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Les premières phrases
« Elle est enterrée sous un bouleau argenté, en bas, près de l’ancienne voie ferrée, sa tombe indiquée par un cairn. Ce n’est guère plus qu’une pile de cailloux, au fond. Je ne voulais pas attirer l’attention sur sa dernière demeure, mais je ne pouvais pas la laisser disparaître. Ici, elle dormira en paix, personne ne viendra la déranger, rien que le chant des oiseaux et le grondement des trains qui passent. »
Circonstances de lecture
Un livre que mon libraire m’a vivement conseillé.
Impressions
« La fille du train » est fait pour ceux qui aiment les thrillers gardant leur suspens jusqu’aux toutes dernières pages. Pour tous ceux aussi prenant le train tous les jours pour se rendre au travail et jetant un œil de temps à autre à travers la vitre pour observer les maisons bordant les voies et leurs occupants. C’est le cas de Rachel, le personnage principal de ce roman, qui prend le train de 08h04 tous les matins, direction Londres… Elle s’est prise d’affection pour un couple qu’elle aperçoit régulièrement, sur la terrasse de leur maison, et s’est prise au jeu d’imaginer leur vie… jusqu’au jour où la femme disparaît… Rachel n’a plus alors qu’une obsession : retrouver le coupable. Mas voilà, Rachel n’est pas le témoin idéal… loin de là…
Ruez-vous sur ce premier roman de Paula Hawkins si vous ne l’avez pas déjà lu ! Vous ne serez pas déçu !
Un passage parmi d’autres
Quel soulagement d’être de retour dans le train de 8h04. Ce n’est pas que je sois particulièrement impatiente d’arriver à Londres pour commencer ma semaine – je n’ai même pas vraiment envie d’être à Londres du tout. Non, j’ai juste envie de me caler au fond du siège en velours doux, avec la tiédeur du soleil à travers la vitre, la voiture qui balance d’avant en arrière et d’arrière en avant, le rythme rassurant des roues sur les rails. Quand je suis là, à regarder les maisons qui bordent la voie, il n’y a presque nulle part où je préférerais être.
Sur ce tronçon, il y a un feu de signalisation défectueux, à la moitié du trajet. Enfin, j’imagine qu’il doit être défectueux, parce qu’il est presque toujours rouge ; on s’y arrête quasiment tous les jours, parfois quelques secondes, parfois plusieurs minutes d’affilée. Si je suis installée dans la voiture D (comme presque à chaque fois) et si le train s’arrête au feu (comme presque à chaque fois), j’ai une vue parfaite sur ma maison favorite près des rails : celle qui se trouve au numéro quinze.
Paula Hawkins – La Fille du train – 2015 (Sonatine Editions)