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Love In Books

~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Tag: Livres

Un monde plus-que-parfait – Emmanuel Brault

24 samedi Août 2024

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, Emmanuel Brault, idées de lecture, lecture, Livres, Mu, quoi lire, SFFF

Emmanuel Brault - Un homme plus-que-parfaitLes premières phrases

«  Ainsi débutait l’annonce, en tout petits caractères, au bas de la page des chiens écrasés d’un journal abandonné sur le banc vert bouteille du parc municipal : « Tente l’aventure ! Change de vie ! Travail de rêve sur la planète Pandore ». Suivaient une boîte postale et un numéro de téléphone à dix-huit chiffres.

Alfred, qui s’était rangé avec une femme et deux enfants – une fille de quatorze ans, un garçon de seize ans – appela le numéro sur un coup de tête alors qu’il rentrait à pied de son travail, en découvrant par hasard le morceau de journal froissé niché au fond de sa poche. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais adoré son premier roman paru chez Mu, Walter Kurtz était à pied.

Impressions

Alfred ne se sent pas à sa place. Marié, père de deux enfants (une fille de 14 ans enceinte, un fils de 16 ans scotché au canapé et à l’écran télé), marié à une femme spécialiste du gratin dauphinois carbonisé, il n’est pas heureux. Pire, il se sent comme un étranger aussi bien dans sa famille qu’en société. Imaginez un peu : une société qui interdit tout terme compliqué, toute tournure de phrase trop alambiquée, et recommande de se poser le moins de question possible. Pour Alfred, c’est l’enfer, lui qui aime utiliser le subjonctif, le vouvoiement, et est friand de poésie et de jolis mots. Alors, quand il tombe sur une petite annonce lui proposant de changer de vie sur la planète Pandore, il postule aussitôt… mais il y a une contrepartie…

Ce court roman (un peu plus de 100 pages) est tout simplement jubilatoire. Drôle, cynique, il ne manque pas de mordant et sait pointer tous les petits et gros travers de notre propre société, de notre rapport à la famille et au bonheur. Si certaines scènes et certains choix pourront heurter certains (personnellement, je n’ai pas compris ce choix concernant Esbrouffe 🥹…), il n’en reste pas moins qu’Emmanuel Brault réussit encore une fois à surprendre, après les très bons Walter Kurtz était à pied et Tous les hommes… Mais attention, ne vous attendez pas à un livre de SF comme ses précédents. 

Emmanuel Brault – Un monde plus-que-parfait – Août 2024 – Mu

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Les beaux et les élus – Nghi Vo

21 mercredi Août 2024

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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conseils de lecture, Critique de livre, Fantastique, Gatsby le magnifique, idées de lecture, L'Atalante, lecture, Les beaux et les élus, Livres, Nghi Vo, quoi lire, Scott Fitzgerald, SFFF

BEAUX-ELUS_dos22.inddLes premières phrases

«  Le vent soufflant du détroit entra dans la maison et nous emporta, Daisy et moi, autour de la demeure d’East Egg, telles des aigrettes de pissenlit, tels des flocons d’écume, telles deux jeunes femmes en robe blanche sans un souci pour les alourdir. » 

Circonstances de lecture

Parce que c’est L’Atalante et Nghi Vo !

Impressions

Après sa série des Archives des Collines-Chantantes, Nghi Vo livre une réécriture de Gatsby le Magnifique de Scott Fitzgerald, faisant de Jordan Baker, joueuse de golf et meilleure amie de Daisy, la narratrice de cette histoire. Si Les beaux et les élus conservent le même déroulement narratif que ce grand classique de la littérature américaine, c’est dans sa description des personnages et leurs rapports entre eux que Nghi Vo propose des variations. Jordan Baker devient ainsi une jeune femme libre, queer et indépendante, essayant de faire oublier (et d’oublier elle-même) ses origines vietnamiennes, dans une société fortement marquée par la ségrégation raciale. Nghi Vo saupoudre également sa version de Gatsby d’une bonne dose de fantastique et de réalisme magique. A l’instar de la première scène du roman où Daisy et Jordan flottent au gré de la brise dans les pièces de la demeure des Carraway, telles des pétales de fleurs ou des fées espiègles. La magie apparaît également lorsque Jordan découpe des formes de papier prenant subitement vie. Il n’est pas impossible non plus de croiser des fantômes, au détour d’une rue ou d’un couloir, de vendre son âme au diable, ni d’avoir des visions après quelques gorgées d’une boisson démoniaque. La plume de Nghi Vo est poétique, envoûtante et sensuelle et cela participe grandement au plaisir de lecture. Il m’a été cependant impossible de m’attacher aux personnages. Ils sont tous odieux à leurs façons, s’utilisant les uns les autres pour essayer de toucher du doigt un bonheur finalement impossible. Signe que l’argent ne fait pas tout, loin s’en faut ! Ce sont au final quasiment tous des « gosses de riches », nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, soucieux uniquement de leur propre petite personne et menant des vies insouciantes. 

Nghi Vo – Les beaux et les élus – Août 2024 – L’Atalante

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La Geste d’Hamlet Evans – Rafael Marin

19 lundi Août 2024

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Argyll, Cirque, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, La Geste d'Hamlet Evans, lecture, Livres, Poète, quoi lire, Rafael Marin, SF, SFFF, Space opera

Rafael Marin - La Geste d'Hamlet EvansLes premières phrases

«  Je dépoussière ma vieille perruque rouge et je l’ajuste soigneusement sur ma tignasse, juste assez penchée pour qu’elle ne paraisse pas trop naturelle, mais suffisamment droite pour qu’elle n’ait pas l’air grotesque. Cela me semble bien. Je cligne des yeux et décide d’ajouter un peu de couleur sur mes paupières. Parfait. Un autre point de réglé. Enfin, je mets mon nez, vert comme un petit pois, mon chapeau noir et ma fleur en plastique d’un blanc étincelant. Prépare-toi à applaudir , ô public, voici qu’arrive Hamlet ! » 

Circonstances de lecture

Parce que j’adore cette maison d’édition.

Impressions

Je crois qu’il s’agit du premier auteur de SF espagnol que je lis… Argyll a en effet eu la très bonne idée de publier et traduire (par Sylvie Miller) ce space opera écrit en 1984 par Rafael Marin.  Et je dois dire que j’ai adoré !

Si ce roman date d’il y a 40 ans, cela ne se ressent pas du tout, tant l’écriture comme les thèmes abordés sont totalement actuels. J’ai particulièrement apprécié l’originalité de ce texte qui mélange avec habileté le genre du space opera, avec une critique acerbe du colonialisme, de la guerre, et du capitalisme, et en y associant des poètes, des artistes de cirque et même de la poussière de fée !

Suivez donc Hamlet Evans, ce Terrien très ordinaire, qui, n’ayant aucun talent pour être soldat, décide de postuler pour devenir poète et qui, contre toute attente, voit sa candidature acceptée par le tout puissant New York. Commencent alors des années de formation au Monastère pour pouvoir devenir poète à bord d’un navire de guerre ayant pour but de conquérir de nouvelles planètes pour le compte de la Corporation. Un noble métier ? À première vue, oui, peut-être, jusqu’à ce que la réalité du terrain lui fasse voir ce métier (et la mission de la Corporation) sous un autre jour…

Je ne peux que vous inviter à découvrir l’histoire d’Hamlet Evans ! Une très belle aventure spatiale, où les artistes occupent une place de choix. 

Rafael Marin – La Geste d’Hamlet Evans – Août 2024 – Argyll

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Baumgartner – Paul Auster

13 mardi Août 2024

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Actes Sud, Baumgartner, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livres, Paul Auster, quoi lire

Paul Auster - BaumgartnerLes premières phrases

«  Baumgartner est assis à son bureau dans la pièce du premier étage qu’il désigne parfois comme son bureau, son cogitorium ou son trou. Stylo en main, il est engagé à mi-chemin dans une phrase du troisième chapitre de sa monographie sur les pseudonymes de Kierkegaard quand il lui apparaît que le livre qu’il a besoin de citer se trouve en bas au salon,où il l’a laissé avant de monter se coucher la veille. »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Paul Auster…

Impressions

Voilà. J’ai lu le dernier roman de Paul Auster, cet auteur américain dont j’ai dû lire une vingtaine de livres, toujours transportée par sa plume envoûtante et précise. Ici, l’auteur, décédé depuis peu, parle de la fin d’une vie, celle de Sy Baumgartner, professeur de philosophie, veuf depuis dix ans, dont les souvenirs de sa femme affluent à son esprit en apercevant un objet anodin, en observant les nuages, en recevant une lettre.

Sy serait-il le double fictif de Paul, et Anna Blum (oui Anna Blum) le double fictif de sa femme Siri Hustvedt, également poétesse ? Quoi qu’il en soit, on se plaît à se perdre dans les différents fils narratifs que tisse Paul Auster : des souvenirs de Sy aux textes écrits par sa femme, en passant par ses propres récits. Tout coule avec fluidité, le roman forme une boucle et on se plaît à poursuivre son histoire une fois notre lecture achevée.

Un texte autour du deuil, de la création, et de l’amour, qui clôt avec brio l’œuvre inoubliable d’un très grand écrivain.

Paul Auster – Baumgartner – Mars 2024 – Actes Sud

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Gideon la Neuvième – Tamsyn Muir

25 mardi Juin 2024

Posted by Aurélie in Fantastique, Fantasy, Romans étrangers, SF

≈ 5 Commentaires

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Actes Sud, Babel, conseils de lecture, Critique de livre, Fantastique, Fantasy, Gideon la Neuvième, idées de lecture, lecture, Livres, quoi lire, SF, SFFF, Tamsyn Muir, Tombeau Scellé

Tamsyn Muir - Gideon la NeuvièmeLes premières phrases

«  En l’an Myriade de notre Seigneur, la dix millième année du Roi Immortel, le bienveillant Prince de la Mort, Gideon Nav prit son épée, ses bottes et ses magazines pornos et s’évada de la Neuvième Maison. » 

Circonstances de lecture

Parce que j’adore les livres inclassables.

Impressions

Gideon Nav en a plus que marre de croupir au milieu de nonnes sclérosées et de squelettes décérébrés. C’est sûr, aujourd’hui, elle va s’évader de la Neuvième Maison, dresser son majeur à la face de Harrowhark Nonagesimus, la Respectable Fille de la Neuvième Maison, nécromancienne osséo et principale responsable de sa vie misérable. Reste qu’avant de pouvoir tracer son chemin, elle va devoir rendre un dernier service à son ennemie d’enfance : participer avec  Harrowhark à une sélection pour qu’elle devienne Lycteure, autrement dit serviteur éternel de l’Empereur.

J’ai adoré cette lecture ! Tamsyn Muir a écrit un roman inclassable, un mélange des genres parfait entre fantasy (et ses combats à l’arme blanche), space-opera et fantastique. Le tout sur un ton totalement décalé. Les réparties de Gideon sont particulièrement savoureuses et j’ai ri à de nombreuses reprises à l’écouter parler avec sa verve trash et en inventant des noms d’oiseaux jouissifs (le « bordel de b*** » m’aura fait rire aux éclats !). Vous l’aurez compris, j’ai été dès les premières pages totalement emballée par notre héroïne rebelle, le visage peinturluré d’un maquillage morbide imposé par sa Maison, mais rehaussé de sa touche personnelle : des lunettes de soleil. Le lieu où se tient la sélection est particulièrement riche de mystères et de pièges. Et je me suis prise au jeu de savoir qui pourrait l’emporter, entre les représentants des neufs Maisons (merci à la liste des personnages au début du roman qui permet de s’y retrouver !).

Vous aimez la fantasy ? Vous êtes plutôt SF ? Vous adorez le fantastique ? Lisez Gideon la Neuvième ! Totalement inclassable, ce premier tome d’une tétralogie (que je vais m’empresser d’engloutir), est un remède efficace à la morosité et au stress ambiants.

Tamsyn Muir – Gideon la Neuvième – Octobre 2023 – Babel (les trois premiers tomes sont déjà parus, le dernier est attendu avec impatience !)

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La couleur du froid – Jean Krug

22 samedi Juin 2024

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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aventure, conseils de lecture, Critic, Critique de livre, idées de lecture, Jean Krug, La couleur du froid, lecture, Livres, quoi lire, SF, Thriller

Jean Krug - La couleur du froidLes premières phrases

«  L’aube était coulante, liée, un peu longue et lente. Étirée. Oui. On pouvait dire cela d’un jour qui ne se levait jamais. D’une nuit éternelle posée sur la corde, d’une lumière qui, bien que suffisante pour échancrer les nuages et teinter le vent glacial, ne se risquait pas encore au-dessus de la fragile limite de l’horizon. Trop discrète, trop timide. Comme si l’hiver lui-même était trop ancré dans le pôle, comme si le printemps, effrayé à l’idée d’un réveil trop précoce, n’osait pas encore déplacer la longue nuit de l’hiver antarctique. » 

Circonstances de lecture

Parce qu’on m’en avait dit le plus grand bien.

Impressions

Et si, au lieu de se réchauffer, la Terre commençait plutôt à se refroidir ? Et si l’espèce humaine devait plutôt se préoccuper de ce qui se passe en Antarctique au lieu de se focaliser sur la conquête spatiale ? Dirigeante d’une multinationale, Mila Stenson s’inquiète de la baisse des températures qui pourrait menacer son empire. Elle s’inquiète également pour sa santé car depuis quelque temps, des rêves ultra-réalistes lui faisant remonter le temps l’assaillent subitement, tandis que sa vision se voit assombrie par un étrange disque noir. Surtout, un message semblant lui être destiné vient d’être découvert dans la glace… La voilà donc à quitter le confort de sa station orbitale pour partir en Antarctique.

« La couleur du froid » est à la fois un roman d’aventure nous menant dans les grands espaces glaciales, un thriller et de la science-fiction, le tout teinté de surnaturel et d’explications scientifiques. Grâce à ce mélange des genres, Jean Krug parvient à surprendre son lecteur chapitre après chapitre. Surtout, il sait merveilleusement bien décrire la banquise et le froid. Si Alain Damasio avait fait du vent (et de ses différentes formes) le centre de sa Horde, Jean Krug parvient ici à décrire le froid (et ses différentes couleurs et musiques) comme jamais, lui donnant ainsi le rôle principal de son histoire. Quant à ses protagonistes humains, ils sont fouillés, et on s’y attache forcément grâce notamment à leurs failles et au fait que l’auteur leur confère la narration à tour de rôle, nous permettant ainsi d’être au plus près de chacun d’eux.

Jean Krug signe un grand roman de SF, nous faisant ressentir avec brio les sensations de froid et l’émerveillement (teinté de peur voire de terreur) devant une nature si grandiose. Il propose également une réflexion passionnante sur le dérèglement climatique et les dérives des décisions politiques et économiques, et n’hésite pas à délivrer des explications scientifiques pour décrire certains phénomènes. J’avoue que je me suis sentie assez dépassée par certains de ces passages, me sentant alors d’autant plus proches de certains protagonistes de l’histoire n’ayant que peu de bagages scientifiques eux-mêmes. Cela n’a en tout cas que très peu gêné ma lecture et je pense que de nombreux lecteurs apprécieront vraiment ces passages. Jean Krug sait en effet pertinemment de quoi il parle, étant lui-même glaciologue.

Enfilez donc votre pull en laine le plus épais, enfoncez bien votre bonnet sur votre tête, et préparez-vous à être malmené, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Car c’est un voyage vous gerçant les larmes au coin des yeux, et vous fendillant le cœur que vous propose Jean Krug. Un voyage d’une beauté glaçante.

Jean Krug – La couleur du froid – Mai 2024 – Critic

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Holly – Stephen King

21 vendredi Juin 2024

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

≈ 1 Commentaire

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Albin Michel, conseils de lecture, Critique de livre, Holly, horreur, idées de lecture, lecture, Livres, quoi lire, Stephen King, Thriller

Stephen King - HollyLes premières phrases

«  C’est une vieille ville qui n’est plus au mieux de sa forme, à l’image du lac au bord duquel elle a été construite, mais il reste quelques quartiers bien conservés. Les habitants de longue date seraient sans doute d’accord pour dire que Sugar Heights est le plus joli d’entre eux, et que la plus jolie rue est Ridge Road, qui sinue en pente douce de Bell College, l’université de lettres et de sciences, à Deerfield Park, trois kilomètres plus bas. En chemin, Ridge Road longe beaucoup de demeures cossues, dont certaines appartiennent à des professeurs d’université et à quelques notables locaux : médecins, avocats, banquiers et cadres supérieurs en haut de l’échelle. La plupart de ces maisons sont de style victorien, avec des bow-windows, des façades impeccablement peintes et beaucoup de moulures tarabiscotées. » 

Circonstances de lecture

Parce que j’avais très envie de découvrir ce nouveau roman de Stephen King.

Impressions

Méfiez-vous des personnes âgées… Telle pourrait être la morale de ce roman ! D’emblée, Stephen King nous plonge dans une histoire de disparitions où un couple de retraités bien comme il faut semble cultiver un « hobby » assez inattendu… Déjà apparue dans la trilogie Bill Hodges (Mr Mercedes, Carnets Noirs et Fin de ronde),  L’Outsider et une nouvelle de Si ça saigne, l’enquêtrice Holly Gibney reprend ici du service. L’occasion pour Stephen King de nous plonger encore un peu plus dans le passé de son héroïne. Si vous n’avez pas lu ces précédents romans, pas de panique, cela ne gâche en rien le plaisir de lecture ni la compréhension du personnage. En revanche, des éléments importants des intrigues précédentes vont seront révélés. Pour ma part, je ne les avais pas lus, ce qui ne m’a pas gênée.

J’ai pris un réel plaisir à dévorer ce dernier opus de Stephen King. Ici, pas de trace de fantastique. Il nous délivre un pur thriller totalement jouissif, à la fois atroce, drôle et stressant. Le personnage de Holly est intéressant et touchant. Et, comme à son habitude, l’auteur saupoudre le tout d’un regard acéré sur la société américaine. Un très bon cru, donc. Et très efficace, si jamais vous souhaitez vous couper l’appétit…

Stephen King – Holly – Mars 2024 – Albin Michel

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Dévorer le futur – Camille Leboulanger

18 mardi Juin 2024

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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Camille Leboulanger, conseils de lecture, Critique de livre, Dévorer le futur, Eutopia, idées de lecture, lecture, Livres, nouvelles, quoi lire, science fiction, SFFF

Camille Leboulanger - Dévorer le futurLes premières phrases

« Que penser de la mort en tant que service public ? Eh bien, à mon avis, (…) la mort devrait être un service public gratuit pour tout le monde (…) comme la naissance. »

Pierre Desproges

À Montfort-sur-Meuse, dans le Bas-Bavenois, les personnels du Centre mortuaire départemental Jacques Chirac tirent depuis plusieurs années la sonnette d’alarme quant à leurs conditions de travail et à l’impossibilité de remplir correctement leurs missions. Ils se heurtent d’un côté à la baisse continue du budget alloué à leur établissement, de l’autre à la concurrence ouverte d’agences mortuaires privées.

Adeline Garcia est décédée le18 janvier 2022. Nous la rencontrons dans le hall du Centre mortuaire départemental Jacques Chirac de Montfort-sur-Meuse, récemment rebaptisé pour commémorer la visite de feu l’ancien président de la République au cours de son dernier mandat. » 

Circonstances de lecture

Parce que j’aime beaucoup la collection Rechute des éditions Goater et que j’avais adoré le roman « Eutopia » de Camille Leboulanger.

Impressions

Le ton est donné dès les premières lignes, avec une citation de Pierre Desproges : « Que penser de la mort en tant que service public ? Eh bien, à mon avis, (…) la mort devrait être un service public gratuit pour tout le monde (…) comme la naissance. »

En onze nouvelles, Camille Leboulanger nous embarque dans des futurs (plus ou moins lointains), pour mieux critiquer notre société et ses travers, et l’absurdité des décisions prises par les humains. Une lecture de circonstances en ces temps politiques pour le moins chaotiques.

J’ai pris énormément de plaisir à lire ces nouvelles empruntant à différents genres. La première imagine, sur un ton journalistique, une société où les morts devraient faire la queue comme à la sécu pour pouvoir quitter ce monde et passer de l’autre côté. Le tout sous l’égide d’un service public défaillant dû notamment à un budget en baisse alloué par le ministère de la Mort et de l’Au-Delà.

Puis Camille Leboulanger utilise l’uchronie pour nous entraîner dans les rues de Paris le 31 juillet 1914 en imaginant ce qu’il se serait passé si Jean Jaurès avait survécu à sa tentative d’assassinat. Nous voilà ensuite propulsé dans l’espace au sein d’un chantier spatial où douze ouvriers habitant ensemble décident de faire grève. Dans la nouvelle « Planète Cité », l’auteur nous montre comment une planète s’est transformée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui : une seule et unique ville. Vous trouverez aussi une nouvelle axée sur l’abandon des territoires et l’écoterrorisme, une autre sur la montée des eaux et les OGM, une autre encore sur un facteur novice devant aller s’enquérir de l’état de santé d’une vieille dame via le service « Veiller sur mes parents » contracté par ses enfants. Avec « Circuit fermé », on retourne dans le cosmos auprès d’un navigateur se retrouvant éjecté de sa caravelle suite à une bataille contre la Fédération. Quant à la nouvelle éponyme du recueil, « Dévorer le futur », elle nous parle de la découverte d’une énergie nouvelle, l’énergie temporelle, dont j’ai particulièrement aimé la chute.

J’ai dévoré ce recueil qui dresse avec talent un portrait au vitriol de notre société et de ses futurs possibles si l’on continue à s’obstiner dans la voie actuelle. Il existe heureusement d’autres chemins possibles à imaginer pour celles et ceux souhaitant construire un autre monde plus désirable et plus humain. Lisez donc le roman « Eutopia » de Camille Leboulanger (publié aux éditions Argyll) après avoir lu ce recueil de nouvelles ! Vous verrez alors l’avenir d’un nouvel œil.

Mention spéciale au dessin de couverture de toute beauté signé Claire Malary.

Camille Leboulanger – Dévorer le futur – Novembre 2023 – Goater  

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Comment voyager dans les Terres oubliées – Sarah Brooks

16 dimanche Juin 2024

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers, SF

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Comment voyager dans les terres oubliées, conseils de lecture, Critique de livre, Fantastique, idées de lecture, lecture, Livres, quoi lire, Sarah Brooks, Sonatine, uchronie

Sarah Brooks - Comment voyager dans les terres oubliéesLes premières phrases

« Le train lui-même – une merveille de l’époque, un monument à l’ingéniosité de l’Homme et à sa lutte continuelle pour s’assurer la maîtrise de la Terre. Vingt voitures, longues et aussi hautes que les grandes portes de la cathédrale Saint-Andreï, avec des tours à chaque bout ; une forteresse blindée que l’on doit compter parmi les nouvelles merveilles du monde, un miracle d’ingénierie qui nous permet à nouveau de parcourir ces distances presque inimaginables. La Compagnie transsibérienne a réussi là où tant d’autres ont échoué, s’embarquant dans un projet si chargé de danger que les plus grands ingénieurs du pays l’ont juré impossible. Franchir un territoire qui, depuis la fin du siècle dernier, s’est retourné contre ses occupants ; affronter une étrangeté si radicale que le langage peine à la décrire ; construire des voies ferrées pour nous permettre de traverser sans risque ces périlleux kilomètres. » 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre m’intriguait.

Impressions

Voici un livre inclassable que j’ai commencé à lire sans trop savoir à quoi m’attendre. Une enquête policière ? Un roman d’aventure ? Il y a un peu de tout cela, mais pas seulement ! Certes, l’ambiance des premiers chapitres n’est pas sans rappeler l’atmosphère d’un classique d’Agatha Christie. Comme ses passagers, le lecteur embarque après tout dans un train mythique, reliant Pékin à Moscou, le Transsibérien Express. L’unique train à oser traverser les Terres oubliées, un territoire mystérieux et dangereux coupé du reste du monde pour des raisons obscures. Mais la Compagnie l’assure : tout est prévu pour assurer la sécurité de la traversée. Pourtant, le doute imprègne les passagers comme le personnel du train. D’autant qu’une des voyageuses de première classe se fait passer pour une autre afin d’enquêter sur la mort de son père. Même l’enfant du train, Weiwei, dont la mère a accouché lors d’une traversée et qui n’a depuis plus quitté les couloirs du Transsibérien, sent que quelque chose a changé depuis le dernier voyage.

Vous la sentez, cette atmosphère qui devient de plus en plus étouffante et poisseuse au fil des pages ? Méfiez-vous de ce que vous apercevrez à travers les fenêtres du train ! Il vaudrait mieux que vous évitiez de trop observer le paysage au risque d’être attiré par des étrangetés. Suivez les consignes, préférez la compagnie de vos paires dans la voiture-saloon à la solitude de votre chambre, et fermez les rideaux. Votre esprit commence à vagabonder ? Prévenez le médecin, il saura s’occuper de vous. Mais surtout, surtout, ne sortez pas du train au risque de faire entrer l’extérieur ! De toute façon c’est impossible, tout est fermé à clé, les fenêtres renforcées par des barres en acier. Vous n’avez rien à craindre.

J’ai beaucoup aimé le voyage que nous propose Sarah Brooks. S’il est décrit par sa maison d’édition comme la rencontre improbable entre Jules Verne et Stephen King, je dirais plutôt qu’il s’agit d’un roman mêlant uchronie, aventure et fantastique. Il m’a fait penser à la Trilogie du Rempart de James VanderMeer (Annihilation, Autorité et Acceptation), mais aussi à la BD Verts de Patrick Lacan et Marion Besançon (publiée chez Rue de Sèvres). C’est en tout cas une réussite ! Ouvrez donc ce premier roman, embarquez à bord de ce train un peu spécial et laissez-vous porter par ce voyage ! Il se pourrait bien que vous en reveniez transformé.

Sarah Brooks – Comment voyager dans les Terres oubliées – Mai 2024 – Sonatine 

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La Maison des Soleils – Alastair Reynolds

10 lundi Juin 2024

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Étiquettes

Alastair Reynolds, conseils de lecture, Critique de livre, House of Suns, idées de lecture, La Maison des Soleils, Le bélial, lecture, Livres, quoi lire, science fiction, SF

Alastair Reynolds - La maison des soleilsLes premières phrases

« J’ai vu le jour dans une maison d’un million de pièces, bâtie sur un petit monde dépourvu d’air aux confins d’un empire de lumière et de négoce que les adultes appelaient l’Heure d’or, pour une raison qui m’échappait.

J’étais alors une fille, un individu unique du nom d’Abigail Gentian. » 

Circonstances de lecture

Parce que j’ai entendu tellement de bien de cet auteur.

Impressions

La Maison des Soleils est un grand livre de SF, un prochain (déjà ?) classique, un de ces romans qui plongent ses lecteurs dans un univers époustouflant, grandiose, ultra-détaillé, aux dimensions inimaginables puisqu’Alastair Reynolds nous fait voyager dans toute la galaxie sur plusieurs millions d’années. C’est complexe et en même temps assez facile d’accès après quelques pages d’adaptation.

Tous les deux cent mille ans, les mille clones d’Abigail Gentian se retrouvent pour partager leurs souvenirs des deux cent mille années écoulées passées à voyager aux quatre coins de la galaxie. C’est une réunion festive. Mais pas l’année où commence ce récit… Car la Lignée Gentiane subit un contre-coup… Et le retard de deux clones  – les inoubliables Campion et Purslane – pourrait bien lui être salutaire…

Ici, un voyage d’un point à l’autre de la Galaxie peut prendre des milliers d’années, le temps pour plusieurs civilisations de naître, se développer sur plusieurs générations et disparaître. Une éternité pour un humain, un clin d’œil pour un clone voyageant en stase ou une machine. De quoi donner le tournis ! De quoi aussi remettre l’humain à sa place dans l’immensité de l’univers.

J’ai adoré découvrir cet univers ultra-riche, suivre les protagonistes au fil des ans (Abigail, Campion, Purslane ou encore Hespéros), arpenter leurs vaisseaux (dont certains mesurent plusieurs centaines de kilomètres !), et essayer de dénouer les mystères rencontrés. Vous l’aurez compris, c’est un gros coup de cœur ! J’ai retrouvé le même plaisir que j’avais ressenti en lisant Terra Ignota d’Ada Palmer (publié par le même éditeur). Merci au Bélial de publier et traduire avec brio ces auteurs (ici par Pierre-Paul Durastanti) !

Alastair Reynolds – La Maison des Soleils – Avril 2024 – Le Bélial 

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