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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Catégorie: Romans français

A crier dans les ruines – Alexandra Koszelyk

04 lundi Nov 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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A crier dans les ruines, Alexandra Koszelyk, Aux Forges de Vulcain, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman, Tchernobyl

Les premières phrases

«  Quand Léna arrive à Kiev, elle ne s’attend à rien ou plutôt à tout. Des odeurs de son enfance, la musique de sa langue natale, les dernières images avant son exil. Mais de fines particules assombrissent les lumières de la ville, la grisaille embrume ses souvenirs. Des silhouettes la frôlent et semblent appartenir à un autre temps. Quand elle remonte le col de sa veste, un homme lui fait signe de l’autre côté de la rue puis s’approche. A quelques mètres d’elle, il découvre son erreur : il l’a prise pour une autre. Elle comprend à peine ses excuses en russe. Léna  regarde la silhouette, celle-ci n’est déjà plus qu’un point à l’horizon.  »

Circonstances de lecture

Parce qu’il s’agit d’un livre sur Tchernobyl.

Impressions

 » A crier dans les ruines » revient sur le désastre de Tchernobyl. D’une écriture délicate, Alexandra Koszelyk nous parle de cette catastrophe à travers les yeux de deux enfants, Léna et Ivan, puis à travers leurs yeux d’adolescents et d’adultes. Séparés l’un de l’autre, la famille de Léna ayant fui l’Ukraine pour la France, et celle d’Ivan étant restée au pays, les deux inséparables vont suivre des chemins bien différents. Jusqu’à ce que Léna décide de retourner sur les lieux de son enfance à  Pripiat…

Un livre fort et émouvant, sur l’exil, la séparation, et la folie des hommes, le tout entrecoupé de références à la mythologie et aux ruines du passé. Un très beau premier roman.

Alexandra Koszelyk – A crier dans les ruines – 23 août 2019 (Aux Forges de Vulcain)

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La petite sonneuse de cloches – Jérôme Attal

16 lundi Sep 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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Critique de livre, idées de lecture, Jérôme Attal, La petite sonneuse de cloches, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, Robert Laffont, roman

Les premières phrases

«  Pas un shilling en poche. Dormi en coups de sabre et rien avalé de solide depuis la veille au soir (une demi-brioche trempée dans un verre de thé). La saleté qui torpille dans Soho l’aveugle un court instant ; le passage d’une voiture de poste attelée de deux chevaux lancés à plein galop et qui racle l’effort de trottoir le projette contre une façade en briques; il comprend que ce qui le condamne le sauve à la fois : n’être qu’un corps réduit à un cœur qui bat.  »

Circonstances de lecture

Parce que le titre m’attirait.

Impressions

Voici un roman charmant, romantique, drôle, qui nous fait traverser le temps sur les pas de Chateaubriand en 1793. Le baiser avec une petite sonneuse de cloches à Westminster, que Chateaubriand évoque dans ses Mémoires d’outre-tombe, a-t-il réellement existé ? C’est sur les traces de ce baiser que Jérôme Attal nous invite à le suivre, sillonnant les rues de Londres, de 1793 à nos jours. Car Joachim, fils d’un éminent professeur de littérature, entend poursuivre la thèse de son père, décédé brusquement, autour des amours du célèbre écrivain. On se plaît à errer dans le Londres d’aujourd’hui et d’hier, sur les traces de ce baiser fugace.

Un passage parmi d’autres

 J’aurais voulu que le monde s’éteigne lentement dehors, par degrés. Extinction du monde à l’exception de nous deux. Qu’il s’éteigne lentement ou d’un coup sec, comme la minuterie au sous-sol de la bibliothèque à l’angle de Marylebone High Street et de New Cavendish Street. Toute ma vie, il me semblait avoir recherché des êtres qui me feraient vivre des « instants maison ». Ce que j’appelle des « instants maison » sont des instants où l’on se sent soi-même, à une distance la plus infime possible entre ce qu’on est et l’image qu’on se fait de sa présence sur terre, sans vouloir toujours chercher ailleurs, comme une âme errante, une personne de plus, prompte à nous réinventer.

Jérôme Attal – La petite sonneuse de cloches – 22 août 2019 (Robert Laffont)

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Éden – Monica Sabolo

27 mardi Août 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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Critique de livre, Eden, Gallimard, idées de lecture, lecture, Livre, Monica Sabolo, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman

Les premières phrases

«  Un esprit de la forêt. Voilà ce qu’elle avait vu. Elle le répéterait, encore et encore, à tous ceux qui l’interrogeaient, au père de Lucy, avec son pantalon froissé et sa chemise sale, à la police, aux habitants de la réserve, elle dirait toujours les mêmes mots, lèvres serrées, menton buté. Quand on lui demandait, avec douceur, puis d’une voix de plus en plus tendue, pressante, s’il ne s’agissait pas plutôt de Lucy – Lucy, quinze ans, blonde, un mètre soixante-cinq, short en jean, tee-shirt blanc, disparue depuis deux jours – , quand on lui demandait si elle n’avait pas vu Lucy, elle répondait en secouant la tête : « Non, non, c’était un esprit, l’esprit de la forêt. »  »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais envie de découvrir cet auteur.

Impressions

Éden est un roman sauvage sur l’adolescence et l’entrée dans un monde adulte désenchanté. Nita vit dans une réserve indienne, à la lisière d’une forêt qui peu à peu tombe sous les coups des tronçonneuses. Elle assiste, impuissante, à la destruction du monde qui l’entoure, à la violence des hommes, à l’inégalité sociale croissante, et aux crimes se multipliant dans la région. Un livre envoûtant, nimbé d’esprits de la forêt, du souvenir des disparus et d’un désir de vengeance irrépressible. Avec en question de fond lancinante : quel mal rôde dans la forêt ?

Un passage parmi d’autres

 Mon père chantonnait à voix basse. Ses gestes élégants ressemblaient à un rituel sacré pour rejoindre un autre monde.

Arrivés au centre du lac, nous restions là, bercés par le clapotis de l’eau, et il me parlait d’un endroit où chaque animal, chaque pierre, chaque plante existait dans sa forme parfaite. « Tout ce que tu vois ici n’est que l’ombre de là-bas, une image dans un miroir. » Mais il était impossible d’imaginer un espace plus beau que celui où nous flottions, entre le ciel bleu perle et l’eau plus pâle encore. Mon père ouvrait des bières, moi je ne buvais ni ne mangeais rien, il me semblait que j’étais faite de particules lumineuses, j’aurais pu entrer dans le ciel ou dans l’eau comme dans un nuage, juste en me laissant porter.

Monica Sabolo – Eden – août 2019 (Gallimard)

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Zébu Boy – Aurélie Champagne

05 lundi Août 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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Aurélie Champagne, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, Monsieur Toussaint Louverture, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman, Zébu Boy

Les premières phrases

«  Quarante-quatre fois treize. Moins soixante-quatorze. Moins soixante. Il trancha:

« Il m’en faut cent… »

Un caisson de bois au milieu de la pièce faisait office de guéridon. Ambila y posa une liasse de billets de vingt et tenta vainement d’ériger en piles un tapis de pièces éparses :

« Quatre cents francs… C’est ce que j’ai. »

Randrianantoandro éclata d’un rire théâtral.

« Pour ça, je t’en donne quatre-vingts. Et c’est déjà trop. »

Ambila se pinça les lèvres. Ses lunettes glissaient sur son nez.

L’ombiasy était tenu par tous comme le meilleur de l’île. Impossible de repartir avec si peu. Quatre-vingts amulettes. Pas après tout ce chemin. Ni la route à venir. Il insista et face au refus du sorcier, sortit sa chaussette.

L’ombiasy resta un moment en arrêt devant les renflements du bas de laine qu’il soupesa d’une main à l’autre. Chaque roulis provoquait un petit bruit sec qui semblait ricocher sur les murs humides. Il vida le contenu sur la caisse.

Une centaine de dents se dispersa sur le bois au milieu des pièces : incisives, molaires, canines de toute taille et tout aspect.  »

Circonstances de lecture

Parce que l’histoire se déroule à Madagascar.

Impressions

Vous ne ressortirez pas indemne de la lecture de « Zébu Boy ». Aurélie Champagne signe ici un premier roman percutant sur ces Malgaches ayant risqué leur vie pour la France lors de la seconde guerre mondiale, renvoyés dans leur pays sans le moindre merci. Ils doivent rendre leurs chaussures de soldat et attendre une solde de combat qui n’arrivera jamais. Zébu Boy est de ceux-là. Mais, revenu entier de la guerre, il compte bien prendre sa revanche et racheter le cheptel de son père, quand commence à gronder la révolte de tout un peuple.

Un roman poignant et violent, où flottent les esprits de la forêt, les croyances malgaches et le deuil jamais cicatrisé de la disparition de la mère. A lire pour découvrir cette période peu connue de l’histoire malgache.

Un passage parmi d’autres

 On s’est rabattus dans le bois. J’ai été le premier à couvert quand les Alboches ont jailli. Tayeb hurlait comme un veau. Aucun de nous n’avait ni pétoire ni arme, et les autres mitraillaient. J’ai vu le grand corps d’Amadou basculer dans les airs. Fauché dans les herbes hautes. J’ai gueulé quelque chose. Bouge pas, bouge pas, j’ai dit. Je braillais en malgache. Derrière, Tayeb déraillait complètement. Je me suis planqué dans les broussailles, j’ai attendu que les sentinelles le prennent en chasse. Amadou étendu, ses longues jambes ballotaient.

Une balle s’était fichée dans son épaule. Un trou par où ses forces s’éventaient. Mais Amadou Ba Adi souriait. T’en fais pas, il a dit, et dans cette maudite forêt sombre, ses dents en or rutilaient comme une verroterie. Blanc or blanc or blanc blanc. Trois nuits, on y a passé. Enchevêtrés les uns dans les autres comme une portée de chats. Blanc or blanc or blanc blanc. Le corps gelé en pleine forêt.

Aurélie Champagne – Zébu Boy – août 2019 (Monsieur Toussaint Louverture)

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Un peu de nuit en plein jour – Erik L’Homme

01 jeudi Août 2019

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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Calmann Lévy, Critique de livre, Erik L'Homme, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman, Un peu de nuit en plein jour

Les premières phrases

«  Féral est dans l’arène, sur le sol de béton crasseux marqué de taches sombres mal épongées. Torse et pieds nus, pantalon de toile. Il attend, impatient, son corps frémit, le sang bat dans ses tempes, il serre et desserre ses poings déformés d’avoir tant frappé, serre et desserre ses mâchoires carrées, piquées de poils gris. Enfin ! L’ancien gymnase frissonne. Le public est nombreux. Insatiable. Il est venu pour les odeurs de sueur, les impacts des coups sur la chair dans la pâle lumière des néons, les cris, les jets de sang, l’exaltant exutoire – l’exultoire.  »

Circonstances de lecture

Attirée par le titre.

Impressions

Erik L’Homme signe avec « Un peu de nuit en plein jour » une histoire d’amour de toute beauté. Dans un Paris futuriste où la nuit règne en permanence, il fait se rencontrer Féral et Livie : lui, le plus vieux des lutteurs (45 ans), et elle, jeune femme de 20 ans, lutteuse et danseuse. Erik L’Homme décrit une société au fossé social encore accru au fil des ans. Les hommes du bas de la pyramide tentent de survivre dans un monde urbain où leur bestialité ressort sous un ciel « mi-nuit mi-jour » dépourvu d’étoiles. Reste que dans les souvenirs de Féral et dans le livre offert par Livie, la nature y est décrite tout en poésie. Un roman violent, sensuel, écrit magnifiquement. Tout simplement sublime. Un joyau de la rentrée littéraire.

Un passage parmi d’autres

 – Je sais que je n’ai que cette vie, trop courte, et qu’il m’appartient d’en faire quelque chose ou de n’en faire rien.

– C’est fascinant… Tu portes encore une trace durable de sauvagerie.

– Vouloir vivre pleinement sa vie, c’est de la sauvagerie ?

– Être décidé à la vivre selon ses propres normes, oui.

Erik L’Homme – Un peu de nuit en pleine jour – août 2019 (Calmann Lévy)

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Une bête au paradis – Cécile Coulon

30 mardi Juil 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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Cécile Coulon, Critique de livre, idées de lecture, L'iconoclaste, lecture, Livre, quoi lire, rentrée littéraire, Rentrée littéraire 2019, roman, Une bête au paradis

Les premières phrases

«  De chaque côté de la route étroite qui serpente entre des champs d’un vert épais, un vert d’orage et d’herbe, des fleurs, énormes, aux couleurs pâles, aux tiges vacillantes, des fleurs poussent en toute saison. Elles bordent ce ruban de goudron jusqu’au chemin où un pieu de bois surmonté d’un écriteau indique :

VOUS ÊTES ARRIVÉS AU PARADIS

En contrebas, le chemin, troué de flaques brunes, débouche sur une large cour : un rectangle de terre battue aux angles légèrement arrondis, mangé par l’ivraie.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Cécile Coulon.

Impressions

Le nouveau roman de Cécile Coulon sent la campagne à plein nez. Mais pas celle des cartes postales ou des vacances d’été idylliques. Dans « Une bête au paradis », l’air transpire de bouse de vache, de la sueur du labeur, des groins couinant des cochons, du caquètement vorace des poules, du sexe des hommes et des femmes. Tout cela dans l’univers clos du « Paradis », une ferme tenue par des femmes. L’amour, la mort, la trahison et la vengeance bestiale font peser sur ce roman une tension palpable dès les toutes premières lignes. C’est beau, poignant, envoûtant, noir et violent tout à la fois. Ce roman pique les yeux et le ventre. Cécile Coulon rappelle ici qu’on est, au fond, tous des bêtes  et que ce côté animal en nous peut ressortir de bien des façons.

Un passage parmi d’autres

 Le lit de Gabriel ressemblait au frère de Blanche : défait mais accueillant. Maintenant qu’elle y passait ses nuits, Aurore comprenait qu’elle ne soignerait pas Gabriel, qu’il y avait en lui un arbre noir depuis l’enfance, que la mort de ses parents avait arrosé de colère ; elle ne pouvait pas le tomber, cet arbre, seulement couper quelques branches quand elles devenaient trop encombrantes. Elle le rafraîchissait, le frictionnait de ses mots et de son sourire, elle le secouait pour que tombe de son âme des feuilles mortes et des fruits empoisonnés.

Cécile Coulon – Une bête au paradis – août 2019 (L’iconoclaste)

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Ce qui vient la nuit – Julien Bétan, Mathieu Rivero, Melchior Ascaride

12 mercredi Juin 2019

Posted by Aurélie in Fantastique, Fantasy, Romans français

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Ce qui vient la nuit, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Julien Bétan, lecture, Les moutons électriques, Livre, Mathieu Rivero, Melchior Ascaride, quoi lire, roman

Les premières phrases

«  Le cri des mouettes sortit Jildas de sa torpeur. La terre. La terre était si proche. Il quitta sa couchette pour se rendre sur le pont, redoutant le moment où le sol roulerait sous ses pieds – puisque la mer ne le ferait plus.

A la lueur des lampes vacillantes, il recueillit un seau d’eau salée, s’agenouilla, tira son couteau de sa ceinture. Se rasa avec précaution, retirant tout le poil de ses joues, de son menton, appréciant la sensation fraîche de l’air nocturne sur sa peau nue.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est le deuxième roman graphique des auteurs de Tout au milieu du monde.

Impressions

Les moutons électriques publient un roman graphique de toute beauté. Aux manettes, les mêmes comparses que pour Tout au milieu du monde : Julien Bétan et Mathieu Rivero pour le texte, Melchior Ascaride pour les illustrations et la maquette. Ici, on se retrouve plongé au cœur de la Bretagne, dans un Moyen-Age hanté par les croisades et les légendes anciennes. De retour de croisade, le chevalier Jildas n’est plus tout à fait le même. Sa Bretagne non plus… Une sombre créature commet des crimes atroces dans son village. Aidé de Marie de France, il part sur ses traces. Texte et illustrations se répondent pour livrer une histoire sombre et violente, imprégnée du folklore breton, de légendes fantastiques et horrifiques. Un vrai bonheur de lecture.

Un passage parmi d’autres

Julien Bétan, Mathieu Rivero, Melchior Ascaride – mai 2019 (Les moutons électriques)

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Les furtifs – Alain Damasio

01 mercredi Mai 2019

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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Alain Damasio, Critique de livre, idées de lecture, La Horde du Contrevent, La Volte, lecture, Les furtifs, Livre, quoi lire, roman, roman militant, SF

Les premières phrases

«  – Il est dedans…

– Comment tu peux savoir qu’il est dedans ?

Arshavin a un petit hoquet rieur, surpris. A ce moment-ci de l’examen final, après soixante-dix-neuf semaines de formation où il m’a tout appris, il ne s’attendait pas, de ma part, à une aussi potache provocation. Ça m’a échappé. Son bras est toujours tendu vers la porte close, vitrée dans sa partie supérieure, afin de m’inviter à entrer dans la salle… Il me toise à plein visage, avec son calme lunaire et ses yeux pers qui sont un hommage quotidien à l’intelligence. Derrière ma saillie, aggravée par mon sourire de contenance, il lit à cœur ouvert. Que j’ai peur. Que j’ai honte de m’abriter derrière des vannes déplacées alors qu’il faudrait être là, juste là, en prise. A se hisser en silence à la hauteur de l’instant.

Le furtif est dedans. Ils le savent parce qu’ils ont activé les capteurs optiques, tactiles et thermiques, la résonance magnétique et l’artillerie d’écoute ; qu’ils ont mesuré les variations de l’hygromètre, le jeu des trains d’ondes et les infimes turbulences de l’air à l’intersection des murs. Ils le savent parce qu’ils ont au bout des doigts et devant les yeux la fastueuse technologie des chasseurs de furtifs que j’ai mis un an et demi à apprivoiser – cette technologie dont l’usage m’est, précisément, interdit pour l’examen. De manière à me mettre dans la plus nue des postures : seul dans un cube vide de six mètres d’arête. Face à face avec le furtif.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Alain Damasio.

Impressions

Depuis « La Horde du Contrevent » publiée il y a 15 ans, c’est peu dire que le nouveau roman d’Alain Damasio était attendu ! Résultat : une vraie claque dans la gueule ! Alain Damasio nous assène un nouveau chef-d’œuvre de SF. Il nous livre tout à trac des idées à la pelle, des héros pluriels comme on les aime, une chasse à l’incompréhensible et à l’invisible, une histoire de famille bouleversante, une critique acerbe de notre société ultra-sécuritaire, ultra-commercialisée, ultra-individualiste et virtuelle, mais aussi une ode à la vie et au changement. Avec un travail de la langue phénoménal, un superbe hommage aux sons, au sens des mots, au rythme et à la musique. Remarquable ! Du militantisme poétique de haute volée ! A vous donner envie de tout métamorphoser, nos modes de vie, notre langue et nos corps. Vive la furtivité et les angles morts !

Un passage parmi d’autres

 On peut couper en deux un arbre qui a fait repousser ses bourgeons et ses feuilles deux cent cinquante printemps de suite avec une tronçonneuse à essence et en huit minutes. On peut abattre un jaguar qui court à 90 km/h dans une savane en un dixième de seconde et avec une seule balle. Qu’est-ce que ça prouve de nous ? Qu’on sait stopper le mouvement ? Qu’à défaut d’être vivants, nous voudrions nous prouver qu’on sait donner la mort ?

Je voudrais rester dans ce Centre non pas vingt-quatre heures mais six mois. Juste à les écouter courir et pétiller, faire piailler la matière et la réinventer, se parler avec un langage que je finirais par deviner. Les écouter encore métaboliser le bois et ramener sans cesse à la vie, en l’ingérant comme ils le font, ce qu’on a scié, émietté et recollé pour en faire des planches plates et de la paperasse de notre putain de race. Je voudrais contempler leur monde avec mes oreilles en fleur aussi longtemps que je puisse – jusqu’à ce qu’y pousse un fruit qui m’éveille et fasse enfin chair pour moi.

Alain Damasio – Les furtifs – avril 2019 (La Volte)

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Un élément perturbateur – Olivier Chantraine

04 lundi Mar 2019

Posted by Aurélie in Romans français

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Critique de livre, folio, idées de lecture, lecture, Livre, Olivier Chantraine, quoi lire, roman, Un élément perturbateur

Les premières phrases

«  Ça peut me prendre à tout instant. Une heure ou deux. Parfois quelques minutes. Les premières manifestations sont apparues il y a trois semaines et depuis c’est comme ça. Je ne sens rien venir. Je me lève chaque matin et à n’importe quel moment de la journée, le mal peut venir me frapper. Je me retrouve subitement incapable d’articuler le moindre mot. Même si habituellement rien ne me dérange vraiment, je dois dire que cela n’est pas sans me créer un certain embarras.

Hier Robert m’a invité à les rejoindre en réunion. Je ne sais pas s’il a lu la panique dans mes yeux ; j’ai juste eu le temps de foncer aux toilettes. J’y suis resté deux heures trente, soit le temps moyen de ce genre de rassemblements. Vers midi quarante-cinq, ne percevant plus le moindre souffle en provenance de la salle, je suis sorti. Ils avaient dû partir déjeuner. Leur chaude odeur collective inondait encore l’endroit. J’ai laissé un mot sur mon bureau en disant que j’avais une gastro, j’ai écrit « j’ai une gastro » et je suis retourné chez moi. Quand ma sœur Anièce est rentrée et m’a demandé ce que je fichais là, j’ai réalisé que je venais de retrouver la faculté de parler.  »

Circonstances de lecture

Parce que j’aime les éléments perturbateurs !

Impressions

Le héros de ce roman à l’humour grinçant a tout du loser : à 43 ans, Serge vit toujours chez sa sœur, n’a pas de relations amoureuse ni amicale, se fait marcher sur les pieds par ses patrons et par son frère, ministre des Finances et bientôt futur présidentiable. Cerise sur le gâteau, le voilà soudainement frappé de crises d’aphasie ponctuelles, l’empêchant de prononcer le moindre mot.

Reste qu’avec sa vision décapante des relations familiales, du monde du travail, du monde des finances et de la politique, Serge nous embarque avec lui dans sa petite révolution intérieure. Une histoire jubilatoire qui donne envie de tout envoyer valser et de dire tout haut ce que l’on pense tout bas.

Un passage parmi d’autres

 Qu’est-ce que vous foutez dans mon bureau, me dit-il d’un ton suspicieux.

– C’était ouvert Monsieur Krug, je venais vous voir.

– Je vous IN-TER-DIS d’entrer dans mon bureau quand je n’y suis pas, c’est clair ?

– Très clair Monsieur Krug… je ne savais pas que vous travailliez pour la CIA, je marmonne.

– Quoi ?

– Rien.

– Bon, qu’est-ce que vous voulez, j’ai du travail, notamment à cause de vos chinoiseries.

– Le Japon, je dis.

– Ça fait une différence ? s’énerve Krug.

Je reste sans voix. J’hésite à lui répondre que le 6 août 1945 à huit heures quinze ça faisait une petite différence d’être à Pékin plutôt qu’à Hiroshima. Mais je ne dis rien. Je sais que pour les types comme lui, l’argent n’a pas de frontières.

Olivier Chantraine – Un élément perturbateur – mars 2019 (folio)

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Or not to be – Fabrice Colin

26 lundi Nov 2018

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans français, SF

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Critique de livre, Fabrice Colin, idées de lecture, L'Atalante, lecture, Livre, Or not to be, quoi lire, roman, Shakespeare

Les premières phrases

«  Le premier visage au monde est un visage de femme.

La blancheur émerge des ténèbres.

D’abord une bouche. Puis cela monte vers les yeux.

Un nom s’inscrit à l’écran.

Kim Novak.  »

Circonstances de lecture

Parce que c’est Fabrice Colin.

Impressions

J’avais adoré « Arcadia« . J’ai tout autant aimé « Or not to be ». Fabrice Colin nous transporte à nouveau entre le monde réel et le monde des songes, où les fées, le dieu Pan et William Shakespeare apparaissent dans l’Angleterre de l’entre-deux-guerres. Depuis tout petit, son héros, Vitus Amleth de Saint-Ange est hanté par Shakespeare. Pris pour un fou, y compris par sa mère, il est interné. Mais est-il vraiment fou ? Ce qu’il nous raconte est-il issu de son imagination, de sa folie, ou est-ce réel ? Fabrice Colin mêle le récit d’un psy, un synopsis, une pièce de théâtre, ou encore le récit de Vitus Amleth de Saint-Ange tentant de retrouver la mémoire après sept années d’amnésie. On se perd avec bonheur dans ce livre merveilleux, ode au génie de Shakespeare et notamment au « Songe d’une nuit d’été ». Folie, enfance, art, amour maternel, amour tout court, et mort… Autant de thèmes abordés avec brio. Laissez-vous aller, acceptez de ne pas tout comprendre dès la première lecture et plongez dans ce livre hallucinant et atypique. A lire et relire. Un grand livre.

Un passage parmi d’autres

 – Tu en as vu, toi ? Des fées ?

Il haussa les épaules.

– Bien sûr, répondit-il.

– Tu l’as dit à maman ?

Il me fit signe que non.

– Moi non plus.

– Elle ne comprendrait pas, déclara Samuel. Ça ne sert à rien de lui faire de la peine.

– Elle penserait que nous sommes fous, dis-je.

– Exactement. Tu sais ce que c’est qu’un fou ?

Je fis la moue.

– C’est simplement quelqu’un qui ne voit pas le monde comme les autres.

(…)

– En vérité, il n’y a pas de fous, murmura-t-il. Il n’y a que des gens qui voient et d’autres qui sont aveugles.

Fabrice Colin – Or not to be – septembre 2017 (L’Atalante)

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