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Les premières phrases

«  Lorsque le camion nous débarque sur le lieu de largage, le parking d’une vieille église, le train brûle déjà depuis deux jours. C’est un de ces nouveaux machins coréens à lévitation magnétique – un maglev, comme on les appelle – qui ne sont pas censés dérailler, quoi qu’il arrive, et le voilà qui brûle dans une banlieue de Washington, D.C comme une vieille merde. Il transporte des espèces de barils de pétrole ; quelqu’un dit qu’il peut brûler comme ça pendant une semaine si les scientifiques ne trouvent pas une solution. Ce qui, à mon avis, n’est pas pour tout de suite, puisque la zone a été évacuée et isolée par un cordon électronique fluorescent lorsque nous sautons du camion à plus d’un kilomètre de l’épave. D’autres camions emmènent des civils, dont certains sont en larmes.  »

Circonstances de lecture

Parce que ce titre me faisait envie.

Impressions

Les éditions Actusf ont décidé de rééditer ce roman de Nancy Kress et c’est une très bonne idée. Nancy Kress nous plonge dans un futur où l’espèce humaine peine à se reproduire. La faute à la pollution ? Aux plastiques et autres produits plus ou moins toxiques que l’homme ingurgite à longueur de journée, sans s’en apercevoir (ou sans vouloir s’en apercevoir) ? La vérité est savamment cachée aux yeux des citoyens, qui tentent de noyer leur besoin d’enfants en adoptant et choyant des animaux domestiques et en les traitant comme des bébés humains… Les dérives ne sont pas loin… Nancy Kress nous fait suivre le destin d’une jeune militaire, d’un vieux scientifique et d’un danseur de ballet, pour mieux nous faire réfléchir sur nos modes de consommation, le vieillissement de la population, l’intolérance, l’homophobie, ou encore le désir d’enfant et les dérives qu’il peut engendrer. Une très bonne réflexion sur notre société de consommation.

Un passage parmi d’autres

 Le premier rêve vient quelques jours plus tard, au petit matin, juste avant mon réveil. Je suis en train de courir à toutes jambes, tellement effrayé que je n’arrive pas à y voir clair. Quelque chose me court après. Je le sens se rapprocher. Je trébuche, me retourne, les bras levés pour me protéger le visage. Je m’entends pousser un grand cri. Et ce qui me saute dessus c’est… un chat. Un petit chat apprivoisé, qui me lèche le bras en ronronnant tandis que je me recroqueville en hurlant. Je me réveille complètement terrorisé.

Est-ce un souvenir qui revient ? Ai-je eu un chat à un moment donné ? Pourtant pas un seul des souvenirs antérieurs à l’opération n’est censé remonter à la surface. Et pourquoi serais-je tellement effrayé par le souvenir d’un chat ?

Nancy Kress – Les hommes dénaturés – octobre 2018 (Actusf)

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