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Joël Dicker - Le Livre des BaltimoreLes premières phrases

«  Demain, mon cousin Woody entrera en prison. Il y passera les cinq prochaines années de sa vie.

Sur la route qui me mène de l’aéroport de Baltimore à Oak Park, le quartier de son enfance où je vais le rejoindre pour sa dernière journée de liberté, je l’imagine déjà se présentant devant les grilles de l’imposant pénitencier de Cheshire, dans le Connecticut.

Nous passons la journée avec lui, devant la maison de mon oncle Saul, là où nous avons été si heureux. Il y a là Hillel et Alexandra, et ensemble nous reformons, l’espace de quelques heures, le quatuor merveilleux que nous avons été. A ce moment-là, je n’ai aucune idée de l’incidence que va avoir cette journée sur nos vies. »

Circonstances de lecture

J’avais dévoré La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. Je n’ai donc pas hésité à acheter le dernier roman de Joël Dicker.

Impressions

Après avoir adoré le précédent roman de Joël Dicker, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, je me suis préparée à être déçue par Le Livre des Baltimore. Et, forcément, comme je m’y attendais, je n’ai pas été aussi emballée par Le Livre des Baltimore. J’ai trouvé l’histoire pas vraiment originale et Joël Dicker n’est parvenu à me faire entrer complètement dans son histoire qu’à la moitié du livre. Il n’empêche que j’ai aimé Le Livre des Baltimore. Déjà, parce que Joël Dicker a une vraie plume, il sait décrire ses personnages et nous les rendre attachants. Ensuite, parce qu’il signe des phrases à garder en mémoire, précieusement, et à méditer… pour s’en inspirer.

Au final, j’ai été émue par cette belle histoire de famille et d’amitié, où, sous l’apparence du vernis impeccable d’une famille riche et parfaite, l’adolescent – puis l’adulte – découvre petit à petit les failles de personnes qu’il a idéalisées.

Un passage parmi d’autres

 Écrire un livre, c’est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d’ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence. Ils arrivent un matin, à bord d’un grand bus dont ils descendent bruyamment, tout excités qu’ils sont du rôle qu’ils ont obtenu. Et vous devez faire avec, vous devez vous en occuper, vous devez les nourrir, vous devez les loger. Vous êtes responsable de tout. Parce que vous, vous êtes l’écrivain.

Joël Dicker – Le Livre des Baltimore – 2015 (Éditions de Fallois)