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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Des Ombres sur le Foyer – Judith Merril

17 lundi Nov 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Argyll, conseils de lecture, Critique de livre, Des Ombres sur le Foyer, idées de lecture, Judith Merril, lecture, Livre, quoi lire, roman, SF, SFFF

Les premières phrases

« Plusieurs bombes atomiques d’origine inconnue sont tombées dans le port de New York et ses abords cet après-midi. La première explosion a eu lieu vers 13h15, heure locale, et a été suivie d’autres déflagrations pendant environ une demi-heure. Nous savons qu’aucune bombe n’a été larguée après 14 heures. Des témoins rapportent que la première ogive a explosé sous l’eau à l’embouchure de l’East River, touchant la navigation portuaire de New York et Brooklyn, et endommageant considérablement une grande partie de la pointe inférieure de l’île de Manhattan. Pour le moment, aucune déclaration officielle n’a été faite… »

Impressions

J’ai dévoré ce roman de SF se passant aux États-Unis après une attaque nucléaire. L’autrice Judith Merril se focalise sur une femme tentant de comprendre l’impact de la catastrophe sur son quotidien et celui de ses deux filles, en l’absence de son mari dont elle n’a plus de nouvelles depuis son départ le matin.

Écrit en 1950, ce roman (le premier de l’autrice) dénonce les biais d’une société patriarcale où les femmes n’ont leur place qu’au sein du foyer et où le racisme est prégnant. Ne vous attendez pas à un livre rempli d’actions. Ici, l’autrice nous propose plutôt de traiter un événement dramatique du point de vue d’une famille : la mère Gladys, ses deux filles de 15 et 5 ans, et sa bonne, Veda. Il s’agit quasiment d’un huis clos : tout (ou presque) a lieu au sein de leur maison. Les nouvelles se font via la radio. Seules les équipes de sécurité ont le droit de circuler dans la ville et d’aller à la rencontre des habitants. Comment, dans ce contexte, savoir ce qu’il se passe réellement dehors ? Comment connaître la dangerosité de la situation ? À qui faire confiance : aux membres de la sécurité ? au personnel médical ? Bien que le roman date de la guerre froide, il aborde des sujets toujours d’actualité : le danger d’être un lanceur d’alertes, la toute puissance des canaux d’informations officiels et des forces de l’ordre, le délabrement des organismes de santé, le racisme…

C’est assurément un texte qui fait réfléchir et qui fait froid dans le dos. Un grand merci aux éditions Argyll pour cette traduction, réalisée par Alexane Bébin. À noter également : la préface et la postface de DoctriZ, qui permettent de comprendre toute la portée de ce texte.

Des Ombres sur le Foyer – Judith Merril – Argyll – Octobre 2025 – Traduit de l’anglais par Alexane Bébin – Couverture réalisée par Xavier Collette

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Une très bonne hérétique – Becky Chambers

13 lundi Oct 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Becky Chambers, conseils de lecture, Critique de livre, idées de lecture, lecture, Livre, nouvelles, quoi lire, roman, science fiction, SF, Une très bonne hérétique

Les premières phrases

« Comme Théa venait de voir l’œuvre de sa vie partir à la décharge, l’idée d’enfreindre les lois interplanétaires la dérangeait moins que d’habitude. Elle aspergeait généreusement sa combinaison de phéromones gribbettes, en espérant avoir choisi le bon mélange. À l’aide, disait la bonbonne. »

Impressions

Lire un roman de Becky Chambers, c’est s’assurer une parenthèse de douceur dans l’espace, tout en éprouvant tout un tas d’émotions remuant le cœur. Ici, la reine de la SF nous propose cinq nouvelles mettant les femmes à l’honneur. Ces femmes se retrouvent toutes face à un choix qui décidera de leur avenir, professionnel ou personnel, mais aussi, pour certaines, de celui du reste de l’univers. Becky Chambers nous fait ressentir leurs doutes, leurs faiblesses et leurs forces. Ça remue les tripes tout en douceur, et on se demande ce que l’on aurait fait à leur place… Quant à la dernière nouvelle, qui donne son nom au recueil, elle fait partie de mes préférées. Car on a le plaisir de se retrouver dans l’univers de sa saga des Voyageurs, en compagnie d’un Sianat enfant, sur le point de passer à l’âge adulte et donc de se transformer en paire. Cette nouvelle bouleversante m’a profondément touchée. Lisez donc ce recueil de nouvelles ! Un vrai baume au cœur qui redonne un peu foi en l’humanité.

Une très bonne hérétique – Becky Chambers – L’Atalante – Octobre 2025 – Traduit de l’anglais par Marie Surgers – Illustration de couverture réalisée par Nicolas Sarter

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Échos stellaires – David Bry

08 lundi Sep 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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Les premières phrases

« Les étoiles blanches, rouges, jaunes ou bleues, innombrables, illuminent l’infini de l’espace. Entre elles, des nuages de gaz et de poussières créent de colossales créatures de mille couleurs, de gigantesques spirales pâles, de titanesques doigts autour de soleils depuis longtemps éteints, autour de milliers de milliards de mondes hors d’atteinte pour l’homme.

Le silence, au cœur de tout cela, est abyssal. »

Impressions

Enfant, j’étais fan de Star Wars, les trois films sortis entre 1977 et 1983. Je les regardais en boucle tellement j’adorais ça (en VHS à l’époque, oui oui…). Et je me souviens encore du bonheur que c’était de les visionner encore et encore. Et bien, figurez-vous que la lecture d’Échos stellaires m’a fait éprouver les mêmes sensations !

Prenez une planète vivant sous le joug d’un milliardaire tyrannique, exploitant les habitants pour extraire les précieux « chronons », d’étranges particules aussi belles que dangereuses. Ajoutez à cela une troupe de rebelles bien décidés à renverser la situation, des IA ultra-performantes, et une histoire d’amour bouleversante, et vous obtenez un space opera totalement addictif, bourré d’actions et d’émotions.

Pour sa première incursion en SF, David Bry s’en sort avec brio. Que ce soient les réflexions autour des chronons et de leurs mystérieuses propriétés, celles sur l’utilisation des IA, ou encore celles sur le deuil et la recherche de liberté, le propos est passionnant. C’est au final un livre qui devrait également plaire aux personnes ne lisant pas habituellement de SF, l’histoire se vivant comme une aventure ultra-divertissante dans l’espace . Mais attention aux émotions ! Car, comme à son habitude, David Bry a le don d’écrire avec justesse des scènes bouleversantes, qui, je dois l’avouer, m’ont de nouveau fait verser une petite larme… Signe qu’Échos stellaires m’a beaucoup plu.

Échos stellaires – David Bry – 25 septembre 2025 – Outrefleuve – Couverture réalisée par Pascal Casolari

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Entre autres univers – Emet North

18 lundi Août 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, Denoël, Emet North, Entre autres univers, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« Voici ce dont je me souviens le mieux des mois que j’ai passés à chercher la matière noire : il est des choses dans l’univers qu’on ne peut percevoir qu’en en détournant les yeux. C’est ce que m’a dit le professeur qui dirigeait le laboratoire lorsqu’il m’y a accueillie le premier jour, et je me rappelle avoir pensé : oui, évidemment, et ç’a été une révélation pour moi parce que, à l’époque, le monde me semblait n’avoir aucun sens. »

Impressions

J’aime les ovnis littéraires, et Entre autres univers en est un parfait exemple. Résumer ce roman kaléidoscope reviendrait à trop vous en dire et à vous ôter le plaisir de la découverte. Sachez juste avant de l’ouvrir que ce livre est original, déroutant, fascinant et planant, qu’il vous conduira sur les pas d’une jeune femme, Raffi, pas bien ni dans sa tête ni dans son corps (mais qui l’est vraiment ?). Vous la suivrez d’une ligne temporelle à une autre, chapitre après chapitre.

Ce livre parle de nos choix, des regrets et des remords qui pèsent lourds sur les épaules, d’identité, de deuil, de dépression, de destruction et de reconstruction, du pardon, de courage et de résilience, d’amitié et d’amour. Vous y croiserez Britt, Alice, Caleb, Graham, Miko ou encore Kay, telles des étoiles dans les vies de Raffi. Vous y lirez des phrases qui resteront longtemps en vous : « Peut-être devrions-nous construire à la tristesse un endroit où vivre » ; « Peut-être que si je comprends la matière noire et le ciel nocturne, je comprendrai aussi comment me lever le matin. » Laissez-vous à votre tour envoûter par ce premier roman déroutant !

Entre autres univers – Emet North – Mai 2025 – Denoël – Traduit de l’anglais (USA) par Gilles Goullet – Couverture réalisée par Pascal Guédin

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The Surviving Sky – Kritika H. Rao

02 samedi Août 2025

Posted by Aurélie in Fantasy, Romans étrangers, SF

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Albin Michel Imaginaire, conseils de lecture, Critique de livre, Fantasy, idées de lecture, Kritika H.Rao, lecture, Les Survivants du Ciel, Livre, post-apo, quoi lire, roman, SF, The rages trilogy, The surviving sky, Titan Books

Les premières phrases

« The bracken didn’t react to Ahilya as it should have. She tried again, drawing her desire for the leaves to part to a single point. « Open. I want to see. »

It was unnatural – eerie almost – how defiant the plants were. It was as if her limbs refused to move despite the command of her mind.

She stood alone on a wide curving terrace of her airborne city, Nakshar. « 

Impressions

Ce premier tome d’une trilogie est un parfait mélange de Fantasy et de SF. Dans un monde soumis aux colères de la nature, les derniers rescapés de l’humanité se sont réfugiés dans des cités végétales flottant dans les airs grâce à la magie des architectes (la trajection). Si son mari Iravan fait partie de la caste des architectes, Ahilya n’a que peu de poids au sein de la communauté, n’étant qu’une simple archéologue. Et sa frustration est grande !

J’ai adoré l’univers créé par l’autrice, s’inspirant de la culture hindouiste et mélangeant habilement fantasy et post-apo. Le système de magie est particulièrement original et bien trouvé. Quant aux personnages, ils sont totalement imparfaits et ça fait du bien de sortir de l’image souvent trop lisse et manichéenne du héros ! Je n’avais qu’une hâte en lisant ce roman : découvrir l’origine de leur mode de vie flottant, la source de la magie des architectes, et la nature des Yakshas, sorte d’animaux géants semblant résister inexplicablement aux ouragans chroniques. Sachez d’ailleurs que toutes les réponses seront apportées dans ce premier tome, évitant ainsi toute frustration !

Il sort en VF le 27 août 2025 chez Albin Michel Imaginaire (traduit par Florence Bury, et illustré par Didier Graffet), sous le titre Les Survivants du Ciel. Et je ne peux que vous conseiller de le lire pour son originalité. Pour ma part, je vais de ce pas me procurer le tome 2 en VO…

The Surviving Sky – Kritika H. Rao – Juin 2023 – Titan Books

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La grande verdure – Lucie Heder

14 lundi Juil 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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émotions, conseils de lecture, Critique de livre, futur, idées de lecture, la grande verdure, La Volte, lecture, Livre, Lucie Heder, quoi lire, roman, SF

Les premières phrases

« Pas un nuage dans le ciel aujourd’hui. Le soleil tape comme il n’a pas tapé depuis des semaines. Pas de vendur, pas de poussière pour m’encrasser les poumons ni pour me dissimuler. Je n’arrive pas à sortir de cette benne en métal où j’ai passé la nuit, roulée en boule contre des tissus qui me protègent de moins en moins de la chaleur. Je suis bloquée dans ce quartier, je tourne en rond. C’est pas une vie d’errer comme ça, sans endroit où je puisse rester plus de quelques heures. Je suis tout ankylosée, si seulement je pouvais déplier mon corps. Mais hors de question de sortir d’ici sans savoir où aller. Je ne me ferai pas repérer par un têtard, je ne me laisserai pas humilier une fois de plus. Qu’est-ce que je donnerais pas pour une bassine d’eau claire, ça me rafraîchirait les idées ! Mais les bassines d’eau claire, à la grande verdure, il n’y en a que pour les plantes. Car chaque conversation est une plante. L’eau est précieuse, on ne la gaspille pas juste parce qu’on passe une mauvaise journée. « 

Impressions

Ce roman sort le 4 septembre chez La Volte et je ne peux que vous conseiller de vous précipiter dessus à sa sortie ! Dans le futur imaginé par l’autrice Lucie Heder, l’effondrement de notre société actuelle n’est finalement qu’un grand début. Malgré les crues et les vents de poussière, des communautés se reconstruisent. A l’instar de la grande verdure, cette communauté vivant en hauteur et ayant créé une forme de communication et de gestion des émotions par les plantes. Reste que Lierre ne s’y sent pas à sa place. Elle en a marre de devoir se taire, de devoir calfeutrer sa colère, et de se conformer à cette forme de communication restreinte. Elle part donc et croise un électron libre, Sable, qui, au contraire de la grande verdure, déborde d’émotions.

Ce roman est beau, original, et la plume est superbe. Lucie Heder y parle avec justesse de gestion et de contrôle des émotions, de manières de vivre ensemble, de survivalisme, de cohabitation avec une nature indomptable. Et puis, ça fait du bien de lire des autrices proposant des visions de futurs possibles, ouverts et vivables, malgré tout.

La grande verdure – Lucie Heder – Septembre 2025 – La Volte – Couverture de Zariel

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Re:Start – Katia Lanero Zamora

10 mardi Juin 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans français, SF

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Les premières phrases

« Calliste est presque prête. Il ne lui reste plus qu’à monter la fermeture Éclair de sa robe. Mais une fois le tissu de soie blanche plaqué sur les courbes de son corps, elle commence à paniquer. Elle déteste cette matière ; elle trahit chaque imperfection. Elle oblige chaque Lumineuse à se présenter dans sa plus grande vulnérabilité aux membres de la Communauté.

Règle n°7 : se regarder sans complaisance.

Calliste s’offre à son propre regard en prenant la pose devant le miroir de sa chambre. »

Impressions

Si j’aimais déjà beaucoup cette collection de novellas, je crois bien que Re:Start en devient mon titre préféré. Je l’ai dévoré (sans mauvais jeu de mots !). Voici une lecture sans pitié, entre SF et body horror. Vous avez aimé Sweet Harmony de Claire North ? Vous adorerez Re:Start de Katia Lanero Zamora ! Attention toutefois, ce texte traite de sujets particulièrement délicats. N’hésitez donc pas à consulter les thèmes abordés, indiqués à la dernière page du livre. Pour ma part, je m’y suis lancée les yeux fermés et je dois dire que le prologue m’a fait l’effet d’une bonne gifle. Le ton est donné dès le début et pourtant, malgré la violence et la crudité de nombreuses scènes, je n’ai pas pu lâcher ce titre avant d’en connaître le dénouement.

Re:Start-ville, c’est une communauté de femmes souhaitant devenir la meilleure version d’elles-mêmes. Comprenez par là : avoir un corps « parfait ». Pour y parvenir, elles doivent suivre un programme strict, à base de sports, de gélules minceur et autres produits miraculeux destinés à les rendre heureuses et (surtout) belles. On le comprend dès le prologue : ce semblant de paradis dédié à la féminité peut vite devenir un enfer pour quiconque ne supporte plus les règles de la communauté… Avec cette novella, Katia Lanero Zamora fait tout simplement la critique de notre société où le corps féminin est trop souvent scruté, critiqué, analysé, pesé et soupesé (par les autres comme par soi-même). De quoi donner à chacune matière à réflexion sur la perception de notre corps et le rapport induit à l’alimentation… Une novella glaçante et percutante !

Re:Start – Katia Lanero Zamora – Mai 2025 – Argyll, collection RéciFs – Couverture réalisée par Anouck Faure

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Soma – Floriane Soulas

28 mercredi Mai 2025

Posted by Aurélie in Romans français, SF

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Ailleurs & Demain, conseils de lecture, Critique de livre, Floriane Soulas, IA, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, Robert Laffont, roman, science fiction, SF, Soma, transhumanisme

Les premières phrases

« Debout sur le toit d’un bâtiment anonyme, rincée par la pluie, Risa se retourne une dernière fois sur les rues grises éclaboussées par les seules lumières des néons. Sous ses pieds, Neolutetia semble s’étirer à l’infini. Une ville de couleurs agressives et de dédales sous un ciel enfumé par les cheminées des usines. L’air y sent le métal rouillé, le parfum des simurêves et de l’opium que fument les Virtualiens, l’urine et les déchets.

Au loin, sur la butte, elle aperçoit les tours immenses de Méchatédrale. Ses arches et ses dômes paraissent jaillir d’un autre temps, lorsque l’on ne vénérait pas uniquement la capacité à ne pas succomber à la psychose et à encaisser des modifications corporelles absurdes. Elle prend un moment pour respirer, pour se préparer à quitter cette ville qui ne dort jamais, ne s’éteint jamais, et enfin retrouver la quiétude de l’Enclave. »

Impressions

J’aime de plus en plus le format de la novella ! Dernier coup de cœur en date, Soma de Floriane Soulas, autrice que j’adore et qui a le don de se renouveler à chaque nouvelle parution. Ici, elle se lance dans un univers cyberpunk respectant tous les codes du genre ! On y suit Risa, habitant dans la ville futuriste de Neolutetia, la seule cyborg à pouvoir se connecter à n’importe quelle interface homme-machine, avec l’aide de son IA Oni (dotée d’un masque de démon japonais) et de son logiciel traqueur Vor. Elle vit et travaille pour l’Enclave, un refuge pour tous les délaissés de la société, jusqu’au jour où elle fait une découverte pour le moins dérangeante…

Comme à son habitude, Floriane Soulas n’épargne pas ses personnages, encore moins ses lecteurs. La misère humaine, la cruauté, les inégalités, la violence envers les femmes sont au cœur de son récit. En seulement quelques pages, elle parvient à faire souffler un vent de révolte et à nous faire serrer les poings. Et puis, Risa est un personnage auquel on s’attache profondément, comme si on la connaissait depuis longtemps et que l’on ressentait ses douleurs et ses déchirements. Un tour de force dans ce format court qu’est la novella ! C’est donc avec une grande justesse que Floriane Soulas nous propose cette histoire cyberpunk féministe et sur(ré)voltée autour du transhumanisme et de ce qui fait de nous des êtres humains uniques. Je ne peux que vous conseiller de lire cette novella et de découvrir cette collection « Ailleurs & Demain » qui propose des textes courts de qualité.

Soma – Floriane Soulas – Mai 2025 – Robert Laffont (collection Ailleurs & Demain) – Couverture réalisée par Olivier Laude

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La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor

12 lundi Mai 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

« Quelle histoire vous intéresse, au juste ?

Honnêtement, je ne vois pas trop. Même après tout ce qui s’est passé, Zelu sera toujours Zelu pour moi, point barre. Ce que vous croyez savoir sur elle n’est que pure invention. La vie est courte. La fortune, éphémère. La notoriété, un simple tourbillon de poussière. Ce sont les gens qui rêvent et s’imaginent des choses lorsqu’ils prononcent votre nom, comme si c’était un objet tangible – ce qu’il n’est pas. Un nom n’est rien de plus qu’un nom. Un son.

Ce qui compte, c’est la famille. Sans famille, vous n’êtes rien. Rien qu’un débris qui chute à travers l’espace. Ni vu, ni connecté, ni collecté – inconnu, quel que soit le niveau de votre célébrité.

Zelu fera toujours partie de notre famille. Elle sera toujours ma sœur. Quoi qu’il advienne. »

Impressions

Avec La mort de l’auteur, Nnedi Okorafor propose un roman de SF qui devrait plaire aussi bien aux amateurs du genre qu’aux néophytes en la matière. Elle aborde en effet principalement la question de la création puis de l’appropriation d’une œuvre littéraire par ses lecteurs (le fameux concept de la mort de l’auteur de Roland Barthes). En ce sens, ce roman n’est pas sans rappeler des thématiques abordées par R.F. Kuang dans son thriller Yellowface.

Ici, Nnedi Okorafor construit son récit autour de trois niveaux de narration : le premier nous fait suivre le quotidien de Zelu, jeune femme paraplégique d’origine nigériano-américaine qui va subitement connaître le succès avec son roman de SF Robots rouillés ; le second nous propose des interviews de membres de sa famille ; le troisième nous transporte entre les pages de son roman Robots rouillés, aux côtés du robot Ankara et d’IA fantômes. Si les interviews des membres de sa famille m’ont au final peu intéressée (je dois dire que j’ai détesté quasiment toute sa famille !), les deux autres modes narratifs sont prenants, même si j’attendais un peu plus de la partie axée sur les robots et les IA.

Les thématiques abordées sont en tout cas passionnantes : handicap, IA, processus créatif, appropriation d’une œuvre par le public une fois publiée, rapport au corps, tolérance, empathie, humanité… L’héroïne est particulièrement émouvante dans ses questionnements et sa volonté de s’approprier son propre corps, d’oser faire des choix (même risqués), d’aller au bout de ses rêves en dépit du jugement des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup d’appréhension et d’énervement face à ce qui lui arrivait, en particulier les réactions de sa famille face à ses choix. Le regard des autres (aussi bien des inconnus que de ses proches) sur son handicap est particulièrement bien décrit et révoltant. Ce fut au final une lecture assez éprouvante pour mes nerfs mais que je ne regrette pas.

Une citation marquante :
« Elle adore la science-fiction et lit goulûment. C’est d’ailleurs elle qui m’a expliqué en quoi ce genre littéraire est si important. En quoi il aborde la différence, permet de voir davantage, d’examiner la nature humaine et d’inventer demain. Sa seule existence m’a aidé à évoluer en tant qu’homme et en tant que personne. »

La mort de l’auteur – Nnedi Okorafor – Mars 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (USA) par Fabien Le Roy – Couverture réalisée par Victor Lejeune

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Le Passeur de Prospera – Justin Cronin

01 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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Les premières phrases

« C’est au lever du jour qu’elle sort sans bruit de la maison. L’air est frais ; des oiseaux chantent dans les arbres. Partout, le bruit de la mer, le grand métronome du monde, bat la cadence sous un ciel velouté d’étoiles disparaissant peu à peu. Vêtue de sa pâle chemise de nuit, elle arpente le jardin. Son pas n’a rien d’hésitant ; il est simplement calme, presque serein. Elle doit vraiment ressembler à un fantôme, cette silhouette solitaire qui circule parmi les parterres de fleurs, les fontaines gargouillantes, les haies parfaitement taillées – au point qu’on pourrait se couper dessus. Derrière elle, la maison est aussi sombre qu’un monolithe, mais ses fenêtres orientées vers la mer vont bientôt s’embraser de lumière.

Ce n’est jamais simple de quitter une vie, une demeure. »

Impressions

Ayant beaucoup aimé sa précédente trilogie Le Passage, j’étais curieuse de découvrir le nouveau roman de Justin Cronin, Le Passeur de Prospera.

J’ai globalement beaucoup apprécié ma lecture. Le début est particulièrement accrocheur, l’auteur nous propulsant sans aucune explication dans un lieu a priori idéal, caché du reste du monde, à l’abri de tout. Proctor y mène une vie tranquille, aux côtés de son épouse. Il apprécie son travail de passeur, consistant à accompagner les retraités jusqu’au ferry les menant sur une île pour y être « réitérés ». Tout se passe à merveille jusqu’au jour où il doit y conduire son père et que celui-ci lui murmure : « Le monde n’est pas le monde. Tu n’es pas toi. » Commencent alors une remise en question de ce monde paradisiaque et une quête de vérité.

Ce roman mystérieux révèle petit à petit ses clés. Quand on pense avoir tout compris, une révélation surgit, balayant au passage nos suppositions. Justin Cronin a su encore une fois créer une histoire passionnante. Seuls bémols : quelques longueurs, et je n’ai pas ressenti de réelle surprise quant aux révélations finales (je dois lire trop de SF !). Il n’en demeure pas moins que j’ai été happée par ce roman, à la fois addictif et émouvant.

Justin Cronin – Le Passeur de Prospera – Janvier 2025 – Robert Laffont – traduit de l’anglais (États-Unis) par Sébastien Guillot

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