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Archives de Tag: Zulma

L’Hôtel du Cygne – Zhang Yueran

04 samedi Sep 2021

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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L'Hôtel du Cygne, lecture, Livres, quoi lire, rentrée littéraire, rentrée littéraire 2021, roman, Zhang Yueran, Zulma

Les premières phrases

«  La matinée s’annonçait belle. Les dernières fleurs du magnolia étaient tombées dans la cour, remplacées sur les branches par un épais feuillage ovale. Lorsque l’enfant ouvrit les yeux, il vit sa nounou, Yu Ling, assise au bord du lit. Elle souleva sa couette et lui lança : « Allez, lève-toi, on va être en retard pour la balade ! » Il sauta de son lit et fila se brosser les dents dans la salle de bains. Dans le salon résonnait l’Étude révolutionnaire de Chopin, un morceau que son père aimait écouter. Yu Ling apparut dans l’encadrement de la porte, un pull gris à la main. « Je veux mettre le jaune avec une voiture dessus ! » fit le petit garçon en secouant la tête. « On va passer la journée dehors, tu vas te salir », répondit Yu Ling. L’enfant se mit à bouder mais la nounou n’en tint pas compte. Il finit par enfiler son pantalon gris et ses vieilles chaussures de sport noires et usées puis la rejoignit, l’air déjà tout crotté alors même qu’il n’avait pas encore mis un pied à l’extérieur. « 

Circonstances de lecture

Parce que j’avais beaucoup aimé le précédent roman de Zhang Yueran, Le Clou…

Impressions

Voici un texte sensible et émouvant sur la force de ces femmes qui se démènent au quotidien pour donner un sens à leur vie et en éloigner la souffrance, loin du regard des autres. Un beau texte aussi sur les joies simples de l’enfance, sur la solitude et l’amitié. Zhang Yueran livre un roman qui respire les petits bonheurs de la vie. A savourer !

Zhang Yueran – L’Hôtel du Cygne – Septembre 2021 – Zulma

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La Géante – Laurence Vilaine

18 mardi Août 2020

Posted by Aurélie in Romans français

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Critique de livre, idées de lecture, La Géante, Laurence Vilaine, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire 2020, roman, Zulma

Les premières phrases

«  Quand elle est arrivée au village, on aurait dit une légende, à cause de son manteau jusqu’aux chevilles et le bord des manches plus loin que les doigts, une légende à cause du brouillard par-dessus, à cause de son bonnet qui ramasse tout, de ses bottines de ville emmaillotées dans des carrés de laine et montées sur des crampons d’un autre siècle – d’où est-ce qu’elle sortait ça ? Quelle sotte, ce n’est pas parce qu’on vient à la montagne qu’il y a de la neige. Le soleil était à deux doigts de tomber derrière la Géante, et on aurait dit qu’elle sortait du soir lui-même, celui de l’hiver avec ses arbres qui craquent, les cris des bêtes qu’on invente et les portes qu’on barre à cause des histoires que les vieux font courir dans les montagnes, les sorcières blanches, les survivantes des cent cascades, le front bleu et du verre à la place des yeux – ça fait des siècles que les enfants ont ça dans leurs cauchemars.  »

Circonstances de lecture

Parce que j’aime beaucoup cette maison d’édition.

Impressions

Laurence Vilaine signe une histoire d’amour majestueuse, digne de la Géante, cette montagne à l’ombre de laquelle vit Noële, cette femme qui ne connaît rien de l’amour. A part les fagots de bois, elle n’a jamais rien serré dans ses bras. C’est grâce aux lettres que reçoit son voisin, qu’elle découvre à travers les mots couchés sur le papier ce à quoi ressemble l’amour, celui qui fait grimper tout en haut d’une montagne pour affronter la vérité.

Impossible d’en dire plus sans trop en révéler. Ce roman se savoure lentement, au gré des saisons, du pépiement des oiseaux, des gentianes qui poussent, et des mains qui se rident.

Ce livre touche en plein cœur à qui sait se laisser porter par la plume de Laurence Vilaine.

Laurence Vilaine – La Géante – août 2020 – Zulma

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Les Sœurs de Blackwater – Alyson Hagy

13 vendredi Mar 2020

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Alyson Hagy, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Les Soeurs de Blackwater, Livre, quoi lire, roman, SF, Zulma

Les premières phrases

«  Les chiens tournèrent autour de la maison toute la nuit, poussant des cris, en chasse. Elle savait qu’ils l’appelaient. Lui adressaient des signes. Déroulaient leur manège. Le monde dans lequel elle vivait était devenu un évangile troublé, et les chiens n’allaient pas se priver de le lui rappeler. Au matin, alors qu’elle n’était pas encore descendue chercher du lait dans la cabane fraîche au-dessus de la source, elle vit un homme qui attendait au bout de son jardin. C’est comme ça qu’ils faisaient. »

Circonstances de lecture

Intriguée par l’histoire.

Impressions

L’héroïne de ce roman empreint de réalisme magique fait partie des rares humains qui ont survécu à une mystérieuse épidémie. Dans cette société précaire, elle survit grâce à son don pour l’écriture. Car elle seule arrive encore à coucher des mots sur le papier et à rédiger des lettres pour autrui. Jusqu’à l’arrivée d’un homme qui va remettre en question le fragile équilibre qu’elle a su maintenir depuis la mort de sa sœur.

Ce livre se dévore. On est happé par la plume d’Alyson Hagy qui parvient à nous transporter dans un monde à la fois sombre et magnétique, hanté par des forces magiques, des mythes et des souvenirs. Un beau roman, aussi, sur le pouvoir des mots et l’expiation des fautes. Une belle découverte.

Alyson Hagy – Les Sœurs de Blackwater – janvier 2020 (Zulma)

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Le Clou – Zhang Yueran

22 jeudi Août 2019

Posted by Aurélie in Romans étrangers

≈ Commentaires fermés sur Le Clou – Zhang Yueran

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Critique de livre, idées de lecture, Le Clou, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman, Zhang Yueran, Zulma

Les premières phrases

«  Depuis mon retour à Nanyuan il y a quinze jours, je ne suis pas sortie, sauf au supermarché du coin. En fait si, je suis passée à la pharmacie pour mes insomnies. Jusqu’à ce matin où il a sombré dans le coma, je n’avais pas quitté la maison. Le temps était couvert, dans la chambre, il faisait lourd. Je me tenais près du lit à veiller cet homme en train de mourir, l’ombre de la mort rôdait comme un vol noir de chauves-souris tournoyant au plafond. Elle serait bientôt là. J’ai quitté la pièce.  »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais très envie de découvrir cet écrivain, pour la première fois publié en France.

Impressions

Par un soir de neige, deux trentenaires, Li Jiaqi et Cheng Gong, amis d’enfance, se retrouvent après plusieurs années de séparation. Chapitre après chapitre, ils prennent la parole à tour de rôle pour se souvenir de leur enfance, parler de leur vie d’adultes et révéler petit à petit un secret de famille impliquant leurs grand-parents, secret qui les a marqués à jamais.

A la manière d’un puzzle, Zhang Yueran dévoile les non-dits autour du drame que les adultes ont voulu cacher aux deux enfants, cette affaire du « clou » qui a cependant traversé les générations. Une lecture qui se savoure lentement, au rythme de la neige tombant en lourds flocons sur la ville de leur enfance.

Un passage parmi d’autres

 A chaque fois que me revient le souvenir de cet hiver-là, je nous revois avançant côte à côte dans le brouillard, un brouillard compact, sépulcral, illimité. C’est peut-être la description la plus juste de notre enfance. Nous étions au cœur de l’immense brume formée par le secret, nous avancions droit devant, dans l’ignorance, sans rien distinguer de la route, sans savoir où nous allions. Des années plus tard, devenus adultes, nous avons cru que nous étions enfin sortis de ce brouillard et distinguions clairement le monde sous nos yeux. Mais il n’en était rien. Nous nous en étions simplement revêtus, il était devenu pour l’un et l’autre un cocon.

Zhang Yueran – Le Clou – 22 août 2019 (Zulma)

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Le Complexe d’Eden Bellwether – Benjamin Wood

22 samedi Nov 2014

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Benjamin Wood, Critique de livre, Le Complexe d'Eden Bellwether, roman, Zulma

Benjamin Wood - Le Complexe d'Eden BellwetherLes premières phrases

«  Il y eut soudain le hurlement des sirènes, un nuage de poussière au bout de l’allée, et bientôt la pénombre du jardin fut inondée par la lumière bleue des gyrophares. C’est seulement au moment d’indiquer aux ambulanciers où se trouvaient les corps que tout leur parut réel. Il y en avait un dans la maison à l’étage, un autre dans l’ancienne chapelle, et aussi au fond du jardin. Celui-là respirait encore, mais faiblement. Il était sur la berge, dans un nid de joncs couchés, l’eau froide clapotant à ses pieds. Quand les ambulanciers demandèrent son nom, ils répondirent Eden. Eden Bellwether.

L’ambulance avait mis longtemps à arriver. Ils s’étaient réunis sur la terrasse à l’arrière du presbytère pour réfléchir, avant de céder à la panique, sans pouvoir détacher le regard des vieux ormes et cerisiers qu’ils avaient contemplés des centaines de fois en écoutant le bruit du vent dans les branches. Ils se sentaient tous responsables de ce qui s’était passé. Chacun se le reprochait. Ils s’étaient même disputés pour savoir qui était le principal responsable, qui devait se sentir le plus coupable. Oscar fut le seul à ne rien dire. Adossé au mur, il fumait, tandis que les autres se chamaillaient. Lorsqu’il finit par prendre la parole, sa voix était si calme qu’elle les avaient réduits au silence.

« C’est terminé maintenant, avait-il dit en écrasant sa cigarette sur la rambarde. On n’y changera plus rien. » »

Circonstances de lecture

J’en avais lu beaucoup de bien.

Impressions

Je l’avoue : les premières pages de ce livre m’ont passablement énervée. Rien que les deux premières pages du prélude ressemblent énormément aux premières pages du roman « Le Maître des illusions » de Donna Tartt. La trame de départ de l’histoire est également très ressemblante. Un jeune homme d’origine modeste entre petit à petit dans le cercle fermé d’un groupe de jeunes gens bien nés, dont un à la personnalité et à l’intelligence détonantes. Bref, ayant lu il y a peu le superbe roman de Donna Tartt, je n’arrêtais pas de faire un parallèle entre ces deux histoires… Heureusement, Benjamin Wood écrit bien – très bien même. Heureusement, son roman se lit vite, tant la tension monte au fil des pages. On n’a qu’une envie : aller jusqu’au bout pour connaître la fin. Alors, même si les ressemblances avec « Le Maître des illusions » sont indéniables, même si l’on devine assez vite comment l’histoire va s’achever, j’ai aimé lire ce livre.

En revanche, M. Wood, s’il vous plaît, ayez un peu plus d’imagination dans votre prochain roman. Détachez-vous de vos lectures et imaginez un univers bien à vous.

Un passage parmi d’autres

 Au cours des six derniers mois, il avait lu des romans de Graham Greene, de Herman Hesse, toutes les nouvelles de Gianni Celati, Katherine Mansfield, Frank O’Connor, Alexandre Soljenitsyne, et des essais de George Orwell. Dire qu’il avait presque oublié combien il aimait lire, cette cadence particulière des mots quand les yeux passent dessus. Ses parents étaient du genre à avoir une bibliothèque, mais sans aucun livre. Ils ne comprenaient pas le plaisir de la lecture et n’avaient jamais considéré qu’il faille l’encourager. Pour eux, les livres étaient facultatifs, un truc que des professeurs de lettres débraillés imposaient aux enfants à l’école. Oscar avait été élevé dans l’idée que s’il restait dans sa chambre plongé dans des histoires et des mondes imaginaires, c’était qu’il n’appréciait pas la vie qui était la sienne, tout ce pour quoi ses parents avaient travaillé dur, comme la télé, le magnétoscope et le jardin fraîchement engazonné. Quand il le voyait lire, son père lui demandait si ça allait, s’il se sentait bien, et ce qu’était devenu cet ami venu un jour prendre le thé. Dans le lotissement de ses parents, à Watford, la vie était plus simple si on ne lisait pas. Alors il s’était efforcé de ne pas en avoir envie.

Mais depuis que le Dr Paulsen l’avait invité à piocher dans sa bibliothèque l’année précédente – « Choisis-en un. N’importe lequel. Je ne te donnerai pas de conseil » -, Oscar avait peu à peu retrouvé les joies de la lecture.

Benjamin Wood – Le Complexe d’Eden Bellwether – 2014 (Zulma)

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Rosa Candida – Audur Ava Olafsdottir

05 samedi Mai 2012

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Audur Ava Olafsdottir, Critique de livre, Rosa Candida, roses, Zulma

Les premières phrases

«  Comme je vais quitter le pays et qu’il est difficile de dire quand je reviendrai, mon vieux père de soixante-dix-sept ans veut rendre notre dernier repas mémorable. Il va préparer quelque chose à partir des recettes manuscrites de maman – quelque chose qu’elle aurait pu cuisiner en pareille occasion. 

« J’ai pensé, dit-il, à de l’églefin pané à la poêle et ensuite une soupe au cacao avec de la crème fouettée. » Pendant que papa essaie de trouver comment s’y prendre pour la soupe au cacao, je vais chercher mon frère à son foyer dans la vieille Saab qui va sur ses dix-huit ans. Josef m’attend depuis un moment, planté sur le trottoir et visiblement content de me voir. Il est sapé à bloc parce que c’est ma soirée d’adieu, il porte la chemise que maman lui a achetée en dernier, violette à motifs de papillons.

Pendant que papa fait revenir l’oignon alors que les morceaux de poisson attendent, tout prêts, sur leur lit de chapelure, je vais dans la serre chercher les boutures de rosier que je vais emporter. Papa m’emboîte le pas, ciseaux à la main, pour couper de la ciboulette destinée à l’églefin et Josef, silencieux, le suit comme une ombre. Il n’entre plus dans la serre depuis qu’il a vu les débris de verre causés par la tempête de février qui a réduit en miettes beaucoup de vitres. Il reste dehors, près de la congère, et nous suit du regard. Papa et lui portent le même gilet noisette avec des losanges jaunes. « 

Circonstances de lecture

Lu fin avril, début mai, dans le train. Une jolie lecture.

Impressions

Arnljottur a tout juste 22 ans. Il vient de perdre sa mère, et d’apprendre qu’il va devenir père, après une nuit passée avec une jeune femme qu’il connaît à peine, Anna. Lié à sa mère par la passion des jardins et des fleurs, il décide de partir s’occuper d’une roseraie laissée à l’abandon, au sein d’un monastère, avec pour bagage, des boutures d’une variété de roses uniques : la Rosa Candida à huit pétales. Un très beau livre sur la quête de soi, le deuil et l’apprentissage de la paternité, où l’on se surprend à sentir l’odeur de beurre fondue dans la poêle, de soupe au cacao, et de roses entêtantes.

Un passage parmi d’autres

 Je sens que maman commence à disparaître, j’ai tellement peur de ne plus pouvoir bientôt tout me remémorer. C’est pourquoi j’évoque à nouveau notre dernière conversation au téléphone, lorsqu’elle a appelé de la voiture écrabouillée et je m’attarde sur les plus petits détails imaginables. Maman voulait appeler papa et c’est moi qui ai répondu. Il lui avait donné le portable peu de temps auparavant mais à ma connaissance, elle ne s’en servait jamais ; je ne savais même pas si elle l’emportait avec elle. Pour qu’elle continue d’exister, je m’ingénie à découvrir constamment quelque chose de nouveau à son sujet, à chaque réminiscence j’ajoute de nouveaux renseignements sur ce que j’ignorais avant.

Papa ne lui avait pas dit au revoir différemment ce matin-là ; il avait du mal à me pardonner d’avoir répondu au téléphone et encore plus à se pardonner lui-même de n’avoir pas été à la maison. Il aurait voulu être le dépositaire des derniers mots de maman, qu’elle ne parte pas sans lui avoir dédié ses dernières paroles.

« Elle avait besoin de moi, et j’étais dans une boutique en train d’acheter une rallonge électrique », dit-il.

Rosa Candida – Audur Ava Olafsdottir – 2010 (Editions Zulma)

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