• A propos

Love In Books

~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

Love In Books

Archives de Tag: XO Editions

Pour ne rien regretter – Henri Loevenbruck

03 dimanche Nov 2024

Posted by Aurélie in Romans français, SF

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

écologie, conseils de lecture, Critique de livre, Dystopie, Henri Loevenbruck, idées de lecture, lecture, Livres, Nous revions juste de liberté, Pour ne rien regretter, quoi lire, roman militant, SF, XO Editions

RAS7_POUR_NE_RIEN_REGRETTER.inddLes premières phrases

«  Je m’appelle Véra et je voulais vous parler du bruit de la pluie sur la tôle ondulée, qui fait drôlement de peine, comme bon souvenir. Vous savez, ces premiers ploc, ploc, qui cognent contre le zinc, l’un après l’autre, et puis qui deviennent de plus en plus rapprochés, de plus en plus forts, clapotent joliment au-dessus de nos têtes jusqu’à former un bourdonnement continu qui nous berce et nous protège et nous borde pour nous endormir. Chaque fois que j’entends le bruit de la pluie sur la tôle ondulée, chaque fois que je respire cette odeur de poussière mouillée, ça me fait comme si je mordais dans la fameuse madeleine de monsieur Proust : je suis transportée dans ma petite chambre sous les toits, et j’ai toutes mes années de quand j’étais jeune qui me reviennent, avec bonheur et mauvaise compagnie.

Je m’appelle Véra parce que mes parents m’ont donné le nom d’une petite fille qui était morte, et c’est pas toujours évident de porter le nom d’une morte, au niveau du devoir. Mais c’est un joli prénom, tout de même, et avec seulement quatre lettres, en plus. Véra, c’est « voir » au futur, ce qui est déjà pas mal, comme ambition. À l’envers, ça fait « a rev », et c’est encore mieux pour l’espérance. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais beaucoup aimé « Nous rêvions juste de liberté » du même auteur.

Impressions

Lire Pour ne rien regretter, c’est voir le monde à travers les yeux de Véra, une petite fille qui se coltine un certain monsieur Asperger, qui lui fait voir le monde sous un angle un peu différent, avec des mots qui sonnent bon la poésie, l’enfance, la nature et l’honnêteté. Véra, pour ceux qui ont lu Nous rêvions juste de liberté, c’est la fille spirituelle de Bohem, ce héros épris de liberté dont le destin m’avait écorché le cœur, l’enfant de Mélaine et Mani – pour ceux qui savent – celle que Freddy a pris sous son aile et qu’il considère comme sa nièce. Véra, elle a le parler juste des gens qui se fichent bien du regard des autres. Véra, elle invente des expressions qui font sourire et qui donnent du baume au cœur même quand dehors comme dedans tout va mal. Véra, elle comprend pas pourquoi les grosses multinationales elles ont le droit de tout détruire, les beaux paysages comme les gens qui travaillent pour elles. Et cette incompréhension va se muer au fil du temps en rébellion, à travers la rencontre d’un petit groupe de militants écolos.

Avec cette suite indirecte de Nous rêvions juste de liberté, Henri Loevenbruck livre un roman dystopique tellement réaliste qu’on se dit que c’est là que nous nous dirigeons allègrement, les bras grands ouverts, les yeux bien clos, la tête enfoncée dans les réseaux sociaux et le déni pour ne surtout pas voir qu’on va droit dans le mur, qu’on y est même déjà un peu, beaucoup. Un roman coup de gueule, mais le tout délivré avec de l’émotion à fleur de peau, à travers les yeux de Véra, cette héroïne ordinaire absolument inoubliable. Alors, oui, lisez ce livre avec le risque de sentir les larmes glisser sur vos joues et de vous faire dresser les poings, signes qu’il y a encore de l’espoir. Il suffit « juste » de réagir.

Henri Loevenbruck – Pour ne rien regretter – Octobre 2024 – XO Editions

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Une putain d’histoire – Bernard Minier

17 mercredi Août 2016

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Bernard Minier, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, Pocket, Policiers / Thrillers, quoi lire, roman, Thriller, Une putain d'histoire, XO Editions

Bernard Minier - Une putain d'histoireLes premières phrases

«  Au commencement est la peur.

La peur de se noyer.

La peur des autres – ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau.

La peur de la vérité, aussi.

Au commencement est la peur

Je ne retournerai jamais sur l’île. Même si Jennifer Lawrence en personne venait à sonner à ma porte et me suppliait d’y retourner, je ne le ferais pas.

Autant vous le dire tout de suite : ce que je vais vous raconter va vous paraître incroyable. Ce n’est pas une histoire banale, je lui dis. Ça non. C’est une putain d’histoire. Ouais, une putain d’histoire… 

Une vision à présent, pour vous mettre comme qui dirait en appétit : une main émergeant de l’abîme, tendue vers le ciel, pâle, doigts écartés, avant qu’elle ne s’enfonce définitivement dans les flots. Le vent du large rugit autour de moi, la pluie et les embruns me cinglent tandis que je nage et m’éloigne de cette main spectrale – que je nage, tente de nager, soulevé, emporté par les vagues, les creux de trois mètres, les crêtes écumantes, vers la pointe de l’île, toussant, hoquetant, grelottant, à demi noyé.

Au commencement est la peur.  »

Circonstances de lecture

Un thriller vivement conseillé par un ami.

Impressions

Voilà un thriller qui porte très bien son nom. Car Bernard Minier nous raconte vraiment ici une putain d’histoire ! Attention, si vous commencez à le lire, vous aurez du mal à le lâcher tant le rythme est soutenu. C’est bien simple, j’avais l’impression de le lire sans respirer. « Une putain d’histoire » se dévore le souffle coupé. L’écriture porte le lecteur – haletant comme son héros – jusqu’aux toutes dernières pages. C’est là que l’on reconnait un très très bon thriller.

L’histoire : un ado de 16 ans se voit devenir le principal suspect du meurtre de sa petite amie. Sur une île où tout le monde se connaît, sur laquelle on ne peut entrer et sortir qu’en ferry, pas facile de supporter les regards malveillants et soupçonneux. D’autant qu’Henry a été élevé par un couple de femmes et les préjugés ont la vie dure… Avec ses meilleurs amis, il va tout faire pour prouver son innocence et retrouver le coupable. Au risque de découvrir des secrets des plus sombres…

Un thriller que je vous recommande vivement !

Un passage parmi d’autres

 Ici, tout le monde connaît toute le monde. On est entre soi. C’est une des particularités de notre île : contrairement à Seattle ou à Vancouver, ou même à Bellingham, les gens d’ici laissent leur porte ouverte quand ils vont faire leurs courses, et même parfois quand ils dorment. Bien sûr, les luxueuses résidences secondaires d’Eagle Cliff et de Smugglers Cove – qui sont fermées sept mois sur douze tout en accaparant les anses les plus pittoresques de l’île – sont un peu mieux protégées, mais à peine. Il faut dire que notre île est genre « forteresse naturelle ». Pour commencer, elle n’est pas fastoche d’accès : il faut une bonne heure de ferry à partir d’Anacortes pour rejoindre East Harbor et, à partir de là, il n’y a pas plus d’une dizaine de routes et autant de pistes carrossables interdites aux promeneurs, avec à l’entrée des chaînes rouillées ou des barrières sur lesquelles on peut lire PROPRIÉTÉ PRIVÉE. Ensuite, il n’y a pas tant d’endroits que ça où un bateau peut accoster. Et puis, il est interdit de camper, il n’y a que deux hôtels et, à la belle saison, la plupart des touristes dorment chez l’habitant.

Comme je l’ai dit, tout le monde connaît tout le monde. Les gens d’ici n’ont pas de secrets. Ou alors ils sont contraints de les enfouir au plus profond d’eux-mêmes.

C’est ça, Glass Island. C’est du moins ce que je croyais.

Bernard Minier – Une putain d’histoire – mai 2016 (Pocket)

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Catégories

  • BD
  • Citations
  • En image
  • En vidéo
  • En VO
  • Essais
  • Fantastique
  • Fantasy
  • Grands classiques
  • Jeunesse
  • Mangas
  • Poésie
  • Policiers / Thrillers
  • Romans étrangers
  • Romans français
  • SF
  • Sondages

Articles récents

  • Colorer le monde – Mu Ming
  • Empire of the Dawn – Jay Kristoff
  • Dans l’ombre de Paris – Morgan of Glencoe
  • Des Ombres sur le Foyer – Judith Merril
  • The river has roots – Amal El-Mohtar

Archives

En train de lire

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et recevoir des notifications à chaque publication de nouveaux posts par mail.

Mes réseaux sociaux

  • Voir le profil de aurecha22 sur Instagram

En train de lire

Jonathan Strange et Mr Norrell

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • S'abonner Abonné
    • Love In Books
    • Rejoignez 170 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Love In Books
    • S'abonner Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d