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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Catégorie: Romans étrangers

Entre autres univers – Emet North

18 lundi Août 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, Denoël, Emet North, Entre autres univers, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« Voici ce dont je me souviens le mieux des mois que j’ai passés à chercher la matière noire : il est des choses dans l’univers qu’on ne peut percevoir qu’en en détournant les yeux. C’est ce que m’a dit le professeur qui dirigeait le laboratoire lorsqu’il m’y a accueillie le premier jour, et je me rappelle avoir pensé : oui, évidemment, et ç’a été une révélation pour moi parce que, à l’époque, le monde me semblait n’avoir aucun sens. »

Impressions

J’aime les ovnis littéraires, et Entre autres univers en est un parfait exemple. Résumer ce roman kaléidoscope reviendrait à trop vous en dire et à vous ôter le plaisir de la découverte. Sachez juste avant de l’ouvrir que ce livre est original, déroutant, fascinant et planant, qu’il vous conduira sur les pas d’une jeune femme, Raffi, pas bien ni dans sa tête ni dans son corps (mais qui l’est vraiment ?). Vous la suivrez d’une ligne temporelle à une autre, chapitre après chapitre.

Ce livre parle de nos choix, des regrets et des remords qui pèsent lourds sur les épaules, d’identité, de deuil, de dépression, de destruction et de reconstruction, du pardon, de courage et de résilience, d’amitié et d’amour. Vous y croiserez Britt, Alice, Caleb, Graham, Miko ou encore Kay, telles des étoiles dans les vies de Raffi. Vous y lirez des phrases qui resteront longtemps en vous : « Peut-être devrions-nous construire à la tristesse un endroit où vivre » ; « Peut-être que si je comprends la matière noire et le ciel nocturne, je comprendrai aussi comment me lever le matin. » Laissez-vous à votre tour envoûter par ce premier roman déroutant !

Entre autres univers – Emet North – Mai 2025 – Denoël – Traduit de l’anglais (USA) par Gilles Goullet – Couverture réalisée par Pascal Guédin

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The Surviving Sky – Kritika H. Rao

02 samedi Août 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Albin Michel Imaginaire, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Kritika H.Rao, lecture, Les Survivants du Ciel, Livre, post-apo, quoi lire, roman, SF, The rages trilogy, The surviving sky, Titan Books

Les premières phrases

« The bracken didn’t react to Ahilya as it should have. She tried again, drawing her desire for the leaves to part to a single point. « Open. I want to see. »

It was unnatural – eerie almost – how defiant the plants were. It was as if her limbs refused to move despite the command of her mind.

She stood alone on a wide curving terrace of her airborne city, Nakshar. « 

Impressions

Ce premier tome d’une trilogie est un parfait mélange de Fantasy et de SF. Dans un monde soumis aux colères de la nature, les derniers rescapés de l’humanité se sont réfugiés dans des cités végétales flottant dans les airs grâce à la magie des architectes (la trajection). Si son mari Iravan fait partie de la caste des architectes, Ahilya n’a que peu de poids au sein de la communauté, n’étant qu’une simple archéologue. Et sa frustration est grande !

J’ai adoré l’univers créé par l’autrice, s’inspirant de la culture hindouiste et mélangeant habilement fantasy et post-apo. Le système de magie est particulièrement original et bien trouvé. Quant aux personnages, ils sont totalement imparfaits et ça fait du bien de sortir de l’image souvent trop lisse et manichéenne du héros ! Je n’avais qu’une hâte en lisant ce roman : découvrir l’origine de leur mode de vie flottant, la source de la magie des architectes, et la nature des Yakshas, sorte d’animaux géants semblant résister inexplicablement aux ouragans chroniques. Sachez d’ailleurs que toutes les réponses seront apportées dans ce premier tome, évitant ainsi toute frustration !

Il sort en VF le 27 août 2025 chez Albin Michel Imaginaire (traduit par Florence Bury, et illustré par Didier Graffet), sous le titre Les Survivants du Ciel. Et je ne peux que vous conseiller de le lire pour son originalité. Pour ma part, je vais de ce pas me procurer le tome 2 en VO…

The Surviving Sky – Kritika H. Rao – Juin 2023 – Titan Books

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Water Moon – Samantha Sotto Yambao

19 samedi Juil 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers

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Bragelonne, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, Samantha Sotto Yambao, Water Moon

Les premières phrases

« Le temps n’a de frontières que celles que les gens lui tracent. En ce jour d’automne particulièrement froid, Ishikawa Hana lui avait donné pour frontière la plus fine couche de peau, celle de ses paupières. Aussi longtemps qu’elle les gardait fermées, elle maintenait la démarcation entre les deux moitiés de sa vie : les vingt et une années écoulées avant qu’elle se décide à ouvrir les yeux, et tout ce qui allait arriver ensuite.

Elle tira la couverture sur sa tête – encore brumeuse des vapeurs d’alcool de la veille – et fit comme si sa première matinée en tant que responsable de la boutique de prêteur sur gages n’avait pas encore commencé. »

Impressions

Water Moon est une lecture qui vous emportera dans un monde à la lisière d’Alice au pays des merveilles, d’un roman de Haruki Murakami, et d’un film de Hayao Miyazaki. Vous y trouverez un restaurant de ramen qui se transformera de temps à autre en une petite boutique de prêteur sur gages où vous pourrez, si vous le souhaitez, y céder un de vos regrets. Dans ce monde au-delà du nôtre, les cerfs-volants deviennent des étoiles, des tatouages visibles uniquement sous la pluie marquent votre destin, des oiseaux pépient dans des cages, des grues en origami voguent dans les cieux, la mer se fait nuages se déversant sur le sable. Vous pourrez sauter à pieds joints dans des flaques, courir dans une prairie de fleurs sauvages, voyager au son d’une chanson, plonger les mains dans un sac sans fond, à l’instar de celui de Mary Poppins, ou encore découvrir la bibliothèque des égarés. Tout en vous questionnant sur vos choix de vie.

Oubliez donc les lois pragmatiques de notre monde ! Offrez-vous une parenthèse magique pleine de fantaisie, de rencontres douces et amers, de moments inoubliables, et de reflexions sur le sens de la vie. Attention cependant aux apparences, souvent trompeuses… Et j’oubliais l’essentiel : vous pourriez bien enfin résoudre le mystère des chaussettes orphelines ! Si, avec toutes ces raisons, je ne vous ai pas encore donné envie de plonger dans Water Moon, alors c’est que vous avez peut-être perdu votre âme d’enfant et la joie de l’émerveillement. Une raison de plus de vous lancer dans Water Moon…

Water Moon – Samantha Sotto Yambao – Juin 2025 – Bragelonne – Traduit de l’anglais (Philippines) par Vincent Basset

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Quand nos os retourneront à la terre – V.E. Schwab

07 lundi Juil 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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Les premières phrases

« La veuve arrive un mercredi.

Maria s’en souvient, car c’est le jour du bain, or ses cheveux mettent une éternité à sécher, une fois lavés et peignés. Elle s’en souvient, car il fait chaud pour cette fin d’avril, et qu’avant que le carillon de l’église n’interrompe sa rêverie, elle est assise dans un rayon de soleil en bordure de la cour, en train de sucer un noyau de cerise (une des premières de la saison) et de tendre une mèche de ses cheveux à la lumière pour voir s’ils ont commencé à foncer ou s’ils sont encore humides, tout simplement.

De l’avis de sa mère, Maria se fait trop vaniteuse, alors même qu’elle la force à se coucher une fois par semaine avec de l’argile dans les cheveux dans l’espoir d’estomper leur éclat aveuglant. De ce qu’en sait Maria, le procédé est sans effet. Au contraire, même, sa crinière semble flamboyer toujours plus. »

Impressions

Après mon coup de cœur pour La vie invisible d’Addie Larue, mes attentes étaient hautes concernant le dernier roman de V.E. Schwab. Ce fut au final une bonne lecture, sans toutefois être un coup de cœur. Je m’attendais en effet à une revisite beaucoup plus originale de la figure du vampire et c’est ce manque d’originalité qui m’a un peu déçue. Il n’en demeure pas moins que V.E. Schwab propose une revisite féminine, féministe et lesbienne du mythe du vampire et, en cela, c’est une totale réussite.

Au menu : trois héroïnes marquantes que l’on suit alternativement, nous baladant entre l’Espagne de 1521, et les États-Unis de 2019, en passant par l’Italie ou encore l’Angleterre. Trois femmes qui vont tour à tour devenir des vampires et vivre leur nouvel état de manière plus ou moins différente. Comme dans La vie invisible d’Addie Larue, V.E. Schwab nous parle d’immortalité, du temps qui passe, de liberté, de féminisme, d’amour, et des souvenirs qu’on laisse derrière soi. L’ambiance du livre est envoûtante, oscillant entre ombre et lumière, entre scènes douces et scènes violentes. Qui de Maria, Charlotte ou Alice préférerez-vous ?

Quand nos os retourneront à la terre – V.E. Schwab- Juin 2025 – Lumen – Traduit de l’anglais (USA) par Mathilde Tamae-Bouhon et Ombeline Marchon – Couverture réalisée par Artem Chebokha

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Comme l’exigeait la forêt – Premee Mohamed

04 mercredi Juin 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Fantasy, Romans étrangers

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Les premières phrases

« L’aube n’était pas encore levée quand ils vinrent la chercher.

Véris s’arracha à son lit dans les profondeurs d’un matin maritime, avec la lumière bleu profond qui inondait la petite maison, sans trace de soleil ; elle nagea, lui semblait-il, vers la lampe du couloir pour y porter une allumette ondoyante qui flambait mal ; elle descendit l’escalier à la nage.

La porte d’entrée cognait dans son chambranle à chaque coup, et des éclats de bois et de peinture s’en détachaient, comme si les visiteurs invisibles, au lieu de frapper, l’attaquaient avec un bélier. Elle était fermée de l’intérieur, mais les verrous et les barres commençaient à céder quand elle arriva. Elle l’ouvrit à la hâte, avec force jurons adressés aux clés trop vieilles, et écarta le battant. »

Impressions

Oserez-vous pénétrer dans les bois de l’Ormévère d’où nul ne revient ? Seule Véris Ronce y est déjà allée et en est revenue indemne, il y a des années de cela… Et voilà que le tyran lui ordonne d’y retourner car ses deux précieux enfants s’y sont perdus. Sa mission : les retrouver et les ramener, sinon le tyran fera tuer ses proches et tout son village… On ne peut rien refuser au tyran, alors Véris noue fermement ses cheveux, glisse dans sa poche un cube de charbon, une châtaigne et une petite sculpture en bois, et s’enfonce dans ces bois maudits. Il lui faudra faire attention aux créatures hideuses, aux apparences souvent trompeuses, à ce qui donne faim ou à ce qui fait peur… Et surtout, surtout, il lui faudra conserver son calme, et respecter les règles de ce lieu : ne pas couper de bois vivant, ne pas faire couler le sang d’un animal, accepter un échange si nécessaire, ne jamais négocier, ne jamais accepter de « cadeau ».

Comme j’ai aimé cette histoire aux allures de contes, à la fois poisseuse, envoûtante et effrayante, traitant de la domination des puissants, et du deuil. Une très bonne lecture !

Comme l’exigeait la forêt – Premee Mohamed – Mai 2025 – L’Atalante – Traduit de l’anglais par Marie Surgers – Couverture réalisée par Veronica Park

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La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor

12 lundi Mai 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

« Quelle histoire vous intéresse, au juste ?

Honnêtement, je ne vois pas trop. Même après tout ce qui s’est passé, Zelu sera toujours Zelu pour moi, point barre. Ce que vous croyez savoir sur elle n’est que pure invention. La vie est courte. La fortune, éphémère. La notoriété, un simple tourbillon de poussière. Ce sont les gens qui rêvent et s’imaginent des choses lorsqu’ils prononcent votre nom, comme si c’était un objet tangible – ce qu’il n’est pas. Un nom n’est rien de plus qu’un nom. Un son.

Ce qui compte, c’est la famille. Sans famille, vous n’êtes rien. Rien qu’un débris qui chute à travers l’espace. Ni vu, ni connecté, ni collecté – inconnu, quel que soit le niveau de votre célébrité.

Zelu fera toujours partie de notre famille. Elle sera toujours ma sœur. Quoi qu’il advienne. »

Impressions

Avec La mort de l’auteur, Nnedi Okorafor propose un roman de SF qui devrait plaire aussi bien aux amateurs du genre qu’aux néophytes en la matière. Elle aborde en effet principalement la question de la création puis de l’appropriation d’une œuvre littéraire par ses lecteurs (le fameux concept de la mort de l’auteur de Roland Barthes). En ce sens, ce roman n’est pas sans rappeler des thématiques abordées par R.F. Kuang dans son thriller Yellowface.

Ici, Nnedi Okorafor construit son récit autour de trois niveaux de narration : le premier nous fait suivre le quotidien de Zelu, jeune femme paraplégique d’origine nigériano-américaine qui va subitement connaître le succès avec son roman de SF Robots rouillés ; le second nous propose des interviews de membres de sa famille ; le troisième nous transporte entre les pages de son roman Robots rouillés, aux côtés du robot Ankara et d’IA fantômes. Si les interviews des membres de sa famille m’ont au final peu intéressée (je dois dire que j’ai détesté quasiment toute sa famille !), les deux autres modes narratifs sont prenants, même si j’attendais un peu plus de la partie axée sur les robots et les IA.

Les thématiques abordées sont en tout cas passionnantes : handicap, IA, processus créatif, appropriation d’une œuvre par le public une fois publiée, rapport au corps, tolérance, empathie, humanité… L’héroïne est particulièrement émouvante dans ses questionnements et sa volonté de s’approprier son propre corps, d’oser faire des choix (même risqués), d’aller au bout de ses rêves en dépit du jugement des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup d’appréhension et d’énervement face à ce qui lui arrivait, en particulier les réactions de sa famille face à ses choix. Le regard des autres (aussi bien des inconnus que de ses proches) sur son handicap est particulièrement bien décrit et révoltant. Ce fut au final une lecture assez éprouvante pour mes nerfs mais que je ne regrette pas.

Une citation marquante :
« Elle adore la science-fiction et lit goulûment. C’est d’ailleurs elle qui m’a expliqué en quoi ce genre littéraire est si important. En quoi il aborde la différence, permet de voir davantage, d’examiner la nature humaine et d’inventer demain. Sa seule existence m’a aidé à évoluer en tant qu’homme et en tant que personne. »

La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor – Mars 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (USA) par Fabien Le Roy – Couverture réalisée par Victor Lejeune

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Chlorine – Jade Song

05 lundi Mai 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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Argyll, body horror, chlorine, conseils de lecture, Critique de livre, Fantastique, idées de lecture, Jade Song, lecture, Livre, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Vous n’êtes pas ici de votre plein gré. Vous êtes ici car je vous ai d’abord désirés. Je vous ai attirés à moi en usant intentionnellement de mes charmes : ma beauté éthérée, mon chant de sirène, mes tablettes de chocolat, ma queue d’écailles brodées dans la chair.

Oubliez tout ce que l’on vous a appris sur les sirènes. Cela fait trop longtemps que vous êtes gavés de contes de fées « tous publics », expurgés du sang et de la crasse de leurs versions originelles par des employés en costard. »

Impressions

Dès les premières phrases de son roman, Jade Song prévient ses lecteurs : Chlorine ne sera pas un conte de fées et son héroïne Ren Yu ne sera pas une sirène telle Ariel dans le dessin animé des studios Disney. Ici, les sirènes saignent, transpirent, se gavent de plats protéinés, font de la muscu, pleurent et souffrent en cachette, se tiennent bien droites et fières devant les autres. Car pour accéder au bonheur, il faut tout donner. Ren Yu l’a bien compris depuis toute petite : pour faire le bonheur de ses parents, elle donnera tout pour devenir la meilleure nageuse de son équipe, et ainsi décrocher une bourse d’études et être acceptée dans les meilleures universités du pays. Même si, pour cela, elle doit suivre les ordres insensés de son entraîneur, subir le mépris de ses camarades, subir les regards trop appuyés des hommes sur son corps parfait.

Lire Chlorine, c’est ressentir l’odeur du chlore imbibant la vie de Ren, souffrir à ses côtés comme en apnée. C’est surtout ressentir les bouleversements de l’adolescence, la dureté de la compétition sportive de haut niveau, les souffrances du corps féminin. Jade Song décrit tout cela de façon crue et réaliste, elle parle de règles, de tampons, de poils, de douleurs pelviennes, d’endométriose, de tout ce qui reste trop souvent tu et caché, alors que c’est la réalité. Chlorine fait l’effet d’une claque. C’est une lecture étouffante, malaisante, mais c’est aussi une lecture hypnotique et libératrice qui parle du désir d’être soi malgré les préjugés, de la transformation d’un corps pour pleinement se sentir soi-même. Un livre de body horror que je ne suis pas prête d’oublier…

Jade Song – Chlorine – 14 Mai 2025 – Argyll – traduit de l’anglais (USA) par Marie Koullen – Couverture réalisée par Anouck Faure

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Le Livre des Portes – Gareth Brown

24 jeudi Avr 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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Les premières phrases

« Chez Kellner Books, dans le quartier new-yorkais de l’Upper East Side, quelques minutes avant sa mort, John Webber lisait Le Comte de Monte-Cristo. Il était assis à sa place habituelle au centre de la librairie, son manteau soigneusement plié sur le dossier de sa chaise, le roman ouvert sur la table devant lui. Il s’interrompit un instant pour boire une gorgée de son café et referma le livre en y glissant un marque-page en cuir souple. »

Impressions

J’avais déjà repéré ce livre à sa sortie en VO. C’est donc sans grande surprise que je me suis jetée sur sa version française publiée par Sonatine. Si la couverture et le jaspage sont déjà très prometteurs, sachez que l’histoire a su combler toutes mes attentes de lectrice. Car, à mon sens, Le Livre des Portes est le roman parfait pour tous les passionnés de lecture. C’est un roman merveilleux que je n’avais aucune envie de refermer (mais bon, il faut bien aller travailler de temps en temps…) et que je rouvrais avec un immense plaisir. Imaginez : une jeune libraire se voit remettre un petit livre magique, capable de la transporter là où elle le souhaite, rien qu’en ouvrant une porte… Mais évidemment, comme tout objet magique, il comporte des risques…

J’ai tout adoré dans ce roman : l’idée de départ, les thèmes abordés (à commencer par le voyage dans le temps et la magie des livres bien sûr), tout comme les personnages auxquels je me suis fortement attachée. Que vous soyez libraire, bibliothécaire, ou encore lecteur assidu, vous ne pourrez qu’avoir un coup de foudre pour ce roman de Gareth Brown. Un roman fantastique tout simplement merveilleux !

Gareth Brown – Le Livre des Portes – Avril 2025 – Sonatine – traduit de l’anglais (Écosse) par Julie Sibony

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The Sword of Kaigen – M.L. Wang

14 lundi Avr 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

« L’ascension vers le lycée était éprouvante. Huit cent vingt et une marches. Mamoru avait compté une fois en montant, ce qui n’était pas facile quand on devait se concentrer pour ne pas basculer du haut d’une montagne. Pour la plupart des combattants de quatorze ans, ce chemin sinueux mettait les nerfs à rude épreuve, mais Mamoru, avec ses jambes souples et son énergie débordante, se réveillait chaque matin impatient de relever ce défi. »

Impressions

Envie d’un one-shot de Dark Fantasy d’inspiration japonaise, à la fois inventif, sanglant et émouvant ? Découvrez The Sword of Kaigen ! Suivez la famille Matsuda (une lignée de guerriers) alors qu’un danger approche pouvant bien faire basculer sa foi en l’Empire. Surtout, allez à la rencontre de Misaki, une héroïne comme on en voit rarement en Fantasy (adulte et mère de famille), de son fils Mamoru, et de son mari, Takeru. Des personnages fouillés et plein de failles qui resteront à jamais dans mon cœur !

Cette lecture forte en émotions oscille entre scènes familiales et scènes de combats, entre passé et présent, le tout avec un petit côté « Avatar, le dernier maître de l’air » mais en version résolument adulte. Une pépite de Fantasy, riche en surprises, que j’ai pris un plaisir fou à lire !

Seul bémol : la présence de nombreuses coquilles. C’est vraiment dommage compte tenu de la qualité du texte et de sa traduction.

M.L. Wang – The Sword of Kaigen – Février 2025 – Calix – traduit de l’anglais par Emmanuel Chastellière

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Le temps d’après – Jean Hegland

22 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

« Commencer une histoire c’est comme plonger dans une rivière, c’est ce que dit tout le temps Nell, c’est comme sortir une main en coupe toute dégoulinante de l’eau fraîche puisée dans ses flots. Voici un nouveau présent, dit une nouvelle histoire. Bois à longs traits et laisse-le te remplir.

Eva dit qu’une histoire qu’on raconte est une histoire morte. Elle dit que chaque nouvelle seconde est une étincelle qui absorbe la chose qu’elle éclaire, elle dit qu’une histoire est juste ce qui reste après que cet éclat lumineux a été réduit en cendres. Comme un pot modelé en argile crue et cuit au feu, Eva dit qu’une histoire peut être une chose utile, et peut être belle, mais qu’elle n’est vraiment précieuse que parce qu’elle repose sur autre chose. »

Impressions

J’ai toujours un peu d’appréhension en commençant la suite d’un livre coup de cœur… Surtout quand, comme ici, elle est écrite des années après. Reprenant l’histoire de Nell et Eva quinze après la fin de Dans la forêt, Jean Hegland nous embarque dès les premières lignes dans la tête de Burl, leur enfant. Et j’ai immédiatement été transportée – et bouleversée – par Le temps d’après.

Jean Hegland est une merveilleuse autrice, à la plume magnifique et inventive. Ayant toujours vécu dans la forêt avec ses deux mères, Burl a ainsi des mots bien à lui, la vie qu’ils mènent en autarcie au plus proche de la nature les ayant conduits à transformer ou à inventer des mots collant au mieux à ce temps d’après. Ce nouveau langage a du sens et, passée la surprise des premières pages, on s’y habitue très vite, d’autant que ces nouveaux mots sont beaux et nous bercent agréablement, tel le « pop-pop » du feu crachotant, le cocon du « noutrois », les histoires « chutchutées » à la nuit tombée sous un ciel plein d’étoiles. Leur manière de vivre au plus près de la nature est pleine de respect envers le vivant. Reste que Burl, bien qu’heureux de sa vie, a la curiosité des enfants. Lui qui n’a jamais vu d’autres hommes, a soif de rencontrer d’autres gens, de se faire des amis et de partager des histoires avec eux. Et cette envie pourrait bien bouleverser leur petit cocon…

Ce roman est juste magnifique. La description d’un simple verger en fleurs a su me tirer des larmes au coin des yeux. Burl, Eva et Nell resteront à jamais dans mon cœur, tout comme la Forêt, ses saisons et les êtres vivants qui la composent.

Jean Hegland – Le temps d’après – Janvier 2025 – Gallmeister – traduit de l’américain par Josette Chicheportiche

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