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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Catégorie: Fantastique

Dans l’ombre de Paris – Morgan of Glencoe

24 lundi Nov 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Fantasy, Romans français

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conseils de lecture, Critique de livre, Dans l'ombre de Paris, Fantasy, Fées, Goater, idées de lecture, Japon, La dernière geste, lecture, Livre, Monarchie, Morgan of Glencoe, quoi lire, roman, uchronie, Urban fantasy

Les premières phrases

« Assise bien droite dans son fauteuil tendu de velours blanc, Yuri replaça sa mèche rebelle derrière son oreille. Du haut de ses douze ans juste sonnés, elle tenait son rang de princesse avec autant de dignité que n’importe quelle adulte.

– Dites-moi, Père, demanda-t-elle de sa voix réfléchie, quel spectacle allons-nous voir qui nécessite si étrange scène ? Je ne connais nul acteur, nul musicien qui puisse jouer sur l’eau…

– C’est qu’il ne s’agit ni d’une pièce, ni d’un concert, et encore moins d’un opéra, Yuri, répondit le seigneur Nekohaima en posant une main rassurante sur l’épaule de sa fille. Mais d’une leçon pour toi, une leçon sur certaines créatures et leur nature. Hmm. Et sans doute aussi sur la nature du vulgaire. »

Impressions

Cette lecture fut une très bonne surprise. Mélange d’uchronie et d’urban fantasy, Dans l’ombre de Paris nous transporte dans un univers moderne original où la Monarchie française règne en maître sur le monde au côté de l’Empire du Japon et du Sultanat Ottoman. Mais surtout, c’est un univers où les fées existent ! Des fées loin du cliché des contes : ici, ces créatures sont fortement inspirées des légendes celtes, à l’instar des Selkies et des feux follets. Craintes par les humains, elles sont cependant obligées de vivre cachées… Y sont abordés avec justesse des thèmes qui me sont chers : tolérance, consentement, droit à la différence, orientations sexuelles, richesse des cultures.

J’ai pris un plaisir fou à découvrir les lieux (en particulier l’Orient Express et les égouts de Paris) et les personnages (Yuri, Bran, Sir Edward…) créés par l’autrice bretonne Morgan of Glencoe. Je me suis d’ailleurs un peu trop attachée à certains… Quant à la fin, elle m’aura brisé le cœur…

Attention : n’oubliez pas de lire les pages se trouvant juste après les remerciements de l’autrice. En effet, il ne s’agit pas des premières lignes du tome 2 mais d’un véritable épilogue, à ne surtout pas rater !

Dans l’ombre de Paris – Morgan of Glencoe – Réédition en Mars 2025 par Goater – Couverture par Aliciane

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Vers ma fin – Sophie White

06 lundi Oct 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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body horror, conseils de lecture, Critique de livre, Fleuve éditions, horreur, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, roman, Sophie White, Vers ma fin

Les premières phrases

« Ma mère.

La nuit, ma mère grince. La maison grince avec elle. J’entends derrière la mince paroi qui nous sépare les divers éléments de ma mère gargouiller dans son corps comme l’eau circule dans les murs de la maison. Je déteste ce son. Le jour, il se noie dans le bruit de la radio et du vent, le bourdonnement de l’électricité. La nuit en revanche, dans le silence, ses intestins s’animent et elle paraît vivante, d’une manière qui n’est pas celle du jour. Ce regain me force à songer à ses déchets, à ses besoins, aux corvées dont ma grand-mère pour le moment se charge, mais qui bientôt vont m’échoir. Je n’en ai pas envie, et ça me donne mauvaise conscience. Je hais son corps – cette chose hideuse. »

Impressions

Voici l’une des deux premières publications de la nouvelle collection Styx lancée par les éditions Fleuve, une collection dédiée aux romans fantastiques et d’horreur. Avec Vers ma fin, Sophie White, écrivaine irlandaise, propose une lecture malaisante, glauque, poisseuse, tout en étant intrigante et prenante. On y suit une jeune fille, vivant dans la maison la plus reculée d’une petite île (une maison étrange, comme inversée, à moitié barricadée), en compagnie de sa grand-mère et de sa mère, cette « chose » inerte dont elle doit s’occuper et qui rythme ses journées. Ce n’est pas une vie, c’est une prison. Les autres habitants, elle les fuit au maximum, ne comprenant pas pourquoi ils la rejettent depuis toujours. Son seul moment de bonheur : s’échapper quelques heures sur la plage et nager dans l’océan. Le reste de sa vie se résume aux tâches ménagères, aux directives cinglantes de sa grand-mère, aux soins qu’elle doit prodiguer à sa mère, aux visites mensuelles de son père. Jusqu’au jour où une étrangère arrive sur l’île, avec son nourrisson, éveillant des émotions jusque-là inconnues.

Cette histoire m’a vraiment mise mal à l’aise, et c’est en soi signe que ce roman d’horreur est une réussite. Le body horror est omniprésent dans le récit. Le corps de la mère est décrit de manière crue, sans œillères ni pudeur, un corps qui suinte, pue, se creuse et s’abîme. Quant à certains passages évoquant des pulsions sexuelles, je trouve que l’on aurait pu s’en dispenser. Reste qu’il y a ces mystères que l’on souhaite résoudre et qui nous poussent à poursuivre la lecture, aussi dure soit-elle : si la mère est inerte le jour, comment se fait-il qu’elle puisse se retrouver au petit matin, dehors, à quelques pas de la maison ? Pourquoi la grand-mère et le père gardent-ils leur fille cloîtrée dans la maison, la privant de toute éducation et de tout lien social ? Que lui cachent-ils ? Et surtout, qu’est-il arrivé à la mère pour qu’elle se retrouve impotente, incapable de bouger et de parler ?

Ce n’est pas facile de dire si j’ai aimé cette histoire. Ce que je peux cependant affirmer, c’est qu’elle m’a marquée. Un grand nombre de scènes sont perturbantes et dérangeantes, mais elles prennent tout leur sens au fil du récit. Il y est notamment question de maltraitance, de culpabilité, du rejet de l’étranger, des nons-dits familiaux, de dépression post-partum, ou encore du rôle d’aidant (là encore, le propos a de quoi heurter).

Ce roman m’a un peu fait penser à La maison biscornue de Gwen Guilyn, mais avec un degré d’horreur supplémentaire. Si vous aimez les lectures horrifiques oppressantes et malaisantes, venez donc découvrir ce roman qui a remporté le prix Shirley Jackson en 2022. Attention cependant si vous êtes sensibles, de nombreuses scènes pourraient vous heurter.

Vers ma fin – Sophie White – Styx (Fleuve Éditions) – Octobre 2025 – Traduit de l’anglais (Irlande) par Anne-Sylvie Homassel – Couverture réalisée par Nicolas Beaujouan – Illustration par Chris Shehan

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C’était notre maison – Marcus Kliewer

29 lundi Sep 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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C'était notre maison, Charleston, conseils de lecture, Critique de livre, horreur, idées de lecture, lecture, Livre, Marcus Kliewer, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Sans prévenir, ils avaient sonné à la porte, un vendredi soir glacial.

Les inconnus qu’Eve Palmer découvrit sur son seuil semblaient assez inoffensifs. Pourtant, toujours prudente, Eve regarda à travers les stores, hésitant à ouvrir. C’était une famille de la classe moyenne, cinq personnes en épais manteaux d’hiver. Les parents avaient une petite quarantaine, devina Eve. Le père, grand, large d’épaules, la mâchoire carrée. La mère, petite et blonde, aux yeux d’un bleu froid, un crucifix en argent au cou. Entre eux, trois enfants rangés par taille – une fille, deux garçons. Ils avaient tout l’air du genre de tribu qui va déjeuner chez Applebee après le sermon du dimanche matin. Eve connaissait assez bien cette espèce d’individus.

Comme ils n’avaient rien de bien menaçant, elle leur ouvrit.

Le père sourit.

– Bonjour, mademoiselle. Désolé de vous déranger aussi tard. C’est que… j’ai grandi dans cette maison… »

Impressions

Voici une lecture parfaite pour le début d’automne, à lire de préférence le soir, seule, quand il fait nuit et que le vent souffle dehors. Frissons garantis ! J’ai eu un gros de cœur pour cette lecture horrifique, flippante à souhait.

Imaginez : Eve vient d’emménager dans une vielle maison à retaper entièrement. Le soir tombe, il fait froid dehors, sa compagne n’est pas encore rentrée du travail, et voilà qu’une famille sonne à sa porte : le père, la mère, et leurs trois enfants. Eve est plutôt méfiante, pas très à l’aise avec les gens, mais voilà, le père lui demande s’il pourrait montrer la maison à sa petite famille, car c’est la maison de son enfance, ce serait l’affaire de quelques minutes seulement. Et voici que, sans trop savoir pourquoi, Eve accepte et les laisse entrer chez elle. C’est alors qu’elle se fait la réflexion qu’elle ne voit pas la voiture dans laquelle ils sont arrivés. Et puis, le père a des remarques étranges, la petite fille est bizarre et soudain elle se cache au sous-sol, méandre de couloirs et de coins sombres… Surtout, dehors, la neige se met à tomber… Et une petite voix souffle à l’oreille d’Eve qu’ils ne sont pas prêts de s’en aller…

L’ambiance pesante et angoissante est très réussie. J’ai vraiment eu peur en lisant ce roman ! Et j’ai enchaîné les pages sans m’en rendre compte. C’est une lecture qui fait bien cogiter, notamment avec les documents annexes s’intercalant entre les chapitres, qui invitent le lecteur à se creuser les méninges pour essayer de comprendre ce qui se trame autour de cette vieille maison. Je ne peux que vous recommander cette lecture horrifique, qui paraît le 02 octobre.

Seul bémol : ce bandeau avec la citation de Freida McFadden… Je comprends l’idée d’attirer les lecteurs de La femme de ménage, mais personnellement, je n’ai pas besoin de ça pour avoir envie de le lire (au contraire). Je l’avais déjà repéré en VO et c’est pour cela que je me suis jetée dessus. D’autant que ce roman horrifique n’a rien à voir avec les livres de Freida McFadden.

C’était notre maison – Marcus Kliewer – Charleston – Octobre 2025 – Traduit de l’anglais par Laurent Bury

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Et que désirez-vous ce soir – Premee Mohamed

07 dimanche Sep 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, cyberpung, Et que désirez-vous ce soir, idées de lecture, L'Atalante, lecture, Livre, Premee Mohamed, quoi lire, SFFF

Les premières phrases

« La morte s’est réveillée, a demandé son parfum, nous le lui avons donné et elle s’est rendormie.

Alors je me suis félicitée de n’avoir laissé personne fouiller dans ses affaires, comme ça arrive souvent avant les obsèques. Quelqu’un aurait pu porter son parfum pendant la cérémonie, mais ça ne s’est pas produit.

Et maintenant elle est sur mon lit, sa main d’un blanc bleuté fermée sur la fiole brillante. La seule chose qu’elle désirait. »

Impressions

J’aime décidément beaucoup les novellas de Premee Mohamed. Après La migration annuelle des oiseaux, sa suite Ce qui se dit par la montagne, et le très bon Comme l’exigeait la forêt, la voici qui nous propose une novella entre cyberpunk et fantastique avec Et que désirez-vous ce soir.

Tout commence par un événement a priori impossible : une morte qui se réveille à son enterrement ! Aussitôt, ses collègues entendent bien la cacher, à commencer par Joyau, la narratrice de cette histoire, courtisane de luxe dans la Maison la plus huppée de la ville. Mais c’est sans compter la soif de vengeance de la ressuscitée, menaçant le quotidien plus ou moins paisible de cette prison à la fois dorée et opprimante.

À travers cette histoire, Premee Mohamed rappelle comment les puissants arrivent à ôter toute liberté aux plus faibles en leur promettant protection, argent, et sécurité. Elle propose ainsi une histoire de rébellion différente de ce que l’on a l’habitude de lire, en prenant le partie de se placer du point de vue de celles qui n’osent pas enfreindre les règles ni risquer leur quotidien pour un meilleur aléatoire.

Si j’aurais aimé que l’univers cyberpunk et le contexte sociétal soient plus détaillés, ce fut au final une bonne lecture.

Et que désirez-vous ce soir – Premee Mohamed – Août 2025 – L’Atalante – traduit de l’anglais par Marie Surgers – Couverture réalisée par Thomas Dambreville

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Graveyard Shift – M.L. Rio

01 lundi Sep 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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Bragelonne, conseils de lecture, Critique de livre, Dark Academia, Fantastique, Graveyard Shift, idées de lecture, lecture, Livre, M.L. Rio, novella, quoi lire, roman, Thriller

Les premières phrases

« Ils se retrouvaient au cimetière tous les soirs à minuit. Ce n’était pas vraiment prémédité, mais pas tout à fait par hasard non plus. Le règlement de l’université interdisait de fumer à moins de trente mètres d’un bâtiment du campus, et, du côté ouest où les frontières entre l’école de médecine et la communauté au sens large étaient particulièrement poreuses, le seul endroit où une personne avide d’une cigarette pouvait se poster sans crainte était le cimetière mal entretenu derrière l’église Saint-Antoine-l’Anachorète. »

Impressions

J’ai dévoré cette novella, écrite par l’autrice de If We Were Villains, M.L. Rio. L’histoire gravite autour d’un campus universitaire, d’un cimetière, d’une église à l’abandon, et d’un bar. Cinq personnes se retrouvent régulièrement dans le cimetière pour y fumer en paix, le plus souvent en pleine nuit, sur les coups de minuit. Et puis, un soir, elles découvrent un trou fraichement creusé dans la terre du cimetière abandonné…

Chaque chapitre nous donne le point de vue d’un des cinq protagonistes, nous permettant d’avancer dans l’enquête autour de ce trou et de son mystérieux fossoyeur, alors même que des incidents étranges et violents ont lieu sur le campus.

L’ambiance est glauque, macabre, sombre comme il faut. La tension est omniprésente, et les personnages fouillés. Cette novella à mi-chemin entre thriller et fantastique est une totale réussite. À tel point que je me laisserai peut-être tenter par la lecture du titre qui a fait connaître M.L. Rio, If We Were Villains.

Graveyard Shift – M.L. Rio – Août 2025 – Bragelonne – Traduit de l’anglais (USA) par Clémentine Curie – Couverture réalisée par Teagan White

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Quand nos os retourneront à la terre – V.E. Schwab

07 lundi Juil 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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Les premières phrases

« La veuve arrive un mercredi.

Maria s’en souvient, car c’est le jour du bain, or ses cheveux mettent une éternité à sécher, une fois lavés et peignés. Elle s’en souvient, car il fait chaud pour cette fin d’avril, et qu’avant que le carillon de l’église n’interrompe sa rêverie, elle est assise dans un rayon de soleil en bordure de la cour, en train de sucer un noyau de cerise (une des premières de la saison) et de tendre une mèche de ses cheveux à la lumière pour voir s’ils ont commencé à foncer ou s’ils sont encore humides, tout simplement.

De l’avis de sa mère, Maria se fait trop vaniteuse, alors même qu’elle la force à se coucher une fois par semaine avec de l’argile dans les cheveux dans l’espoir d’estomper leur éclat aveuglant. De ce qu’en sait Maria, le procédé est sans effet. Au contraire, même, sa crinière semble flamboyer toujours plus. »

Impressions

Après mon coup de cœur pour La vie invisible d’Addie Larue, mes attentes étaient hautes concernant le dernier roman de V.E. Schwab. Ce fut au final une bonne lecture, sans toutefois être un coup de cœur. Je m’attendais en effet à une revisite beaucoup plus originale de la figure du vampire et c’est ce manque d’originalité qui m’a un peu déçue. Il n’en demeure pas moins que V.E. Schwab propose une revisite féminine, féministe et lesbienne du mythe du vampire et, en cela, c’est une totale réussite.

Au menu : trois héroïnes marquantes que l’on suit alternativement, nous baladant entre l’Espagne de 1521, et les États-Unis de 2019, en passant par l’Italie ou encore l’Angleterre. Trois femmes qui vont tour à tour devenir des vampires et vivre leur nouvel état de manière plus ou moins différente. Comme dans La vie invisible d’Addie Larue, V.E. Schwab nous parle d’immortalité, du temps qui passe, de liberté, de féminisme, d’amour, et des souvenirs qu’on laisse derrière soi. L’ambiance du livre est envoûtante, oscillant entre ombre et lumière, entre scènes douces et scènes violentes. Qui de Maria, Charlotte ou Alice préférerez-vous ?

Quand nos os retourneront à la terre – V.E. Schwab- Juin 2025 – Lumen – Traduit de l’anglais (USA) par Mathilde Tamae-Bouhon et Ombeline Marchon – Couverture réalisée par Artem Chebokha

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Festin de larmes – Morgane Caussarieu et Vincent Tassy

23 lundi Juin 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans français

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Actusf, conseils de lecture, Critique de livre, emprise, Fantastique, Festin de larmes, idées de lecture, lecture, Livre, Morgane Caussarieu, quoi lire, roman, vampire, Vincent Tassy

Les premières phrases

« Monsieur,

La mort n’a pas d’ombre. Vous devez me croire, je la connais. Longtemps j’ai dansé avec elle sans le savoir, aveuglé par sa beauté de soleil. Elle n’avait aucune ombre avant de prendre la mienne.

Et je voulais vous dire que vous la connaissez aussi. Je voulais vous dire qu’elle rôde autour de vous et que vous ne la voyez pas. Je voulais vous dire que vous la prenez pour un soleil. En un sens, vous avez sans doute raison : elle vous aveugle et vous tue lentement. »

Impressions

J’ai dévoré ce roman ! Écrit à quatre mains, par Vincent Tassy et Morgane Caussarieu, voici une histoire d’emprise vampirique parfaitement maîtrisée rendant hommage aux classiques du genre, à commencer par Anne Rice et Bram Stoker, mais également à Oscar Wilde avec son Portrait de Dorian Gray. C’est bien simple : je n’arrivais pas à lâcher ma lecture, happée dès les premiers mots par ce roman gothique horrifique. Une réussite aussi bien sur le fond que sur la forme. Les illustrations de Morgane Caussarieu – sublimes – participent grandement à l’attrait de cette lecture.

Sur le mode d’un récit épistolaire, Festin de larmes nous propose de suivre le récit d’Aubrey Clare sous forme de lettres qu’il envoie à un mystérieux destinataire pour lui raconter son histoire et le prévenir… Aubrey vient de perdre sa sœur jumelle. Sa mère ne s’en remet pas, délaissant son petit-frère, quand son père s’oublie dans le laudanum. C’est alors qu’un mystérieux jeune homme fait son entrée dans leur vie…

Tout est là pour immerger le lecteur dans cette histoire fascinante et étouffante : l’ambiance moite de la Nouvelle-Orléans, les parfums entêtants des fleurs à foison, les mœurs libres de certains cercles secrets, la fascination envers le mystérieux marquis. Si l’on pense forcément au mythe du vampire, il est ici totalement revisité. D’ailleurs, pas une seule fois ne sera évoqué ce terme « vampire ». Ici, le marquis ne se nourrit pas de sang, mais d’émotions et de larmes. Et l’on comprend bien vite que le thème premier de ce roman n’est finalement pas tant la figure du vampire que l’emprise que peut avoir un individu sur d’autres. Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman. Attention cependant, certaines scènes pourraient heurter les plus sensibles.

Festin de larmes – Morgane Caussarieu et Vincent Tassy – Mai 2025 – Actusf – Couverture et illustrations intérieures réalisées par Morgane Caussarieu

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Re:Start – Katia Lanero Zamora

10 mardi Juin 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans français, SF

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Argyll, body horror, conseils de lecture, Critique de livre, culte de l'apparence, culte de la beauté, idées de lecture, Katia Lanero Zamora, lecture, Livre, quoi lire, RéciFs, Re:Start, roman, science fiction, SF

Les premières phrases

« Calliste est presque prête. Il ne lui reste plus qu’à monter la fermeture Éclair de sa robe. Mais une fois le tissu de soie blanche plaqué sur les courbes de son corps, elle commence à paniquer. Elle déteste cette matière ; elle trahit chaque imperfection. Elle oblige chaque Lumineuse à se présenter dans sa plus grande vulnérabilité aux membres de la Communauté.

Règle n°7 : se regarder sans complaisance.

Calliste s’offre à son propre regard en prenant la pose devant le miroir de sa chambre. »

Impressions

Si j’aimais déjà beaucoup cette collection de novellas, je crois bien que Re:Start en devient mon titre préféré. Je l’ai dévoré (sans mauvais jeu de mots !). Voici une lecture sans pitié, entre SF et body horror. Vous avez aimé Sweet Harmony de Claire North ? Vous adorerez Re:Start de Katia Lanero Zamora ! Attention toutefois, ce texte traite de sujets particulièrement délicats. N’hésitez donc pas à consulter les thèmes abordés, indiqués à la dernière page du livre. Pour ma part, je m’y suis lancée les yeux fermés et je dois dire que le prologue m’a fait l’effet d’une bonne gifle. Le ton est donné dès le début et pourtant, malgré la violence et la crudité de nombreuses scènes, je n’ai pas pu lâcher ce titre avant d’en connaître le dénouement.

Re:Start-ville, c’est une communauté de femmes souhaitant devenir la meilleure version d’elles-mêmes. Comprenez par là : avoir un corps « parfait ». Pour y parvenir, elles doivent suivre un programme strict, à base de sports, de gélules minceur et autres produits miraculeux destinés à les rendre heureuses et (surtout) belles. On le comprend dès le prologue : ce semblant de paradis dédié à la féminité peut vite devenir un enfer pour quiconque ne supporte plus les règles de la communauté… Avec cette novella, Katia Lanero Zamora fait tout simplement la critique de notre société où le corps féminin est trop souvent scruté, critiqué, analysé, pesé et soupesé (par les autres comme par soi-même). De quoi donner à chacune matière à réflexion sur la perception de notre corps et le rapport induit à l’alimentation… Une novella glaçante et percutante !

Re:Start – Katia Lanero Zamora – Mai 2025 – Argyll, collection RéciFs – Couverture réalisée par Anouck Faure

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Comme l’exigeait la forêt – Premee Mohamed

04 mercredi Juin 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Fantasy, Romans étrangers

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Les premières phrases

« L’aube n’était pas encore levée quand ils vinrent la chercher.

Véris s’arracha à son lit dans les profondeurs d’un matin maritime, avec la lumière bleu profond qui inondait la petite maison, sans trace de soleil ; elle nagea, lui semblait-il, vers la lampe du couloir pour y porter une allumette ondoyante qui flambait mal ; elle descendit l’escalier à la nage.

La porte d’entrée cognait dans son chambranle à chaque coup, et des éclats de bois et de peinture s’en détachaient, comme si les visiteurs invisibles, au lieu de frapper, l’attaquaient avec un bélier. Elle était fermée de l’intérieur, mais les verrous et les barres commençaient à céder quand elle arriva. Elle l’ouvrit à la hâte, avec force jurons adressés aux clés trop vieilles, et écarta le battant. »

Impressions

Oserez-vous pénétrer dans les bois de l’Ormévère d’où nul ne revient ? Seule Véris Ronce y est déjà allée et en est revenue indemne, il y a des années de cela… Et voilà que le tyran lui ordonne d’y retourner car ses deux précieux enfants s’y sont perdus. Sa mission : les retrouver et les ramener, sinon le tyran fera tuer ses proches et tout son village… On ne peut rien refuser au tyran, alors Véris noue fermement ses cheveux, glisse dans sa poche un cube de charbon, une châtaigne et une petite sculpture en bois, et s’enfonce dans ces bois maudits. Il lui faudra faire attention aux créatures hideuses, aux apparences souvent trompeuses, à ce qui donne faim ou à ce qui fait peur… Et surtout, surtout, il lui faudra conserver son calme, et respecter les règles de ce lieu : ne pas couper de bois vivant, ne pas faire couler le sang d’un animal, accepter un échange si nécessaire, ne jamais négocier, ne jamais accepter de « cadeau ».

Comme j’ai aimé cette histoire aux allures de contes, à la fois poisseuse, envoûtante et effrayante, traitant de la domination des puissants, et du deuil. Une très bonne lecture !

Comme l’exigeait la forêt – Premee Mohamed – Mai 2025 – L’Atalante – Traduit de l’anglais par Marie Surgers – Couverture réalisée par Veronica Park

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Chlorine – Jade Song

05 lundi Mai 2025

Posted by Aurélie in Fantastique, Romans étrangers

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Argyll, body horror, chlorine, conseils de lecture, Critique de livre, Fantastique, idées de lecture, Jade Song, lecture, Livre, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Vous n’êtes pas ici de votre plein gré. Vous êtes ici car je vous ai d’abord désirés. Je vous ai attirés à moi en usant intentionnellement de mes charmes : ma beauté éthérée, mon chant de sirène, mes tablettes de chocolat, ma queue d’écailles brodées dans la chair.

Oubliez tout ce que l’on vous a appris sur les sirènes. Cela fait trop longtemps que vous êtes gavés de contes de fées « tous publics », expurgés du sang et de la crasse de leurs versions originelles par des employés en costard. »

Impressions

Dès les premières phrases de son roman, Jade Song prévient ses lecteurs : Chlorine ne sera pas un conte de fées et son héroïne Ren Yu ne sera pas une sirène telle Ariel dans le dessin animé des studios Disney. Ici, les sirènes saignent, transpirent, se gavent de plats protéinés, font de la muscu, pleurent et souffrent en cachette, se tiennent bien droites et fières devant les autres. Car pour accéder au bonheur, il faut tout donner. Ren Yu l’a bien compris depuis toute petite : pour faire le bonheur de ses parents, elle donnera tout pour devenir la meilleure nageuse de son équipe, et ainsi décrocher une bourse d’études et être acceptée dans les meilleures universités du pays. Même si, pour cela, elle doit suivre les ordres insensés de son entraîneur, subir le mépris de ses camarades, subir les regards trop appuyés des hommes sur son corps parfait.

Lire Chlorine, c’est ressentir l’odeur du chlore imbibant la vie de Ren, souffrir à ses côtés comme en apnée. C’est surtout ressentir les bouleversements de l’adolescence, la dureté de la compétition sportive de haut niveau, les souffrances du corps féminin. Jade Song décrit tout cela de façon crue et réaliste, elle parle de règles, de tampons, de poils, de douleurs pelviennes, d’endométriose, de tout ce qui reste trop souvent tu et caché, alors que c’est la réalité. Chlorine fait l’effet d’une claque. C’est une lecture étouffante, malaisante, mais c’est aussi une lecture hypnotique et libératrice qui parle du désir d’être soi malgré les préjugés, de la transformation d’un corps pour pleinement se sentir soi-même. Un livre de body horror que je ne suis pas prête d’oublier…

Jade Song – Chlorine – 14 Mai 2025 – Argyll – traduit de l’anglais (USA) par Marie Koullen – Couverture réalisée par Anouck Faure

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Jonathan Strange et Mr Norrell

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