : savoir comment leur aventure se termine. Ce roman de science-fiction, prenant et très bien écrit, nous fait voyager sur plusieurs époques. A lire d’une traite, avant d’entamer le Tome 2.

Un passage parmi d’autres

 A la fin des temps, quand le monde aurait perdu la mémoire, quand l’homme qu’il avait été aurait disparu comme un vaisseau qui s’éloigne, s’enfonce sous l’horizon, sa vielle vie à fond de cale ; quand le regard glacé des étoiles n’aurait plus rien à voir, quand la lune sur son orbite aurait oublié son nom et que seul demeurerait le vaste océan de faim sur lequel il flotterait à jamais – en lui, tout au fond de lui, il y aurait pourtant eu cela : une année. La montagne, le passage des saisons, et Amy. Amy, et l’an zéro.

Le Passage – Justin Cronin – 2011 (Pocket)