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Archives de Catégorie: SF

La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor

12 lundi Mai 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, La mort de l'auteur, lecture, Livre, Nnedi Okorafor, quoi lire, Robert Laffont, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« Quelle histoire vous intéresse, au juste ?

Honnêtement, je ne vois pas trop. Même après tout ce qui s’est passé, Zelu sera toujours Zelu pour moi, point barre. Ce que vous croyez savoir sur elle n’est que pure invention. La vie est courte. La fortune, éphémère. La notoriété, un simple tourbillon de poussière. Ce sont les gens qui rêvent et s’imaginent des choses lorsqu’ils prononcent votre nom, comme si c’était un objet tangible – ce qu’il n’est pas. Un nom n’est rien de plus qu’un nom. Un son.

Ce qui compte, c’est la famille. Sans famille, vous n’êtes rien. Rien qu’un débris qui chute à travers l’espace. Ni vu, ni connecté, ni collecté – inconnu, quel que soit le niveau de votre célébrité.

Zelu fera toujours partie de notre famille. Elle sera toujours ma sœur. Quoi qu’il advienne. »

Impressions

Avec La mort de l’auteur, Nnedi Okorafor propose un roman de SF qui devrait plaire aussi bien aux amateurs du genre qu’aux néophytes en la matière. Elle aborde en effet principalement la question de la création puis de l’appropriation d’une œuvre littéraire par ses lecteurs (le fameux concept de la mort de l’auteur de Roland Barthes). En ce sens, ce roman n’est pas sans rappeler des thématiques abordées par R.F. Kuang dans son thriller Yellowface.

Ici, Nnedi Okorafor construit son récit autour de trois niveaux de narration : le premier nous fait suivre le quotidien de Zelu, jeune femme paraplégique d’origine nigériano-américaine qui va subitement connaître le succès avec son roman de SF Robots rouillés ; le second nous propose des interviews de membres de sa famille ; le troisième nous transporte entre les pages de son roman Robots rouillés, aux côtés du robot Ankara et d’IA fantômes. Si les interviews des membres de sa famille m’ont au final peu intéressée (je dois dire que j’ai détesté quasiment toute sa famille !), les deux autres modes narratifs sont prenants, même si j’attendais un peu plus de la partie axée sur les robots et les IA.

Les thématiques abordées sont en tout cas passionnantes : handicap, IA, processus créatif, appropriation d’une œuvre par le public une fois publiée, rapport au corps, tolérance, empathie, humanité… L’héroïne est particulièrement émouvante dans ses questionnements et sa volonté de s’approprier son propre corps, d’oser faire des choix (même risqués), d’aller au bout de ses rêves en dépit du jugement des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup d’appréhension et d’énervement face à ce qui lui arrivait, en particulier les réactions de sa famille face à ses choix. Le regard des autres (aussi bien des inconnus que de ses proches) sur son handicap est particulièrement bien décrit et révoltant. Ce fut au final une lecture assez éprouvante pour mes nerfs mais que je ne regrette pas.

Une citation marquante :
« Elle adore la science-fiction et lit goulûment. C’est d’ailleurs elle qui m’a expliqué en quoi ce genre littéraire est si important. En quoi il aborde la différence, permet de voir davantage, d’examiner la nature humaine et d’inventer demain. Sa seule existence m’a aidé à évoluer en tant qu’homme et en tant que personne. »

La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor – Mars 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (USA) par Fabien Le Roy – Couverture réalisée par Victor Lejeune

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Un corps d’avance – Lou Jan

28 lundi Avr 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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conseils de lecture, Critic, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, Lou Jan, quoi lire, roman, Un corps d'avance

Les premières phrases

« Des lapiez strient le plateau sommital. Le calcaire affiche ses gerçures. La montagne souffre aussi du froid. Au bord du gouffre, je grelotte dans ma combinaison. La croix de zinc marque le début du vide. La promesse d’une chute de mille-huit-cents mètres. Je suis sur la margelle de la vie. Un corbeau se pose sur la branche métallique. Le trou noir de son œil absorbe mon âme fatiguée. Est-ce Shinigami ? Le dieu de la mort m’observe. Il s’assure que je pars bien au moment prévu par le destin. »

Impressions

Après avoir eu un coup de cœur pour son précédent roman La machine à aimer, je me suis empressée de découvrir le dernier roman de Lou Jan, toujours publié chez Critic. Et j’ai adoré ! J’avais envie de surligner au moins une phrase par page tant le propos du livre est riche en réflexions.

Ici, Lou Jan imagine un monde où les humains sont devenus des quasi immortels. Chacun a droit à dix vies de 75 ans, tout en gardant l’apparence de ses 20 ans. Seules conditions : à chaque « reset », on doit couper totalement avec sa vie d’avant, autrement dit ne jamais chercher à revoir ses proches, et accepter d’être envoyé dans un lieu imposé. De cette manière, chacun redémarre de zéro, gommant ainsi les inégalités. Surtout, en vivant sur plusieurs siècles, les humains ont appris à préserver leur environnement, personne ne souhaitant se réveiller dans un monde pollué ou détruit. C’est lors du premier reset de Jinseï, un Japonais, que s’ouvre l’histoire, et on le suit avec intérêt se reconstruire une vie en partant de rien, dans la ville de Lyon. Au fil de ses rencontres et de ses expériences, on voit alors émerger les limites et les complexités de ce qui apparaît au premier abord comme un rêve.

Encore une fois, Lou Jan frappe juste, avec sa plume vive, concise et ciselée. On sent qu’elle choisit avec soin ses mots pour toucher le lecteur et le faire réfléchir. Intelligence artificielle, immortalité, identité, rapport au corps, préoccupations environnementales, humanité, amours et amitiés, autant de thèmes abordés intelligemment. Et si certains passages surprennent (les interludes), ils font sens petit à petit, donnant une autre dimension à l’histoire, tout aussi intéressante.

Lou Jan – Un corps d’avance – Avril 2025 – Critic – Couverture réalisée par Aurélien Police

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The Sword of Kaigen – M.L. Wang

14 lundi Avr 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Calix, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Japon, lecture, Livre, ML Wang, quoi lire, roman, The Sword of Kaigen

Les premières phrases

« L’ascension vers le lycée était éprouvante. Huit cent vingt et une marches. Mamoru avait compté une fois en montant, ce qui n’était pas facile quand on devait se concentrer pour ne pas basculer du haut d’une montagne. Pour la plupart des combattants de quatorze ans, ce chemin sinueux mettait les nerfs à rude épreuve, mais Mamoru, avec ses jambes souples et son énergie débordante, se réveillait chaque matin impatient de relever ce défi. »

Impressions

Envie d’un one-shot de Dark Fantasy d’inspiration japonaise, à la fois inventif, sanglant et émouvant ? Découvrez The Sword of Kaigen ! Suivez la famille Matsuda (une lignée de guerriers) alors qu’un danger approche pouvant bien faire basculer sa foi en l’Empire. Surtout, allez à la rencontre de Misaki, une héroïne comme on en voit rarement en Fantasy (adulte et mère de famille), de son fils Mamoru, et de son mari, Takeru. Des personnages fouillés et plein de failles qui resteront à jamais dans mon cœur !

Cette lecture forte en émotions oscille entre scènes familiales et scènes de combats, entre passé et présent, le tout avec un petit côté « Avatar, le dernier maître de l’air » mais en version résolument adulte. Une pépite de Fantasy, riche en surprises, que j’ai pris un plaisir fou à lire !

Seul bémol : la présence de nombreuses coquilles. C’est vraiment dommage compte tenu de la qualité du texte et de sa traduction.

M.L. Wang – The Sword of Kaigen – Février 2025 – Calix – traduit de l’anglais par Emmanuel Chastellière

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Le temps d’après – Jean Hegland

22 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, Dans la forêt, Gallmeister, histoires, idées de lecture, Jean Hegland, Le temps d'après, lecture, Livre, post-apo, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Commencer une histoire c’est comme plonger dans une rivière, c’est ce que dit tout le temps Nell, c’est comme sortir une main en coupe toute dégoulinante de l’eau fraîche puisée dans ses flots. Voici un nouveau présent, dit une nouvelle histoire. Bois à longs traits et laisse-le te remplir.

Eva dit qu’une histoire qu’on raconte est une histoire morte. Elle dit que chaque nouvelle seconde est une étincelle qui absorbe la chose qu’elle éclaire, elle dit qu’une histoire est juste ce qui reste après que cet éclat lumineux a été réduit en cendres. Comme un pot modelé en argile crue et cuit au feu, Eva dit qu’une histoire peut être une chose utile, et peut être belle, mais qu’elle n’est vraiment précieuse que parce qu’elle repose sur autre chose. »

Impressions

J’ai toujours un peu d’appréhension en commençant la suite d’un livre coup de cœur… Surtout quand, comme ici, elle est écrite des années après. Reprenant l’histoire de Nell et Eva quinze après la fin de Dans la forêt, Jean Hegland nous embarque dès les premières lignes dans la tête de Burl, leur enfant. Et j’ai immédiatement été transportée – et bouleversée – par Le temps d’après.

Jean Hegland est une merveilleuse autrice, à la plume magnifique et inventive. Ayant toujours vécu dans la forêt avec ses deux mères, Burl a ainsi des mots bien à lui, la vie qu’ils mènent en autarcie au plus proche de la nature les ayant conduits à transformer ou à inventer des mots collant au mieux à ce temps d’après. Ce nouveau langage a du sens et, passée la surprise des premières pages, on s’y habitue très vite, d’autant que ces nouveaux mots sont beaux et nous bercent agréablement, tel le « pop-pop » du feu crachotant, le cocon du « noutrois », les histoires « chutchutées » à la nuit tombée sous un ciel plein d’étoiles. Leur manière de vivre au plus près de la nature est pleine de respect envers le vivant. Reste que Burl, bien qu’heureux de sa vie, a la curiosité des enfants. Lui qui n’a jamais vu d’autres hommes, a soif de rencontrer d’autres gens, de se faire des amis et de partager des histoires avec eux. Et cette envie pourrait bien bouleverser leur petit cocon…

Ce roman est juste magnifique. La description d’un simple verger en fleurs a su me tirer des larmes au coin des yeux. Burl, Eva et Nell resteront à jamais dans mon cœur, tout comme la Forêt, ses saisons et les êtres vivants qui la composent.

Jean Hegland – Le temps d’après – Janvier 2025 – Gallmeister – traduit de l’américain par Josette Chicheportiche

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La dernière tentation de Judas – Philippe Battaglia

16 dimanche Mar 2025

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français, SF

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apocalypse, Bible, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, L'Atalante, La dernière tentation de Judas, lecture, Livre, Philippe Battaglis, pop culture, punk, quoi lire, roman, thriller ésotérique

Les premières phrases

« La nuit était tombée et, dans le ciel, les étoiles étaient exactement à leur place. C’était le soir de la Pâque. Les apôtres avaient pris le repas avec leur Maître, qui les avait ensuite envoyés à un endroit appelé Gethsémané, là où l’on pressait l’huile, pour prier ensemble. Il leur avait dit qu’il les y rejoindrait et avait passé encore un peu de temps avec son préféré. Il pressentait qu’après cette veillée plus rien ne serait pareil. »

Impressions

Envie d’une lecture qui dépote ? Lisez donc La dernière tentation de Judas de Philippe Battaglia. Vous ne verrez plus la Bible de la même façon, ni les apôtres d’ailleurs ! Imaginez donc : condamné à l’immortalité, Judas erre comme une âme en peine sur Terre depuis sa trahison de Jésus, quand soudain il apprend l’existence d’un évangile apocryphe écrit par Satan qui pourrait bien révéler la vérité sur la raison de la dénonciation de son amant. Car oui, Jésus et Judas s’aimaient ! Et c’est cette histoire d’amour que va nous narrer Philippe Battaglia dans ce livre punk résolument déjanté !

Qui sait, peut-être que les apôtres pourraient refaire équipe pour rétablir la vérité ? Entre super héros, milliardaires, marginaux, fous furieux, ou encore justiciers (du bien comme du mal), les apôtres ont bien changé… et certains pourraient bien vous surprendre (le commando Pascal…) ! Mention spéciale à Marie de Magdala avec sa verve brute qui n’hésite pas à remettre les hommes à leur place ! En bousculant les codes de la religion chrétienne et en jouant avec la Bible, Philippe Battaglia propose une lecture étonnante, divertissante, jubilatoire, queer, féministe, et provocatrice. Un roman unique autour de la religion, de la rédemption, des croyances, de l’amour et de l’apocalypse ! Un ovni littéraire qui fait un bien fou !

Philippe Battaglia – La dernière tentation de Judas – Février 2025 – L’Atalante

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Le Passeur de Prospera – Justin Cronin

01 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, Justin Cronin, Le Passage, lecture, Livre, quoi lire, Robert Laffont, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« C’est au lever du jour qu’elle sort sans bruit de la maison. L’air est frais ; des oiseaux chantent dans les arbres. Partout, le bruit de la mer, le grand métronome du monde, bat la cadence sous un ciel velouté d’étoiles disparaissant peu à peu. Vêtue de sa pâle chemise de nuit, elle arpente le jardin. Son pas n’a rien d’hésitant ; il est simplement calme, presque serein. Elle doit vraiment ressembler à un fantôme, cette silhouette solitaire qui circule parmi les parterres de fleurs, les fontaines gargouillantes, les haies parfaitement taillées – au point qu’on pourrait se couper dessus. Derrière elle, la maison est aussi sombre qu’un monolithe, mais ses fenêtres orientées vers la mer vont bientôt s’embraser de lumière.

Ce n’est jamais simple de quitter une vie, une demeure. »

Impressions

Ayant beaucoup aimé sa précédente trilogie Le Passage, j’étais curieuse de découvrir le nouveau roman de Justin Cronin, Le Passeur de Prospera.

J’ai globalement beaucoup apprécié ma lecture. Le début est particulièrement accrocheur, l’auteur nous propulsant sans aucune explication dans un lieu a priori idéal, caché du reste du monde, à l’abri de tout. Proctor y mène une vie tranquille, aux côtés de son épouse. Il apprécie son travail de passeur, consistant à accompagner les retraités jusqu’au ferry les menant sur une île pour y être « réitérés ». Tout se passe à merveille jusqu’au jour où il doit y conduire son père et que celui-ci lui murmure : « Le monde n’est pas le monde. Tu n’es pas toi. » Commencent alors une remise en question de ce monde paradisiaque et une quête de vérité.

Ce roman mystérieux révèle petit à petit ses clés. Quand on pense avoir tout compris, une révélation surgit, balayant au passage nos suppositions. Justin Cronin a su encore une fois créer une histoire passionnante. Seuls bémols : quelques longueurs, et je n’ai pas ressenti de réelle surprise quant aux révélations finales (je dois lire trop de SF !). Il n’en demeure pas moins que j’ai été happée par ce roman, à la fois addictif et émouvant.

Justin Cronin – Le Passeur de Prospera – Janvier 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (États-Unis) par Sébastien Guillot

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Les mains vides – Elio Possoz

05 mercredi Fév 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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anarchies, conseils de lecture, Critique de livre, Elio Possoz, Eutopia, Eutopie, idées de lecture, La Volte, lecture, Les mains vides, Livre, quoi lire, roman, SF, Utopie, vivre ensemble

Les premières phrases

« Je ne suis plus amoureuz.

Tu le sentais déjà perler depuis des semaines, à goutte de regards plus fuyants, de caresses plus rares, d’une complicité se délitant, imperceptible. Presque à mesure que les sentiments irriguaient de moins en moins votre jardin commun.

El passait de plus en plus de temps dans les assemblées du caracol, faisait plus, bien plus que sa trentaine d’heures communes, el se perdait dans les chantiers co, les formations bonus, les coordos d’ateliers, les préparations artistiques, la danse et la chorale, tout ce qui semblait trésor pour el mais l’éloignait de votre nid, notre cara casa, et l’on n’osa pas, longtemps, te dire que l’on voyait touste. »

Impressions

Ton cœur est brisé : ton amoureuz ne l’est plus… Alors, tu décides d’enfourcher ton vélo, de pédaler pour échapper à cette tristesse qui te ronge, de pédaler loin de ton foyer pourtant chéri, pour retrouver d’autres liens que tu as tissés par le passé et récupérer ta gaieté. Il te faut pédaler dur, car la Torpeur arrive, et tu dois te trouver un nid avant que la chaleur ne soit trop suffocante. En chemin, tu croiseras d’autres communautés, des anarchies comme ton chez toi, mais toutes différentes. Chacune a ses règles, sa manière de vivre en commun, ses façons d’être au monde et au vivant. Elles ne sont pas parfaites mais font du mieux possible, essaient, au moins, d’aller vers le mieux. Parfois, il te faudra faire attention, car des Verticaux existent encore, là où la propriété et la loi du pouvoir résistent, et eux ne voient pas tes manières d’un bon œil. Au contact de ces rencontres et des discussions autour d’une infusion, tu pourras peut-être amoindrir ta peine, regonfler le torse, retrouver l’espoir, et redonner de la place pour d’autres dans ton corazon.

Avec Les mains vides, Elio Possoz propose un voyage unique sur une Terre en proie aux canicules et catastrophes climatiques, tout en gardant foi en l’avenir, au pouvoir du vivant de construire autre chose, des sociétés plus humaines, plus altruistes. Autant de formes de « vivre ensemble » insufflant de l’espoir en l’avenir. Un roman politique, plein d’émotions, riche d’une langue chantante invitant au voyage et au métissage des cultures. Une bouffée d’oxygène !

Elio Possoz – Les mains vides – Janvier 2025 – La Volte

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La Migration annuelle des nuages – Premee Mohamed

20 lundi Jan 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, L'Atalante, La migration annuelle des oiseaux, lecture, Livre, Premee Mohamed, quoi lire, roman, SF

Les premières phrases

« On ne le nomme pas et on ne lui donne pas de nom. Entre eux, ils doivent utiliser des noms. Je ne sais pas comment se fait appeler le mien et, s’il me le disait, j’essaierais d’oublier, je le jure. Ce ne serait pas comme le nom secret des chiens, qu’enfant je souhaitais si fort apprendre.

Mais le nom sur cette enveloppe est le mien, indéniablement, imprimé en noir, bien net, sur le papier immaculé qui tremble entre mes doigts tétanisés. Imprimé par une machine. Dedans, la lettre et la sphère. Exactement comme dans les histoires. »

Impressions

Vous connaissez mon amour pour les romans post-apo. Alors, quand c’est en plus L’Atalante aux manettes, et dans un format novella, je ne peux qu’être conquise !

Au cœur du Canada, vit une communauté de survivants, et c’est là que réside Reid, une jeune fille porteuse, comme sa mère et d’autres humains, d’un parasite – un « cad » – vivant en symbiose avec son corps et ayant une influence plus ou moins consciente sur son comportement. Son quotidien se voit bouleversé par l’arrivée d’une lettre d’admission dans une mystérieuse université. Si l’envie d’y aller est forte, comment pourrait-elle abandonner sa mère ? Et puis, cette université existe-t-elle vraiment ? Ne serait-ce pas un piège pour l’attirer en dehors de la communauté où elle vit en sécurité ? À moins que ça ne soit l’unique occasion de trouver un remède pour contrer le parasite ? Ce premier tome est une jolie mise en bouche dans cet univers post-apo esquissé avec justesse par l’autrice indo-caribéenne Premee Mohamed. Vivement la suite en mars !

Premee Mohamed – La Migration annuelle des nuages – Janvier 2025 – L’Atalante (traduit de l’anglais par Marie Surgers)

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Carbone & Silicium – Mathieu Bablet

20 vendredi Déc 2024

Posted by Aurélie in BD, SF

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Ankama, BD, Carbone & Silicium, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, Label 619, lecture, Livres, Mathieu Bablet, quoi lire

Mathieu Bablet - Carbone et SiliciumLes premières phrases

«  On me demande souvent comment est né le projet « Carbone & Silicium ». Au commencement, nous avons nourri nos intelligences artificielles avec le plus de données possible, créant ainsi des puits de connaissances parfaitement inutiles. Alors, qu’est-ce qu’il nous manquait ? Quelle était la différence entre une quantité gigantesque de données et l’intelligence ?

Comment rendre notre I.A. humaine ? »

Circonstances de lecture

Parce que cette BD est une lecture indispensable en SF.

Impressions

Waouh ! Voilà ma réaction en refermant Carbone & Silicium, après l’avoir lue d’une traite un dimanche matin. Cette BD est une pépite, aussi bien sur le fond que sur la forme. Les planches de Mathieu Bablet sont superbes, et l’histoire l’est tout autant. En racontant le futur probable de l’humanité à travers le regard de deux I.A., Mathieu Bablet nous projette dans un avenir crédible, tout en nous montrant deux points de vue radicalement différents sur l’espèce humaine. Celui de Carbone, la sédentaire qui croit au changement, et Silicium, le nomade qui entreprend le tour du monde, loin des hommes. Conçus tous deux par la même équipe de chercheurs, ils ont ainsi paradoxalement chacun leur propre individualité et la confrontation de leurs points de vue est particulièrement intéressante. Plusieurs décennies passent entre chaque partie de la BD, nous faisant faire des bonds temporels sur une Terre de plus en plus peuplée et ravagée. Mathieu Bablet aborde ici les grandes problématiques actuelles de notre siècle avec brio et sans tabou (et parfois avec violence) : l’évolution des I.A., le capitalisme à outrance, le libre arbitre, le réchauffement climatique, la réalité augmentée, les mondes virtuels, l’individualité… Une lecture tout à la fois éprouvante et émouvante, qui laisse à méditer sur l’avenir que l’on souhaite pour les jeunes générations actuelles et futures, et pour la planète. C’est aussi une magnifique histoire d’amour.

Mathieu Bablet – Carbone & Silicium – Août 2020 – Ankama / Label 619

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Archives de l’exode – Becky Chambers

15 dimanche Déc 2024

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Archives de l'exode, Becky Chambers, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, L'Atalante, lecture, Les voyageurs, Livres, quoi lire, SF, Space opera

archives_EXODE_2022_carton_dos34.inddLes premières phrases

«  « Maman, je peux aller voir les étoiles ? »

Tessa se détourna de son petit établi pour regarder sa fille plus petite encore. « Pour le moment, je ne peux pas t’y emmener, ma puce. » Du menton, elle désigna le robot nettoyeur qu’elle s’efforçait de ranimer. « Je veux terminer avant l’appel de ton oncle Ashby. »

Aya sautillait sur place. De toute sa vie, elle n’avait jamais été immobile, ni quand elle dormait, ni quand elle était malade, ni même quand elle était encore dans le ventre de Tessa. « Je n’ai pas besoin de toi, dit Aya. Je peux y aller toute seule. »

L’affirmation débordait d’une assurance qui fit lâcher son tournevis à Tessa. La phrase « Je n’ai pas besoin de toi » lui serra le cœur, mais c’était là pour ça, non, les parents ? Pour aider les enfants à se passer d’eux ? »

Impressions

Tome 3 de la saga des Voyageurs, Archives de l’exode se focalise sur la vie au sein de la Flotte d’exode, infrastructure vieillissante composée de nombreux vaisseaux, à bord desquels les Humains ont fui la Terre il y a des siècles pour trouver refuge dans l’espace. Ici, les Spatiaux font perdurer leurs traditions. S’ils sont nombreux à ne pas s’imaginer quitter la Flotte, beaucoup tentent l’aventure ailleurs, sur une planète notamment, pour essayer de trouver leur place.

Becky Chambers donne le ton dès le premier chapitre. Si vous pensiez vous lover dans une lecture réconfortante, détrompez-vous ! Ce troisième opus est beaucoup plus sombre que les deux premiers tomes de la saga. Il y sera notamment question de traumatismes, d’accidents spatiaux, de migrations, et de la place de la mort dans nos vies. Mais Becky Chambers est une reine en SF et, encore une fois, elle parle comme personne du vivre ensemble, de tolérance et du sens de la vie. Alors, si elle bouscule ses lecteurs, elle le fait avec un humanisme fou. Vous passerez par tout un éventail d’émotions en lisant ce space opera centré sur des gens ordinaires.

Becky Chambers – Archives de l’exode – Mars 2023 pour l’édition collector – L’Atalante (traduit de l’anglais par Marie Surgers)

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