• A propos

Love In Books

~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

Love In Books

Archives de Tag: roman

The Sword of Kaigen – M.L. Wang

14 lundi Avr 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Calix, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Japon, lecture, Livre, ML Wang, quoi lire, roman, The Sword of Kaigen

Les premières phrases

« L’ascension vers le lycée était éprouvante. Huit cent vingt et une marches. Mamoru avait compté une fois en montant, ce qui n’était pas facile quand on devait se concentrer pour ne pas basculer du haut d’une montagne. Pour la plupart des combattants de quatorze ans, ce chemin sinueux mettait les nerfs à rude épreuve, mais Mamoru, avec ses jambes souples et son énergie débordante, se réveillait chaque matin impatient de relever ce défi. »

Impressions

Envie d’un one-shot de Dark Fantasy d’inspiration japonaise, à la fois inventif, sanglant et émouvant ? Découvrez The Sword of Kaigen ! Suivez la famille Matsuda (une lignée de guerriers) alors qu’un danger approche pouvant bien faire basculer sa foi en l’Empire. Surtout, allez à la rencontre de Misaki, une héroïne comme on en voit rarement en Fantasy (adulte et mère de famille), de son fils Mamoru, et de son mari, Takeru. Des personnages fouillés et plein de failles qui resteront à jamais dans mon cœur !

Cette lecture forte en émotions oscille entre scènes familiales et scènes de combats, entre passé et présent, le tout avec un petit côté « Avatar, le dernier maître de l’air » mais en version résolument adulte. Une pépite de Fantasy, riche en surprises, que j’ai pris un plaisir fou à lire !

Seul bémol : la présence de nombreuses coquilles. C’est vraiment dommage compte tenu de la qualité du texte et de sa traduction.

M.L. Wang – The Sword of Kaigen – Février 2025 – Calix – traduit de l’anglais par Emmanuel Chastellière

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Le temps d’après – Jean Hegland

22 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

conseils de lecture, Critique de livre, Dans la forêt, Gallmeister, histoires, idées de lecture, Jean Hegland, Le temps d'après, lecture, Livre, post-apo, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Commencer une histoire c’est comme plonger dans une rivière, c’est ce que dit tout le temps Nell, c’est comme sortir une main en coupe toute dégoulinante de l’eau fraîche puisée dans ses flots. Voici un nouveau présent, dit une nouvelle histoire. Bois à longs traits et laisse-le te remplir.

Eva dit qu’une histoire qu’on raconte est une histoire morte. Elle dit que chaque nouvelle seconde est une étincelle qui absorbe la chose qu’elle éclaire, elle dit qu’une histoire est juste ce qui reste après que cet éclat lumineux a été réduit en cendres. Comme un pot modelé en argile crue et cuit au feu, Eva dit qu’une histoire peut être une chose utile, et peut être belle, mais qu’elle n’est vraiment précieuse que parce qu’elle repose sur autre chose. »

Impressions

J’ai toujours un peu d’appréhension en commençant la suite d’un livre coup de cœur… Surtout quand, comme ici, elle est écrite des années après. Reprenant l’histoire de Nell et Eva quinze après la fin de Dans la forêt, Jean Hegland nous embarque dès les premières lignes dans la tête de Burl, leur enfant. Et j’ai immédiatement été transportée – et bouleversée – par Le temps d’après.

Jean Hegland est une merveilleuse autrice, à la plume magnifique et inventive. Ayant toujours vécu dans la forêt avec ses deux mères, Burl a ainsi des mots bien à lui, la vie qu’ils mènent en autarcie au plus proche de la nature les ayant conduits à transformer ou à inventer des mots collant au mieux à ce temps d’après. Ce nouveau langage a du sens et, passée la surprise des premières pages, on s’y habitue très vite, d’autant que ces nouveaux mots sont beaux et nous bercent agréablement, tel le « pop-pop » du feu crachotant, le cocon du « noutrois », les histoires « chutchutées » à la nuit tombée sous un ciel plein d’étoiles. Leur manière de vivre au plus près de la nature est pleine de respect envers le vivant. Reste que Burl, bien qu’heureux de sa vie, a la curiosité des enfants. Lui qui n’a jamais vu d’autres hommes, a soif de rencontrer d’autres gens, de se faire des amis et de partager des histoires avec eux. Et cette envie pourrait bien bouleverser leur petit cocon…

Ce roman est juste magnifique. La description d’un simple verger en fleurs a su me tirer des larmes au coin des yeux. Burl, Eva et Nell resteront à jamais dans mon cœur, tout comme la Forêt, ses saisons et les êtres vivants qui la composent.

Jean Hegland – Le temps d’après – Janvier 2025 – Gallmeister – traduit de l’américain par Josette Chicheportiche

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

La dernière tentation de Judas – Philippe Battaglia

16 dimanche Mar 2025

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français, SF

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

apocalypse, Bible, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, L'Atalante, La dernière tentation de Judas, lecture, Livre, Philippe Battaglis, pop culture, punk, quoi lire, roman, thriller ésotérique

Les premières phrases

« La nuit était tombée et, dans le ciel, les étoiles étaient exactement à leur place. C’était le soir de la Pâque. Les apôtres avaient pris le repas avec leur Maître, qui les avait ensuite envoyés à un endroit appelé Gethsémané, là où l’on pressait l’huile, pour prier ensemble. Il leur avait dit qu’il les y rejoindrait et avait passé encore un peu de temps avec son préféré. Il pressentait qu’après cette veillée plus rien ne serait pareil. »

Impressions

Envie d’une lecture qui dépote ? Lisez donc La dernière tentation de Judas de Philippe Battaglia. Vous ne verrez plus la Bible de la même façon, ni les apôtres d’ailleurs ! Imaginez donc : condamné à l’immortalité, Judas erre comme une âme en peine sur Terre depuis sa trahison de Jésus, quand soudain il apprend l’existence d’un évangile apocryphe écrit par Satan qui pourrait bien révéler la vérité sur la raison de la dénonciation de son amant. Car oui, Jésus et Judas s’aimaient ! Et c’est cette histoire d’amour que va nous narrer Philippe Battaglia dans ce livre punk résolument déjanté !

Qui sait, peut-être que les apôtres pourraient refaire équipe pour rétablir la vérité ? Entre super héros, milliardaires, marginaux, fous furieux, ou encore justiciers (du bien comme du mal), les apôtres ont bien changé… et certains pourraient bien vous surprendre (le commando Pascal…) ! Mention spéciale à Marie de Magdala avec sa verve brute qui n’hésite pas à remettre les hommes à leur place ! En bousculant les codes de la religion chrétienne et en jouant avec la Bible, Philippe Battaglia propose une lecture étonnante, divertissante, jubilatoire, queer, féministe, et provocatrice. Un roman unique autour de la religion, de la rédemption, des croyances, de l’amour et de l’apocalypse ! Un ovni littéraire qui fait un bien fou !

Philippe Battaglia – La dernière tentation de Judas – Février 2025 – L’Atalante

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Un cri dans le désert – Catriona Ward

15 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Policiers / Thrillers, Romans étrangers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Catriona Ward, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, roman d'horreur, Sonatine, Sundial, Thriller psychologique, Un cri dans le désert

Les premières phrases

« C’est la varicelle qui confirme mes soupçons : mon mari me trompe à nouveau.

Je découvre le premier bouton sur Annie le matin de la fête des Goodwin. Elle est dans son bain, la fenêtre de la pièce révèle un carré bleu pâle de ciel d’hiver et les branches nues des platanes projettent des ombres tranchantes sur le carrelage blanc. Assise en tailleur dans l’eau à peine tiède, Annie remue les lèvres – elle chante une chanson secrète pour les animaux en plastique qui flottent autour d’elle. Annie refuse de prendre son bain si la température est supérieure à celle du sang, elle n’aime pas les aliments trop salés, trop sucrés ou trop amers, et ses histoires préférées sont celles où il ne se passe rien. D’une manière générale, elle se méfie des extrêmes. Physiquement, je m’inquiète beaucoup plus pour elle que pour Callie, mon aînée. Annie est si frêle, si petite pour son âge. D’ailleurs, on lui donne souvent moins que ses neuf ans. Je m’inquiète aussi pour Callie, mais pour d’autres raisons ».

Impressions

Après « La dernière maison avant les bois » et « Mirror Bay » que j’avais adorés, je ne pouvais qu’attendre avec impatience le dernier roman de l’autrice Catriona Ward, paru chez Sonatine. Encore une fois, Catriona Ward a su me tenir en haleine dès les premières pages.

Dès les premières lignes, on se rend compte que quelque chose cloche au sein de cette famille. La mère, Rob, ne s’entend plus avec son mari Irving. Il l’a à nouveau trompée. Ils n’arrêtent pas de s’envoyer des piques. Mais surtout, Rob s’inquiète pour ses filles, Annie, la plus petite, à la santé fragile, et Callie, son aînée, qui semble parler à des amis imaginaires et qui confectionne des collages d’ossements d’animaux morts. Alors, pour tenter d’aider sa fille aînée, Rob décide de l’emmener à Sundial, le ranch familial situé en plein désert californien, et de laisser sa cadette sous la garde de son père.

Impossible d’en dire plus sans trop en révéler. Sachez simplement que l’ambiance est malaisante et que ce sentiment ne fera qu’augmenter au fil des pages. Catriona Ward a le don pour nous faire douter de tout, pour brouiller les pistes, glisser quelques détails semblant à première vue insignifiants. Ici, elle décortique les relations familiales, en particulier les relations mère/fille et entre sœurs, et la question de l’acquis et de l’inné, de l’influence du sang et du passé. C’est un thriller psychologique brillant, qui glisse par moments dans l’horrifique tant la tension est prégnante et la violence de certaines scènes particulièrement dérangeante. Ce fut une lecture angoissante, éprouvante et terriblement prenante. D’autant que, dans la postface, l’autrice révèle sa source d’inspiration, donnant ainsi encore plus de sens à son histoire.

Catriona Ward – Un cri dans le désert – Février 2025 – Sonatine – traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Szczeciner

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Le Golem de pierre – Claire Krust

03 lundi Mar 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans français

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Claire Krust, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Le Golem de pierre, lecture, Livre, Mnémos, quoi lire, roman

Les premières phrases

« – Là, là, installez-vous. Tiens, Nayum, prends mon châle si tu as froid. Dani, n’oublie pas de nous dire si tu veux aller aux toilettes, d’accord ?

Masala connaissait sur le bout des doigts les habitudes de chacun des onze enfants réunis dans son salon. Du haut de ses soixante ans passés, elle les avait tous vus naître et grandir, ainsi que leurs parents avant eux, pour la plupart. Ils s’agglutinaient, assis les uns contre les autres, sur le tapis devant la cheminée dont Menn, l’époux de Masala, ravivait le feu. Le vieil homme calcula adroitement le nombre de bûches nécessaires pour ne pas avoir à en ajouter d’autres durant la soirée, de peur d’interrompre le récit. »

Impressions

La plume de Claire Krust invite aux voyages. Après avoir été conquise par Les Neiges de l’éternel et L’héritage de l’esprit-roi, j’ai de nouveau été transportée par son dernier roman Le Golem de pierre. Dans un univers à l’ambiance celte, les histoires et les légendes perdurent, racontées à la nuit tombée, près du feu. Yahée et Almay, deux frère et sœur jumeaux, sont bien placés pour le savoir, leur grand-mère Masala étant une conteuse hors pair. Mais quand les mythes se mettent soudain à prendre vie sous leurs yeux, leur existence se voit bouleversée.

J’ai aimé cette histoire mettant en avant les liens entre frère et sœur, la nécessité de faire des choix, et la part d’humanité en chacun. Si vous aimez les complots, la magie celtique, les esprits, et les aventures pleines d’émotions, plongez entre les pages du Golem de pierre ! Pour ma part, je poursuivrais bien le voyage…

Claire Krust – Le Golem de pierre – Février 2025 – Mnémos

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Le Passeur de Prospera – Justin Cronin

01 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, Justin Cronin, Le Passage, lecture, Livre, quoi lire, Robert Laffont, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« C’est au lever du jour qu’elle sort sans bruit de la maison. L’air est frais ; des oiseaux chantent dans les arbres. Partout, le bruit de la mer, le grand métronome du monde, bat la cadence sous un ciel velouté d’étoiles disparaissant peu à peu. Vêtue de sa pâle chemise de nuit, elle arpente le jardin. Son pas n’a rien d’hésitant ; il est simplement calme, presque serein. Elle doit vraiment ressembler à un fantôme, cette silhouette solitaire qui circule parmi les parterres de fleurs, les fontaines gargouillantes, les haies parfaitement taillées – au point qu’on pourrait se couper dessus. Derrière elle, la maison est aussi sombre qu’un monolithe, mais ses fenêtres orientées vers la mer vont bientôt s’embraser de lumière.

Ce n’est jamais simple de quitter une vie, une demeure. »

Impressions

Ayant beaucoup aimé sa précédente trilogie Le Passage, j’étais curieuse de découvrir le nouveau roman de Justin Cronin, Le Passeur de Prospera.

J’ai globalement beaucoup apprécié ma lecture. Le début est particulièrement accrocheur, l’auteur nous propulsant sans aucune explication dans un lieu a priori idéal, caché du reste du monde, à l’abri de tout. Proctor y mène une vie tranquille, aux côtés de son épouse. Il apprécie son travail de passeur, consistant à accompagner les retraités jusqu’au ferry les menant sur une île pour y être « réitérés ». Tout se passe à merveille jusqu’au jour où il doit y conduire son père et que celui-ci lui murmure : « Le monde n’est pas le monde. Tu n’es pas toi. » Commencent alors une remise en question de ce monde paradisiaque et une quête de vérité.

Ce roman mystérieux révèle petit à petit ses clés. Quand on pense avoir tout compris, une révélation surgit, balayant au passage nos suppositions. Justin Cronin a su encore une fois créer une histoire passionnante. Seuls bémols : quelques longueurs, et je n’ai pas ressenti de réelle surprise quant aux révélations finales (je dois lire trop de SF !). Il n’en demeure pas moins que j’ai été happée par ce roman, à la fois addictif et émouvant.

Justin Cronin – Le Passeur de Prospera – Janvier 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (États-Unis) par Sébastien Guillot

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Les mains vides – Elio Possoz

05 mercredi Fév 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

anarchies, conseils de lecture, Critique de livre, Elio Possoz, Eutopia, Eutopie, idées de lecture, La Volte, lecture, Les mains vides, Livre, quoi lire, roman, SF, Utopie, vivre ensemble

Les premières phrases

« Je ne suis plus amoureuz.

Tu le sentais déjà perler depuis des semaines, à goutte de regards plus fuyants, de caresses plus rares, d’une complicité se délitant, imperceptible. Presque à mesure que les sentiments irriguaient de moins en moins votre jardin commun.

El passait de plus en plus de temps dans les assemblées du caracol, faisait plus, bien plus que sa trentaine d’heures communes, el se perdait dans les chantiers co, les formations bonus, les coordos d’ateliers, les préparations artistiques, la danse et la chorale, tout ce qui semblait trésor pour el mais l’éloignait de votre nid, notre cara casa, et l’on n’osa pas, longtemps, te dire que l’on voyait touste. »

Impressions

Ton cœur est brisé : ton amoureuz ne l’est plus… Alors, tu décides d’enfourcher ton vélo, de pédaler pour échapper à cette tristesse qui te ronge, de pédaler loin de ton foyer pourtant chéri, pour retrouver d’autres liens que tu as tissés par le passé et récupérer ta gaieté. Il te faut pédaler dur, car la Torpeur arrive, et tu dois te trouver un nid avant que la chaleur ne soit trop suffocante. En chemin, tu croiseras d’autres communautés, des anarchies comme ton chez toi, mais toutes différentes. Chacune a ses règles, sa manière de vivre en commun, ses façons d’être au monde et au vivant. Elles ne sont pas parfaites mais font du mieux possible, essaient, au moins, d’aller vers le mieux. Parfois, il te faudra faire attention, car des Verticaux existent encore, là où la propriété et la loi du pouvoir résistent, et eux ne voient pas tes manières d’un bon œil. Au contact de ces rencontres et des discussions autour d’une infusion, tu pourras peut-être amoindrir ta peine, regonfler le torse, retrouver l’espoir, et redonner de la place pour d’autres dans ton corazon.

Avec Les mains vides, Elio Possoz propose un voyage unique sur une Terre en proie aux canicules et catastrophes climatiques, tout en gardant foi en l’avenir, au pouvoir du vivant de construire autre chose, des sociétés plus humaines, plus altruistes. Autant de formes de « vivre ensemble » insufflant de l’espoir en l’avenir. Un roman politique, plein d’émotions, riche d’une langue chantante invitant au voyage et au métissage des cultures. Une bouffée d’oxygène !

Elio Possoz – Les mains vides – Janvier 2025 – La Volte

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

La cité aux murs incertains – Haruki Murakami

01 samedi Fév 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Belfond, conseils de lecture, Critique de livre, Haruki Murakami, idées de lecture, La cité aux murs incertains, lecture, Livre, quoi lire, réalisme magique, roman

Les premières phrases

« C’est toi qui m’as parlé de la Cité.

Ce soir d’été, respirant les effluves de l’herbe tendre, nous avons marché vers l’amont de la rivière. Nous avons traversé une succession de gradins formant de petites cascades, et nous nous sommes arrêtés de temps en temps pour observer des poissons argentés, filiformes, qui nageaient dans les nappes d’eau. Nous étions tous deux pieds nus depuis un bon moment. L’eau claire lavait et rafraîchissait nos chevilles, le sable fin de la rivière nous enveloppait les pieds, comme un nuage doux dans un rêve. J’avais dix-sept ans, toi, un an de moins. »

Impressions

Si j’avais été déçue par Le Meurtre du Commandeur, La cité aux murs incertains me réconcilie avec Haruki Murakami. Cette lecture m’a fait énormément de bien en ce mois de janvier assez éprouvant. J’ai fait durer le plaisir en prenant tout mon temps pour le lire car cette réécriture de La fin des temps se savoure tout doucement. Tout commence par une histoire d’amour platonique entre un jeune homme de dix-sept ans et une jeune fille de seize ans. Elle habite en ville, lui dans une banlieue en bord de mer. Pour se voir, ils doivent faire 1h30 de trajet en train. Et c’est au cours d’une de leurs rencontres qu’elle lui parle d’une Cité, ceinte de hauts murs, traversée par une rivière, dans laquelle trottinent des licornes, et dans laquelle résiderait « son vrai moi », elle n’étant qu’une « ombre ». Là-bas, dans une bibliothèque, travaille tous les soirs un liseur de rêves. Un jour, la jeune fille disparaît…

Haruki Murakami maîtrise encore une fois à la perfection le réalisme magique, en mêlant monde réel et monde imaginaire, et en brouillant la frontière entre les deux. Cette lecture est un véritable baume pour le cœur, tout en abordant avec délicatesse des thèmes forts, comme la dépression, l’autisme ou encore les incertitudes de la vie et les peurs qui nous emprisonnent. Grâce à ce roman, j’ai réalisé que ma mission de vie pouvait tout simplement être la lecture. Et que c’était suffisant.

Haruki Murakami – La cité aux murs incertains – Janvier 2025 – Belfond (traduit du japonais par Hélène Morita, avec la collaboration de Tomoko Oono)

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

Survivantes – Cédric Sire

27 lundi Jan 2025

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Cédric Sire, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, Michel Lafon, quoi lire, roman, Survivantes, Thriller

Les premières phrases

« Son sifflotement ne la quitterait jamais.

Cet air familier évident, dont Kate, comme tout le monde, ignorait le nom exact.

Une mélodie si douce…

Kate a mis du temps à accepter qui elle est.

Au début, elle était une proie. Elle agissait comme une proie, comme toutes les autres. N’était-elle pas du « sexe faible » ? Un être fragile, forcément. Blonde, mince, plutôt jolie de l’avis général. Une victime désignée pour tous les porcs, tous les forceurs ayant besoin de se rassurer sur leur virilité. Parce qu’elle était femme, justement, elle a toujours soutenu que la vie est plus précieuse que tout. Que la tolérance doit s’imposer pour sauver le monde. C’est la raison qui l’a poussée à vouloir être psychologue, dès son adolescence. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était aider les autres, leur permettre de surmonter leurs traumatismes par la parole et l’acceptation de leurs propres fantômes.

Au début, oui…

Avant.

Avant le sifflotement.

Toujours ce même air.

Chaque fois qu’il arrivait… »

Impressions

Rares sont les auteurs de thrillers que je lis systématiquement, à chaque nouvelle parution. Cédric Sire en fait partie. Il a la particularité d’écrire des romans diablement bien rythmés, avec des chapitres courts et sans temps mort, tout en dressant un portrait précis de ses personnages, l’aspect psychologique étant une des ses grandes forces.

Avec Survivantes, Cédric Sire nous entraîne dans une histoire de vengeance. Un groupe de femmes ayant toutes subies des atrocités de la part d’hommes sadiques décide de les retrouver pour se venger. Ainsi, espèrent-elles, elles pourront arrêter de juste survivre, et recommencer à vivre, tout simplement. Évidemment, leur plan ne se passe pas comme prévu… Ici, Cédric Sire part de deux constats bien réels : les crimes commis contre les femmes, et le manque de réaction du système judiciaire. Que faire quand la police et la justice se sont avérées inutiles, voire condescendantes ? Que faire pour reprendre sa vie en main quand on est passé tout près de la mort ? Comment dépasser le traumatisme d’actes aussi cruels ? Est-ce au moins possible ?

Voici assurément une lecture dont je ne ressors pas indemne… Le parcours de ces quatre femmes restera longtemps gravé en moi. Lire Survivantes, c’est accepter de se faire malmener. Attention donc si vous êtes sensible ! Ce thriller n’épargne pas ses lecteurs, d’autant que vous vous attacherez forcément à Kate, Farrah, Tanya et Cheryl. Encore une fois, l’auteur toulousain livre un thriller addictif, à la fois sanglant et révoltant.

Cédric Sire – Survivantes – Janvier 2025 – Michel Lafon

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…

La Migration annuelle des nuages – Premee Mohamed

20 lundi Jan 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, L'Atalante, La migration annuelle des oiseaux, lecture, Livre, Premee Mohamed, quoi lire, roman, SF

Les premières phrases

« On ne le nomme pas et on ne lui donne pas de nom. Entre eux, ils doivent utiliser des noms. Je ne sais pas comment se fait appeler le mien et, s’il me le disait, j’essaierais d’oublier, je le jure. Ce ne serait pas comme le nom secret des chiens, qu’enfant je souhaitais si fort apprendre.

Mais le nom sur cette enveloppe est le mien, indéniablement, imprimé en noir, bien net, sur le papier immaculé qui tremble entre mes doigts tétanisés. Imprimé par une machine. Dedans, la lettre et la sphère. Exactement comme dans les histoires. »

Impressions

Vous connaissez mon amour pour les romans post-apo. Alors, quand c’est en plus L’Atalante aux manettes, et dans un format novella, je ne peux qu’être conquise !

Au cœur du Canada, vit une communauté de survivants, et c’est là que réside Reid, une jeune fille porteuse, comme sa mère et d’autres humains, d’un parasite – un « cad » – vivant en symbiose avec son corps et ayant une influence plus ou moins consciente sur son comportement. Son quotidien se voit bouleversé par l’arrivée d’une lettre d’admission dans une mystérieuse université. Si l’envie d’y aller est forte, comment pourrait-elle abandonner sa mère ? Et puis, cette université existe-t-elle vraiment ? Ne serait-ce pas un piège pour l’attirer en dehors de la communauté où elle vit en sécurité ? À moins que ça ne soit l’unique occasion de trouver un remède pour contrer le parasite ? Ce premier tome est une jolie mise en bouche dans cet univers post-apo esquissé avec justesse par l’autrice indo-caribéenne Premee Mohamed. Vivement la suite en mars !

Premee Mohamed – La Migration annuelle des nuages – Janvier 2025 – L’Atalante (traduit de l’anglais par Marie Surgers)

Partager :

  • Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
J’aime chargement…
← Articles Précédents
Articles Plus Récents →

Catégories

  • BD
  • Citations
  • En image
  • En vidéo
  • En VO
  • Essais
  • Fantastique
  • Fantasy
  • Grands classiques
  • Jeunesse
  • Mangas
  • Poésie
  • Policiers / Thrillers
  • Romans étrangers
  • Romans français
  • SF
  • Sondages

Articles récents

  • Colorer le monde – Mu Ming
  • Empire of the Dawn – Jay Kristoff
  • Dans l’ombre de Paris – Morgan of Glencoe
  • Des Ombres sur le Foyer – Judith Merril
  • The river has roots – Amal El-Mohtar

Archives

En train de lire

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et recevoir des notifications à chaque publication de nouveaux posts par mail.

Mes réseaux sociaux

  • Voir le profil de aurecha22 sur Instagram

En train de lire

Jonathan Strange et Mr Norrell

Propulsé par WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • S'abonner Abonné
    • Love In Books
    • Rejoignez 170 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Love In Books
    • S'abonner Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d