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Quand sort la recluse – Fred Vargas

22 jeudi Juin 2017

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

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conseils de lecture, Critique de livre, Flammarion, Fred Vargas, idées de lecture, Livres, Quand sort la recluse, quoi lire, Temps glaciaires

Les premières phrases

«  Adamsberg, assis sur un rocher de la jetée du port, regardait les marins de Grimsey rentrer de la pêche quotidienne, amarrer, soulever les filets. Ici, sur cette petite île islandaise, on l’appelait « Berg ». Vent du large, onze degrés, soleil brouillé et puanteur de déchets de poisson. Il avait oublié qu’il y a un temps, il était commissaire, à la tête des vingt-sept agents de la Brigade criminelle de Paris, 13e arrondissement. Son téléphone était tombé dans les excréments d’une brebis et la bête l’y avait enfoncé d’un coup de sabot précis, sans agressivité. Ce qui était une manière inédite de perdre son portable, et Adamsberg l’avait appréciée à sa juste valeur.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Fred Vargas.

Impressions

Après « Temps glaciaires » que j’avais beaucoup aimé, revoici Fred Vargas avec son dernier polar. Si « Quand sort la recluse » ne m’a pas autant emballée que le précédent, je l’ai tout de même lu avec plaisir. Lorsque des vieillards meurent après avoir été mordus par des araignées recluses, Adamsberg a des doutes… et commence à enquêter, en dépit du désaccord de Danglard. Un polar bien prenant, parfait pour les vacances d’été. J’ai particulièrement apprécié les relations entre Adamsberg et tous ses collègues du commissariat. C’est à chaque fois comme si on retrouvait une petite famille.

Un passage parmi d’autres

– Trois morts, c’est exact. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.

– Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. Ce pourquoi j’ai rendez-vous dès demain avec un spécialiste des araignées, je ne sais plus comment cela s’appelle, un araignologue, un arachonologue, peu importe, au Muséum d’histoire naturelle.

– Je ne veux pas y croire, dit Danglard, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous donc perdu la vue ?

– Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. J’y vois même mieux qu’ailleurs. Je vais donc être net, Danglard. Je ne crois pas à une multiplication des recluses. Je ne crois pas à une mutation de leur venin, si grande et si subite. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.

Il y eut un silence avant que Danglard, stupéfait, ne reprenne. Les grandes mains d’Adamsberg n’avaient pas bougé, fermement appliquées sur le bois de la table.

– Assassinés, répéta Danglard. Par des recluses ?

Adamsberg prit un temps avant de répondre. Ses mains quittèrent la table et dansèrent un peu dans l’air.

– En quelque sorte, oui.

Fred Vargas – Quand sort la recluse – mai 2017 (Flammarion)

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Temps glaciaires – Fred Vargas

29 dimanche Mar 2015

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

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Critique de livre, Flammarion, Fred Vargas, Polar, roman, Temps glaciaires

Fred Vargas - Temps glaciairesLes premières phrases

«  Plus que vingt mètres, vingt petits mètres à parcourir avant d’atteindre la boîte aux lettres, c’était plus difficile que prévu. C’est ridicule, se dit-elle, il n’existe pas de petits mètres ou de grands mètres. Il y a des mètres et voilà tout. Il est curieux qu’aux portes de la mort, et depuis cette place éminente, on persiste à songer à de futiles âneries, alors qu’on suppose qu’on énoncera quelque formule d’importance, qui s’inscrira au fer rouge dans les annales de la sagesse de l’humanité. Formule qui sera colportée ensuite, de-ci de-là: « Savez-vous quelles furent les dernières paroles d’Alice Gauthier ? »

Si elle n’avait rien à déclarer de mémorable, elle avait néanmoins un message décisif à porter, qui s’inscrirait dans les annales ignobles de l’humanité, infiniment plus vastes que celles de la sagesse. Elle regarda la lettre qui tremblait dans sa main.

Allons, seize petits mètres. Depuis la porte de son immeuble, Noémie la surveillait, prête à intervenir au premier vacillement. Noémie avait tout tenté pour empêcher sa patiente de s’aventurer seule dans la rue, mais le très impérieux caractère d’Alice Gauthier l’avait vaincue.

– Pour que vous lisiez l’adresse postale par-dessus mon épaule ?

Noémie avait été offensée, ce n’était pas son genre.

– C’est le genre de tout le monde, Noémie. Un de mes amis – un vieux truand par ailleurs -, me disait toujours : « Si tu veux garder un secret, eh bien garde-le. » Moi j’en ai gardé un longtemps, mais il m’embarrasserait pour grimper au ciel. Encore que, même ainsi, mon ciel n’est pas gagné. Débarrassez-moi le plancher, Noémie, et laissez-moi aller. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais beaucoup aimé « Pars vite et reviens tard » de Fred Vargas.

Impressions

Un bon polar comme je les aime. Intelligent, bien écrit, avec des dialogues plein d’humour, des personnages attachants, et un meurtrier dont on n’apprend l’identité qu’à la toute fin du livre. Le dernier Fred Vargas ne m’a pas déçu. On y retrouve avec plaisir le commissaire Adamsberg et son équipe. Tout commence à Paris avec des suicides suspects, un mystérieux signe tracé sur les scènes de crime, puis on embarque pour l’Islande et une île terrifiant les locaux, avant de plonger en pleine Révolution Française pour côtoyer Robespierre, Danton et d’innombrables guillotinés. Mélangez tout ça et vous obtenez un très bon Fred Vargas !

Un passage parmi d’autres

 – Eh bien, je me suis un peu amusé avec ce costume. Je me suis regardé dans la glace. Et à cet instant, en même temps, quelque chose n’allait pas. Donc ça avait dû se passer avant, dans Le Creux. Pas quand je marchais dans le gratteron. Non, après. Céleste dans sa vieille cabane avec son sanglier ? Pelletier qui puait le cheval ? Je ne sais pas. Ou quand j’ai dessiné sur le pare-brise ?

Dessiné quoi ? Lucio s’en foutait.

– S’est passé combien d’heures entre le gratteron et le pare-brise ?

– Environ huit heures.

– Ben c’est pas trop long, tu devrais trouver. Creuse. C’est une pensée que t’as pensée et t’as pas fini de penser. Faut pas perdre ses pensées comme ça, hombre. Faut faire attention où on range ses affaires. Ton adjoint, le commandant, ça le gratte aussi ? Et l’autre, avec les cheveux roux ?

– Non. Ni l’un ni l’autre.

– C’est que c’est bien une pensée à toi. C’est dommage, quand t’y réfléchis, que les pensées n’aient pas de nom. On les appellerait, et elles viendraient se coucher à nos pieds ventre à terre.

– Je crois qu’on a dix mille pensées par jour. Ou des milliards sans s’en rendre compte.

– Oui, dit Lucio en ouvrant sa seconde bière. Ce serait le bazar.

Adamsberg traversa la cuisine, croisant son fils qui travaillait sur de futurs bijoux, muni de pain et de fromage.

– Tu montes déjà ?

– Je dois aller chercher des pensées que j’ai pensées et que j’ai oublié de penser.

– Je vois, dit Zerk avec la plus parfaite sincérité.

Allongé sur son lit, Adamsberg gardait les yeux ouverts dans l’obscurité. La bière de Lucio lui disloquait un peu la nuque. Il s’obligea à rouvrir les yeux. « Creuse », il a dit. Cherche. Réfléchis. Sois capable.

Et il s’endormit, sans penser.

Fred Vargas –  Temps glaciaires – 2015 (Flammarion)

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