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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Tag: Denoël

Ou ce que vous voudrez – Jo Walton

18 dimanche Sep 2022

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Denoël, Jo Walton, lecture, Livres, Or what you will, Ou ce que vous voudrez, quoi lire, roman, SF

Jo Walton - Ou ce que vous voudrezLes premières phrases

«  Elle ne veut pas que je raconte ses histoires. Elle dit qu’à force, ça les rendrait monotones. En fait, elle en a ras le bol de mes astuces et de mon savoir-faire ; je l’ai beaucoup inspirée, mais elle en a fini avec moi. Me voici donc piégé dans cette caverne d’os, dans ce crâne vide, ce point de vue étroit et limité qui est tout ce qu’elle me permet, un peu comme l’unique rayon d’une lanterne presque entièrement voilée. C’est elle qui a le pouvoir. Mais parfois, elle a besoin de moi. Et donc, parfois, je sors. »

Circonstances de lecture

Parce que j’adore Jo Walton.

Impressions

A 73 ans, Sylvia Harrison, une autrice à succès, sait que ses jours lui sont comptés. Elle décide de passer quelques semaines à Florence, ville de la Renaissance par excellence, dont elle s’est inspirée pour créer Thalia, la cité imaginaire dans laquelle se déroule la plupart de ses romans. Mais quand elle mourra, qu’adviendra-t-il de celui qui lui parle dans sa tête, celui qui a endossé de multiples rôles pour elle, du dragon au dieu, en passant par le voleur ? Cet « homme » de l’ombre (muse, ami imaginaire ?) s’adresse à nous, lecteurs et lectrices, avec un objectif : survivre à la mort de Sylvia. 

Ce roman offre une belle réflexion sur l’inspiration, la création, et la frontière entre réalité et fiction. C’est aussi une ode à l’art, à la Renaissance, à la gastronomie italienne, ainsi qu’aux livres. Si Ou ce que vous voudrez ne m’a pas autant transporté que Morwenna et Mes vrais enfants, j’ai tout de même beaucoup aimé cette lecture. Jo Walton possède une si belle plume !

Jo Walton – Ou ce que vous voudrez – Denoël – Septembre 2022

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Le code Twyford – Janice Hallett

19 dimanche Juin 2022

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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énigmes, Codes secrets, Denoël, Janice Hallett, Le code Twyford, lecture, Livres, quoi lire, roman, Sueurs froides, Thriller

Janice Hallett - Le code TwyfordLes premières phrases

«  Cher Professeur Mansfield,

J’enquête sur une affaire mystérieuse au sujet de laquelle vous devriez pouvoir m’aider. Je vous explique.

Un iPhone 4 a été découvert parmi un certain nombre d’objets appartenant à une personne récemment portée disparue. Il n’est lié à aucun réseau de téléphonie mobile et a d’abord semblé vide, sans historique d’appels, sans musique, e-mails, SMS et photographies. Un examen plus approfondi a révélé qu’il contenait une série de fichiers audio effacés : des messages vocaux en divers formats cryptés, datant de 2019, enregistrés sur une période de douze semaines. Ces fichiers ont été récupérés et déchiffrés.

Il y en a deux cents au total. « 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre m’intriguait.

Impressions

Plus qu’un thriller, c’est une expérience de lecture que nous propose ici Janice Hallett. A tel point qu’une fois le livre terminé, on est très tenté de le reprendre depuis le début !

Si le style peut dérouter au départ (il s’agit de retranscriptions écrites de fichiers audios enregistrés par un ex-taulard ne sachant ni lire ni écrire), on s’y habitue assez vite. Et surtout, tout prend sens au fur et à mesure… pour mieux nous bluffer dans les dernières pages.

Suivez donc le périple de Steven Smith à la recherche d’un code caché dans une série de livres pour enfants. Un roman à énigmes très intelligent, pour les nostalgiques du Club des Cinq, et les adeptes des acrostiches, des anagrammes et des codes secrets.

Janice Hallett – Le code Twyford  – Mai 2022 – Denoël Sueurs Froides

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Dans la toile du temps – Adrian Tchaikovsky

11 mercredi Juil 2018

Posted by Aurélie in En VO, Romans étrangers, SF

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Adrian Tchaikovsky, Children of Time, Critique de livre, Dans la toile du temps, Denoël, Editions Denoël, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, SF

Les premières phrases

«  There were no windows in the Brin 2 facility – rotation meant that « outside » was always « down », underfoot, out of mind. The wall screens told a pleasant fiction, a composite view of the world below that ignored their constant spin, showing the planet as hanging stationary-still off in space: the green marble to match the blue marble of home, twenty light years away. Earth had been green, in her day, though her colours had faded since. Perhaps never as green as this beautifully crafted world though, where even the oceans glittererd emerald with the phytoplankton maintaining the oxygen balance within its atmosphere. How delicate and many-sided was the task of building a living monument that would remain stable for geological ages to come.

It had no officially confirmed name beyond its astronomical designation, although there was a strong vote for « Simiana » amongst some of the less imaginative crewmembers. Doctor Avrana Kern now looked out upon it and thought only of Kern’s World. Her project, her dream, her planet. The first of many, she decided.

This is the future. This is where mankind takes its next great step. This is where we become gods.  »

Circonstances de lecture

Parce qu’on me l’a prêté. Lu en VO (Children of Time).

Impressions

Voilà un gros coup de cœur SF ! La Terre est au plus mal. Pour survivre, des scientifiques sont partis coloniser d’autres planètes pour les modeler à l’image de la Terre. Ils y parviennent presque, envoyant un groupe de singes ainsi qu’un nanovirus censé les faire évoluer rapidement pour qu’ils préparent la planète Kern à l’arrivée des hommes. Mais voilà, l’expérience tourne mal, le  vaisseau conduisant les singes est victime d’un acte de terrorisme et le nanovirus trouve refuge auprès d’une autre espèce : les araignées !

Deux mille ans plus tard, grâce à la cryogénisation, la scientifique à l’origine de la terraformation veille du haut de sa capsule spatiale sur sa création, le monde de Kern, quand un vaisseau spatial abritant les derniers humains approche et demande à atterrir sur Kern… La narration alterne alors entre les humains et les araignées et le lecteur a bien du mal à prendre partie, tant les deux points de vue sont compréhensibles. On ne sait plus qui soutenir, des humains survivants désireux de trouver un abri, ou des araignées évoluées, conscientes et intelligentes souhaitant sauvegarder leur monde. On parvient à s’attacher aussi bien aux humains (notamment l’ingénieure Isa Lain et l’historien-linguiste Holsten Mason, que l’on retrouve chapitre après chapitre, à plusieurs centaines d’années d’intervalle, lors de leurs différents réveils cryogéniques), qu’aux araignées auxquelles Adrian Tchaikovsky donne le même nom, génération après génération, en fonction de leur personnalité (Portia, Bianca et Fabian).

Ce livre d’Adrian Tchaikovsky offre à voir l’évolution d’une espèce sur des milliers d’années. Véritablement passionnant ! Il offre aussi une belle réflexion sur l’humanisme, les croyances, la tolérance, l’incompréhension, l’empathie, le langage, l’égalité des sexes (les araignées sont basées sur une société matriarcale au détriment des mâles) et l’intelligence artificielle. Un GROS coup de cœur, d’autant que la fin est tout simplement géniale !

Un passage parmi d’autres

 But of course, there is only one vital question. Portia wonders if Bianca will actually canvass anyone else’s opinion in the end, or whether she will simply send off her own demand to God to prevent anyone else doing likewise. It must be a great temptation to every other spider with access to a transmitter.

What Bianca asks is this :

« What does it mean that you are there and we are here? Is there meaning or is it random chance? » Because what else does one ask even a broken cybernetic deity but, « Why are we here? ».

Adrian Tchaikosvky – avril 2018 (Éditions Denoël)

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Juste après la vague – Sandrine Collette

08 jeudi Fév 2018

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans français, SF

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Critique de livre, Denoël, idées de lecture, Juste après la vague, lecture, Livre, quoi lire, roman, Sandrine Collette

Les premières phrases

«  Louie se pencha pour ramasser la petite chose mouillée que la mer avait poussée jusqu’à la rive et qui se tenait là, inerte, à peine agitée par l’eau, se heurtant à la terre. C’était une mésange, une bleue, de celles qu’ils essayaient de préserver, avant, parce qu’elles se faisaient rares. Il la prit entre ses mains et la tendit à son père. 

– Tiens, Pata. Encore une.

Le père hocha la tête et la garda contre lui. Les autres regardaient en silence. Ils iraient l’enterrer plus tard, là où ils avaient mis les oiseaux morts. Ce serait le cent trente-quatrième – Louie connaissait le chiffre par cœur.

Et comme les autres, il se remit à contempler l’océan en rage. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais depuis longtemps envie de découvrir l’univers de Sandrine Collette.

Impressions

Un roman qui prend aux tripes… Sandrine Collette nous tient en haleine tout au long de ce livre aux allures de fin du monde. Un raz-de-marée a eu lieu, recouvrant toutes les terres à perte de vue. Seule une maison résiste, en haut d’une colline. En son sein, une famille : le père, la mère, leurs neuf enfants. Mais voilà, l’océan continue de monter, le niveau de l’eau va bientôt atteindre la maison… Il faut fuir, sur une barque… qui ne peut contenir que huit personnes. Le père le sait : il va falloir faire un choix. Quels enfants les parents doivent-ils emporter avec eux sur la barque, quels enfants doivent-ils laisser derrière eux ? Bouleversant et terriblement stressant, ce roman se dévore, le souffle coupé.

Un passage parmi d’autres

 Et puis il sait.

La réponse à la question résignée de la mère la veille : Pourquoi on ne voit pas encore de terres ?

Oui, il sait. L’a pas dit, bien sûr. Lui aussi pensait qu’avec un peu de chance, dès le dixième jour, ils commenceraient à trouver des îles. Rien vu – ou presque. Parce que les eaux ont continué à monter. La voilà, la réponse : la mer a recouvert de nouvelles terres et les niveaux sont toujours plus hauts. Alors, revenir ? Le père a la gorge nouée. Il ignore ce qu’il reste de leur monticule. Presse ses mains sur son visage pour ne pas penser aux trois petiots abandonnés là-bas et qui sont peut-être déjà noyés. Depuis des jours, le mot flotte dans sa tête, revient quand il ne l’attend pas. Assassin. Mais ce n’est pas lui qui y a pensé tout seul : c’est le mot qu’il a vu dans les yeux de Madie lorsqu’ils ont embarqué leurs six gamins en laissant les autres sur l’île, il y a onze jours – et cela pourrait être mille que ça serait pareil, depuis cette aube-là, il est devenu un assassin. La question est – de combien d’entre eux ? Un, deux. Quatre. Tous. Il le saura en arrivant.

 

Sandrine Collette – Juste après la vague – janvier 2018 (Denoël)

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Les Griffes et les Crocs – Jo Walton

11 samedi Nov 2017

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers

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Critique de livre, Denoël, Fantasy, idées de lecture, Jo Walton, lecture, Les Griffes et les Crocs, Livre, quoi lire, roman

Les premières phrases

«  Bon Agornin se tortilla sur son lit de mort en battant des ailes comme pour s’envoler vers sa nouvelle vie. Les médecins étaient partis, résignés, et même ses filles avaient cessé de lui répéter qu’il irait bientôt mieux. Dans sa grande caverne pleine de courants d’air, il posa la tête sur son maigre tas d’or, tenta de rester immobile, inspira avec difficulté. Il lui restait peu de temps à vivre; peu de temps pour laisser sa marque sur ce qui allait se passer ensuite. Une heure, peut-être moins. Bientôt, la souffrance physique prendrait fin ; mais tant de regrets le taraudaient encore…

Il gémit et remua un peu. Pour connaître une renaissance heureuse, il devait quitter le monde l’esprit tranquille et le cœur pur, lui avait enseigné l’Église. Considérer avec bienveillance tous les événements de sa vie lui permettrait d’atteindre une certaine forme de sérénité. Une tâche ardue, pour laquelle les ailes et le feu ne lui seraient plus d’aucun secours.  »

Circonstances de lecture

Parce que j’aime beaucoup Jo Walton !

Impressions

Jo Walton fait désormais partie de mes auteurs préférés. Après « Morwenna » et « Mes Vrais Enfants« , j’ai dévoré « Les Griffes et les Crocs » (publié en anglais en 2003, et lauréat du World Fantasy Award en 2004). Ici, elle nous plonge au sein d’une histoire de dragons de la bonne société. C’est un peu comme si on retrouvait l’univers d’Orgueil et Préjugés au pays des dragons ! Étonnant, mais ça marche !

Le doyen de la famille Agornin se meurt, et suite à sa mort c’est tout l’avenir de ses enfants qui est remis en cause. A commencer par l’avenir de ses deux filles cadettes, pas encore mariées. Or, comme l’indique Jo Walton, « la dignité n’a aucune valeur sur le marché du mariage ». On se prend d’affection pour cette famille de dragons aux drôles de mœurs : ils dévorent tout de même le cadavre de leurs morts… tout en se coiffant de beaux chapeaux pour se montrer en société. Le nombre de demandes en mariage et de coups bas est incalculable. D’ailleurs un des chapitres se nomme « La narratrice reconnaît qu’elle a perdu le compte des confessions et des demandes en mariage ». Jo Walton a de l’humour, vous l’aurez compris. « Les Griffes et les Crocs » se lit le sourire aux lèvres comme un bon livre de fantasy à l’époque victorienne, mais aussi comme une très bonne satire de cette époque. Car Jo Walton n’en oublie pas pour autant de transmettre des messages sur la condition des femmes, la religion, la position sociale, la servitude et l’ambition. Car comme chez les humains, la société des dragons a bien des travers…

Un passage parmi d’autres

 – Je n’ai pas honte de mon père !

Tout le monde se tourna vers Selendra, qui s’était exprimée avec force. Penn, qui discutait avec la Bienheure à l’autre bout de la pièce, fit un pas dans leur direction.

« Je n’ai pas dit que deviez en avoir honte, reprit l’Exalte d’un ton apaisant.

– Non, vous m’avez dit que je ne devais jamais parler de lui en société ! » Les yeux violets de Selendra tourbillonnaient, à présent. Elle était furieuse. « J’aime mon père, et je suis fière de lui! »

Penn s’approcha. « Selendra », dit-il d’un ton sévère. La Bienheure semblait hébétée. Felin était si embarrassée qu’elle montrait les dents. Dans l’autre pièce, les serviteurs s’étaient figés et observaient sans s’en cacher cette tragédie inattendue.

Gelener tenta d’échanger un regard consterné avec Sher, mais lui aussi semblait furieux. « Elle a raison, mère », affirma-t-il.

Selendra se tourna vers lui, heureuse de trouver auprès de son nouvel ami un soutien qu’elle n’espérait pas.

« Bon était un dragon formidable, insista-t-il.

– Personne ne dit le contraire, répliqua l’Exalte, glaciale. Selendra n’a pas compris le sens de ma remarque. »

La dragonnelle savait que tout le monde la regardait. Elle savait qu’elle allait devoir présenter des excuses à l’Exalte si elle voulait sauver la soirée, mais elle refusait de le faire d’une voix tremblante. On l’avait mise dans une situation détestable. Elle avait parfaitement compris les sous-entendus de l’Exalte. Elle n’avait qu’une envie : qu’on la laisse aller pleurer dans son coin. « Si j’ai mal compris vos propos, j’en suis désolée, chuchota-t-elle, très raide, après un silence bien trop long.

– Ce n’est pas grave, ma chère », murmura l’Exalte. Elle lui pressa le bras, puis traversa la pièce pour échanger quelques mots avec la Bienheure.

 

Jo Walton – Les Griffes et les Crocs – août 2017 (Denoël)

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Mes Vrais Enfants – Jo Walton

14 jeudi Sep 2017

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Critique de livre, Denoël, idées de lecture, Jo Walton, lecture, Livre, Lunes d'Encre, Mes vrais enfants, quoi lire, roman, uchronie

Les premières phrases

«  Aujourd’hui : confuse, lut-elle sur sa feuille de soins. Confuse, moins confuse, vraiment confuse… « Vraiment confuse » : deux mots que les infirmières notaient souvent, en abrégeant : VC. Ça la faisait sourire. « VC » comme « Victoria Cross », la plus haute distinction du pays. Son nom figurait aussi sur la feuille – enfin, son prénom, seulement : Patricia. Comme si en vieillissant elle était redevenue une enfant, comme s’il fallait la priver de toute dignité en la dépouillant à la fois de son patronyme et de son diminutif préféré. Cette feuille de soins, on aurait dit un bulletin scolaire, avec ses petites cases et ses catégories bien définies qui ne permettaient pas d’exprimer la complexité de chaque situation. « Mauvaise prononciation. » « Manque de concentration. » « Aujourd’hui : confuse. » Des termes froids, distants, sans aucune compassion. »

Circonstances de lecture

Parce que j’avais adoré « Morwenna » du même auteur.

Impressions

Comment décrire ce livre, à la frontière de la littérature classique et de l’uchronie ? Que vous aimiez la SF ou non, ce livre vous plaira, tant les thèmes abordés parlent à tous. Féminisme, homosexualité, pacifisme, altruisme, fin de vie… Ce livre est profondément intéressant et bouleversant.

On y suit Patricia, vieille dame à la mémoire défaillante terminant sa vie en 2015 dans une maison de retraite, qui ne sait plus bien quelle vie elle a menée à partir du moment où un homme la demande en mariage. A-t-elle accepté ou l’a-t-elle éconduit ? De ce choix découlent deux chemins de vie : l’un où Patricia est une femme mariée terriblement malheureuse, l’autre où elle vit le grand amour avec Bee, une femme chercheuse. Dans chacune de ces vies, l’Histoire avec un grand « H » se modifie alors également drastiquement.

Jo Walton nous donne ici à réfléchir sur des thèmes hautement actuels et sensibles. Un roman bouleversant. On n’en ressort pas indemne…

Un passage parmi d’autres

 Elle avait étudié à Oxford. Ses souvenirs de cette époque n’étaient ni dédoublés ni confus. Elle avait appris le vieil anglais avec Tolkien. Elle se rappelait l’avoir entendu déclamer Beowulf à neuf heures, un lundi matin ; il était entré dans la pièce, avait posé son livre avec un grand bang et s’était tourné vers eux : « Hwaet ! » Il n’était pas encore célèbre, à l’époque. C’était bien longtemps avant Le Seigneur des anneaux et tout ce qui allait s’ensuivre. Depuis, quand elle racontait aux gens qu’elle l’avait connu, tout le monde s’extasiait. On ne sait jamais à l’avance qui va devenir célèbre. Et à Oxford, comme l’avait écrit Margaret Drabble, tout le monde pouvait s’imaginer le devenir un jour.

Jo Walton – Mes Vrais Enfants – janvier 2017 (Denoël – Lunes d’Encre)

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La bibliothèque des cœurs cabossés – Katarina Bivald

04 samedi Avr 2015

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Critique de livre, Denoël, Katarina Bivald, La bibliothèque des coeurs cabossés, roman

Katarina Bivald - La bibliothèque des coeurs cabossésLes premières phrases

«  Chère Sara,

J’espère qu’Une jeune fille démodée de Louisa May Alcott te plaira. C’est une histoire charmante, même si elle est peut-être un soupçon plus moralisatrice que Les Quatre Filles du docteur March.

Inutile d’envisager de me le rembourser. J’avais ce livre en double depuis des années. Je suis ravie qu’il ait trouvé un nouveau foyer et qu’en plus, il fasse tout le chemin jusqu’en Europe. Moi, je ne suis jamais allée en Suède, mais je suis sûre que ce doit être un très beau pays.

N’est-ce pas amusant qu’un livre voyage davantage que sa propriétaire ? Je ne sais pas si cela est réconfortant ou inquiétant.

Salutations amicales,

Amy Harris »

Circonstances de lecture

Acheté après avoir entendu beaucoup d’avis positifs sur ce livre.

Impressions

L’histoire : une jeune Suédoise, Sara Lindqvist, débarque dans un petit village de l’Iowa pour y passer des vacances chez une vieille dame, Amy Harris, avec qui elle correspond depuis quelques temps sur leur passion commune pour la littérature. Mais voilà, lorsqu’elle arrive sur place, rien ne se passe comme prévu. La vieille dame est décédée, et Sara se retrouve seule dans la maison de la défunte. Évidemment, sous la pression des proches d’Amy, elle décide tout de même de rester à Broken Wheel pour ses vacances… et d’y ouvrir une librairie afin de s’occuper et de transmettre son goût pour la lecture aux habitants du village.

Je vais être franche : oui, j’ai bien aimé ce livre, mais non ce n’est pas un grand livre. Pour être plus claire, si vous souhaitez, comme moi, oublier votre mal de gorge et cocooner tout un week-end sous un plaid, alors ce livre est parfait. Je l’ai commencé le vendredi soir et l’ai terminé le dimanche soir. Il donne le sourire, sème quelques jolies phrases sur l’amour des livres et le pouvoir de la lecture, et vous promet d’emblée un pur happy end à l’américaine. On en ressort avec le sourire.

Reste que si vous souhaitez lire un roman sur la puissance des livres avec un peu plus de profondeur, achetez plutôt « Morwenna » de Jo Walton (du même éditeur d’ailleurs). Ou bien lisez les deux ! Vous vous ferez ainsi votre opinion tout seul. Les deux sont destinés aux amoureux des livres et sont une ode aux librairies et aux bibliothèques.

Un passage parmi d’autres

 Les livres ou les gens, me demandes-tu. Choix difficile, je dois dire. J’ignore si les gens signifient plus que les livres – en tout cas, ils ne sont ni plus sympathiques, ni plus drôles, ni source de davantage de consolation… Pourtant, j’ai beau tourner et retourner la question, au bout du compte, je me vois quand même contrainte de choisir les gens. J’espère que cet aveu ne te fera pas perdre toute confiance en moi.

Même si ma vie était en jeu, je ne saurais expliquer pourquoi j’ai le mauvais goût de préférer les gens. Quand on considère les chiffres bruts, les livres gagnent sans contestation possible – de toute ma vie, j’ai peut-être aimé une poignée de gens en comparaison aux dizaines ou centaines de livres (et là, je ne compte que les livres que j’ai vraiment adorés, ceux dont la simple vue vous réjouit, qui vous font toujours sourire malgré les aléas, ceux qui reviennent sans cesse comme un vieil ami et dont on se souvient où on les a « rencontrés » pour la première fois, je suis certaine que tu sais de quoi je parle). Mais cette poignée de gens qu’on aime… en fait, ils valent tous ces livres.

Katarina Bivald – La bibliothèque des cœurs cabossés – 2015 (Denoël)

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Morwenna – Jo Walton

21 samedi Mar 2015

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Critique de livre, Denoël, Jo Walton, Morwenna, roman

Jo Walton - MorwennaLes premières phrases

«  L’usine Phurnacite d’Abercwmboi avait tué tous les arbres à des kilomètres à la ronde. Nous avions mesuré avec le compteur de la voiture. On l’aurait dit sortie des profondeurs de l’enfer, sombre et menaçante, avec ses cheminées cracheuses de flammes se reflétant dans une mare noire qui tuait tout animal qui se risquait à y boire. La puanteur était indescriptible. Nous remontions les vitres de la voiture au maximum quand nous devions passer par là et essayions de ne pas respirer, mais Grampar disait que personne ne pouvait retenir sa respiration si longtemps, et il avait raison. Dans cette odeur se mêlaient le souffre, produit de l’enfer, comme chacun sait, et bien pire, des métaux innommables surchauffés et de l’œuf pourri.

Ma sœur et moi appelions cet endroit Mordor, et nous n’y étions encore jamais allées seules. Nous avions dix ans et étions donc de grandes filles, mais, dès que nous avons commencé à la regarder, à notre descente du bus, nous nous sommes donné la main.

C’était le soir et, plus nous approchions, plus elle se dressait noire et terrifiante. Six de ses cheminées étaient éclairées ; quatre crachaient une fumée délétère.

« Certainement une ruse de l’Ennemi », ai-je murmuré.

Mor n’avait pas envie de jouer. « Tu crois vraiment que ça va marcher?

– Les fées en sont sûres, ai-je répondu de mon ton le plus rassurant.

– Je sais, mais par moments je me demande ce qu’elles comprennent au monde réel.

– Leur monde est réel, ai-je objecté. Il est juste différent, c’est une question de point de vue.

– Oui. » Elle ne pouvait détacher les yeux de l’usine, de plus en plus grosse et effrayante à mesure que nous approchions. « Mais je me demande d’où elles voient notre monde. Et c’est incontestablement le nôtre. Les arbres sont morts. Il n’y a pas de fée à des kilomètres à la ronde.

– C’est pour ça que nous sommes là », ai-je dit. »

Circonstances de lecture

Intriguée par la couverture, pleine de fraîcheur et de féérie.

Impressions

Vous aimez les livres et les contes de fées, vous avez passé votre enfance et votre adolescence à dévorer les romans de SF et de Fantasy ? Alors, ce livre est fait pour vous. On se prend d’emblée d’affection pour la petite Morwenna, 15 ans. Sa sœur jumelle est morte dans un mystérieux accident. Morwenna en est ressortie avec une jambe qui la fait souffrir en permanence. Heureusement, les livres de SF et de Fantasy sont là pour la sauver. Elle les dévore comme d’autres engloutissent des anti-dépresseurs. Avec Tolkien sur le haut du podium. « J’avais des livres, de nouveaux livres, et je peux tout supporter tant que j’en ai », nous glisse Morwenna.

Jo Walton nous transporte dans le quotidien de cette jeune ado résolument pas comme les autres. Parce qu’elle préfère la compagnie des livres à celle des filles de son âge, parce que sa mère est, selon elle, une sorcière, parce qu’elle se dit capable de voir les fées et la magie du monde qui l’entoure, parce qu’elle passe tout son temps libre dans les librairies et les bibliothèques, Morwenna détonne et émeut le lecteur. J’ai adoré. Un livre inclassable sur la puissance de la littérature et de l’imaginaire.

Un passage parmi d’autres

 Il y a un banc près de l’étang, avec de l’herbe qui pousse autour, et des saules qui se penchent sur l’eau. Les feuilles de leurs branches tombantes jaunissent. Je me dis toujours que saules pleureurs est un nom qui leur va bien, mais « saules rieurs » l’est aussi. Les saules aiment l’eau et les aulnes la détestent. Il y a une route au-dessus du marais de Croggin appelée Heol y Gwern, la voie des Aulnes, parce que les gens en ont planté le long de la route pour marquer le chemin le plus sûr. On pense que c’était au néolithique. En tout cas, c’était avant les Romains. Ç’a été un choc de lire l’histoire de la vallée. Quand je rentrerai, je ne sais pas si je pourrai la regarder de la même façon.

Assise sur le banc près des saules, j’ai mangé mon gâteau au miel en lisant Triton. Il y a des choses affreuses dans le monde, c’est vrai, mais il y a aussi des livres magnifiques. Quand je serai grande, je voudrais écrire quelque chose que quelqu’un pourra lire assis sur un banc par une journée pas trop chaude et qui lui fera complètement oublier le lieu et l’heure. J’aimerais écrire comme Delany, Heinlein ou Le Guin.

Jo Walton – Morwenna – 2014 (Denoël)

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