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~ Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un livre pour s'évader…

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Archives de Tag: Gallmeister

La Cabane dans les arbres – Vera Buck

27 lundi Oct 2025

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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conseils de lecture, Critique de livre, Gallmeister, idées de lecture, La cabane dans les arbres, lecture, Livre, quoi lire, roman, Suède, Thriller

Les premières phrases

« La mer est affreuse et déchaînée. Le vent charrie des montagnes d’eau, comme si la mer devait être vidée et rangée. Je tremble. Mes cheveux sont salés et trop longs. Ils me fouettent le visage et me tombent sur les yeux. L’homme s’impatiente. Il veut que je me mette en slip et que je patauge dans l’eau. Mais je me sens encore mal du trajet dans la caisse et j’ai froid. Je regarde le ciel. Peut-être que je peux deviner dans quelle direction on a roulé pour savoir comment s’appelle la mer sous mes yeux. Il m’a appris à m’orienter à partir de la position du soleil. Mais le soleil est couvert de nuages sombres. Je crois qu’il va y avoir un orage. »

Impressions

Voici sans doute une de mes meilleures lectures polar de l’année ! J’ai littéralement dévoré ce thriller écrit par l’autrice allemande Vera Buck. Sa grande force tient en deux éléments particulièrement réussis : la sensation d’oppression et d’urgence constante dans le récit, et la profondeur des personnages.

L’histoire de départ est plutôt classique (et n’est d’ailleurs pas sans rappeler le début de l’excellent Baignades d’Andrée A. Michaud) : un couple part s’installer pour les vacances dans une vieille maison isolée en pleine forêt suédoise au bord d’un lac, avec leur fils de cinq ans, Fynn. Non loin de là, une jeune femme passionnée de botanique forensique découvre un squelette d’enfant enterré au pied d’un arbre. Autre mystère : une cabane perchée dans un arbre dans laquelle semble habiter une petite fille…

Chaque chapitre alterne les points de vue, nous permettant de suivre chaque protagoniste et de nous attacher à eux. J’ai notamment beaucoup aimé Rosa, cette jeune femme asociale fascinée par les cadavres et les conséquences de leur décomposition sur les sols, ainsi que Henrik, le père de Fynn, à l’imagination débordante. Vera Buck parvient à maintenir la tension et les mystères tout au long de l’histoire, jusqu’à une fin particulièrement émouvante. Une réussite de bout en bout !

La Cabane dans les arbres – Vera Buck- Gallmeister – Août 2025 – Traduit de l’allemand par Brice Germain – Illustration de couverture réalisée par Yukiko Noritake

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Le temps d’après – Jean Hegland

22 samedi Mar 2025

Posted by Aurélie in Romans étrangers, SF

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conseils de lecture, Critique de livre, Dans la forêt, Gallmeister, histoires, idées de lecture, Jean Hegland, Le temps d'après, lecture, Livre, post-apo, quoi lire, roman

Les premières phrases

« Commencer une histoire c’est comme plonger dans une rivière, c’est ce que dit tout le temps Nell, c’est comme sortir une main en coupe toute dégoulinante de l’eau fraîche puisée dans ses flots. Voici un nouveau présent, dit une nouvelle histoire. Bois à longs traits et laisse-le te remplir.

Eva dit qu’une histoire qu’on raconte est une histoire morte. Elle dit que chaque nouvelle seconde est une étincelle qui absorbe la chose qu’elle éclaire, elle dit qu’une histoire est juste ce qui reste après que cet éclat lumineux a été réduit en cendres. Comme un pot modelé en argile crue et cuit au feu, Eva dit qu’une histoire peut être une chose utile, et peut être belle, mais qu’elle n’est vraiment précieuse que parce qu’elle repose sur autre chose. »

Impressions

J’ai toujours un peu d’appréhension en commençant la suite d’un livre coup de cœur… Surtout quand, comme ici, elle est écrite des années après. Reprenant l’histoire de Nell et Eva quinze après la fin de Dans la forêt, Jean Hegland nous embarque dès les premières lignes dans la tête de Burl, leur enfant. Et j’ai immédiatement été transportée – et bouleversée – par Le temps d’après.

Jean Hegland est une merveilleuse autrice, à la plume magnifique et inventive. Ayant toujours vécu dans la forêt avec ses deux mères, Burl a ainsi des mots bien à lui, la vie qu’ils mènent en autarcie au plus proche de la nature les ayant conduits à transformer ou à inventer des mots collant au mieux à ce temps d’après. Ce nouveau langage a du sens et, passée la surprise des premières pages, on s’y habitue très vite, d’autant que ces nouveaux mots sont beaux et nous bercent agréablement, tel le « pop-pop » du feu crachotant, le cocon du « noutrois », les histoires « chutchutées » à la nuit tombée sous un ciel plein d’étoiles. Leur manière de vivre au plus près de la nature est pleine de respect envers le vivant. Reste que Burl, bien qu’heureux de sa vie, a la curiosité des enfants. Lui qui n’a jamais vu d’autres hommes, a soif de rencontrer d’autres gens, de se faire des amis et de partager des histoires avec eux. Et cette envie pourrait bien bouleverser leur petit cocon…

Ce roman est juste magnifique. La description d’un simple verger en fleurs a su me tirer des larmes au coin des yeux. Burl, Eva et Nell resteront à jamais dans mon cœur, tout comme la Forêt, ses saisons et les êtres vivants qui la composent.

Jean Hegland – Le temps d’après – Janvier 2025 – Gallmeister – traduit de l’américain par Josette Chicheportiche

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Sauver cette terre – Michael Farris Smith

19 lundi Fév 2024

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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conseils de lecture, Critique de livre, Gallmeister, idées de lecture, lecture, Livres, Michael Farris Smith, quoi lire, Salvage this world, Sauver cette terre

Michael Farris Smith -Sauver cette terreLes premières phrases

«  Baignée par le clair de lune, un enfant sur la hanche, les cheveux maculés de poussière, elle contempla l’orage, comme si elle voulait dompter les nuages et les envoyer vers des contrées lointaines et arides où des âmes désespérées seraient prêtes à payer sa rançon, peu importe le prix. Des champs de canne à sucre aux tiges fauchées entouraient la maison. L’automne trop sec avait laissé place à un hiver imprévisible et, onze jours plus tard, il était parti. Elle n’avait croisé personne depuis. Elle devait marcher deux kilomètres sur une piste en terre pour traverser le champ et en parcourir douze de plus pour rallier le téléphone le plus proche et même si elle avait eu le courage de s’emmitoufler et de franchir cette distance, elle n’aurait pas su qui appeler. Il avait disparu. Il avait pris la voiture, les cigarettes et l’argent, hormis la réserve qu’elle cachait  sous une latte dans la penderie. Elle avait terminé le whiskey trois nuits auparavant. Le lait la veille.  » 

Circonstances de lecture

Parce que c’est Michael Farris Smith, un auteur devenu incontournable pour moi.

Impressions

Michael Farris Smith est devenu un de mes auteurs préférés. C’est donc sans surprise aucune que vous apprendrez que j’ai lu son dernier roman (édité dorénavant chez Gallmeister) d’une traite, en une journée. Comme à son habitude, il nous fait voyager au fin fond du Mississippi, une région dévastée dans un futur proche par des ouragans à répétition. Comme à son habitude, ses personnages sont des êtres rongés par le passé, la culpabilité, et la dureté de l’existence. Non, on ne rigole pas en lisant Michael Farris Smith. Pour autant, c’est un régal de lecture.

Avec Sauver cette terre, il nous plonge d’emblée dans une course poursuite : Jessie fuit une maison entourée de champs de canne à sucre, son enfant dans les bras, un trousseau de clef et un pistolet dans les poches, des phares de voitures en approche. Où aller dans cette région à l’abandon ? Où trouver refuge… à part peut-être chez son père, Wade, qu’elle n’a pas revu depuis des années, bien avant la naissance de son fils, Jace… Wade qui déteste le père de l’enfant, Holt… Et puis qui sont ces gens qui poursuivent Jessie ? Qu’ouvre donc ce mystérieux trousseau de clés ? Vont-ils survivre à ces fanatiques religieux et à l’ouragan qui approche ?

Laissez-vous porter par la plume de Michael Farris Smith. La tension se fait de plus en plus intense tout au long du récit, on a peur pour ces êtres en souffrance qui tentent de trouver la paix et le bonheur dans une ambiance de fin du monde. Un thriller sombre comme je les aime… Seul bémol : le regret de ne pas en apprendre davantage sur ce qu’il y a derrière la fameuse porte fermée à clef…

Michael Farris Smith – Sauver cette terre – Février 2024 – Gallmeister

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The Summer That Melted Everything – Tiffany McDaniel

17 mercredi Août 2022

Posted by Aurélie in En VO, Romans étrangers

≈ 3 Commentaires

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Gallmeister, Joëlle Losfeld, L'été où tout a fondu, lecture, Livres, quoi lire, roman, Scribe, The Summer That Melted Everything, Tiffany McDaniel

Tiffany McDaniel - The SummerLes premières phrases

«  The heat came with the devil. It wa the summer of 1984, and while the devil had been invited, the heat had not. It should’ve been expected, though. Heat is, after all, the devil’s name, and when’s the last time you left home without yours?

It was a heat that didn’t just melt tangible things like ice, chocolate, Popsicles. It melted all the intangibles too. Fear, faith, anger, and those long-trusted templates of common sense. It melted lives as well, leaving futures to be slung with the dirt of the gravedigger’s shovel.

I was thirteen when it all happened. An age that saw me both overwhelmed and altered by life in a way I’d never been before. « 

Circonstances de lecture

Parce que j’avais beaucoup aimé Betty.

Impressions

Si vous avez aimé Betty, si vous avez aimé Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee, alors lisez The Summer That Melted Everything (L’été où tout a fondu) de Tiffany McDaniel. Précédemment publié en français aux éditions Joëlle Losfeld, voici le tout premier roman de Tiffany McDaniel réédité chez Gallmeister le 18 août.

Suite à une erreur judiciaire, le procureur Bliss invite le diable à venir dans la ville de Breathed pour en découdre avec lui. Et voilà qu’un petit garçon noir de 13 ans, Sal, débarque, prétendant être Lucifer en personne. Alors que la famille Bliss le prend sous son aile, d’étranges phénomènes surviennent dans ce petit coin de paradis normalement si tranquille. A commencer par une canicule implacable. Les préjugés et l’intolérance font alors monter la tension parmi les habitants et Sal semble être le bouc émissaire tout désigné. 

Voici une histoire sombre et poignante, révélant une Amérique toujours malade de ses superstitions et de ses préjugés. Un livre dur et beau à la fois.

Tiffany McDaniel  – juillet 2017 – Scribe (Août 2022 chez Gallmeister)

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Les dents de lait – Helene Bukowski

09 lundi Août 2021

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Gallmeister, Helene Bukowski, lecture, Les dents de lait, Livres, quoi lire, rentrée littéraire, rentrée littéraire 2021, roman

Les premières phrases

«  Le brouillard a englouti la mer. Comme un mur, il se dresse à la lisière de la plage. Impossible de m’habituer à la vue de toute cette eau. Je ne cesse de chercher une rive opposée qui puisse me servir de repère, mais à part la mer et le ciel, il n’y a rien. Les jours de brume, même cette limite-là finit par s’estomper.

C’est à peine si on aperçoit le soleil. Mais ça, ça va bientôt changer. Le premier signe avant-coureur est déjà apparu : les animaux se mettent à perdre leurs couleurs ici aussi. « 

Circonstances de lecture

Parce que ce titre m’intriguait…

Impressions

Quoi de mieux pour grandir qu’une maison pleine de livres, un garde-manger plein de provisions et un jardin où l’on peut se cacher dans les buissons et y construire des cabanes ? Reste qu’il y a les autres, avec leurs préjugés et leur peur de l’inconnu, symbolisé par ce pont détruit et cette rivière furieuse qui les coupent du monde.

Ce livre est dur comme la sécheresse sans fin qui rend le sol de plus en plus aride, qui décolore la peau et la chevelure des hommes, la fourrure des animaux. Ce livre est aussi doux et sucré que les mirabelles et les fruits au sirop. Une très belle histoire sur la différence et la tolérance, dans un cadre de fin du monde et de chasse aux sorcières. Bravo pour ce premier roman !

Helene Bukowski – Les dents de lait – août 2021 – Gallmeister

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Huit crimes parfaits – Peter Swanson

08 jeudi Avr 2021

Posted by Aurélie in Policiers / Thrillers

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Agatha Christie, Gallmeister, lecture, Livres, Peter Swanson, Polar, quoi lire, roman policier, Thriller

Les premières phrases

«  La porte d’entrée s’ouvrit et j’entendis l’agente du FBI taper ses pieds sur le paillasson. La neige commençait juste à tomber et une rafale d’air lourd s’engouffra à l’intérieur du magasin. La porte se referma derrière l’employée fédérale. Elle devait être à deux pas lorsqu’elle m’avait appelé car cela ne faisait pas plus de cinq minutes que j’avais accepté de la rencontrer.

J’étais seul dans la librairie. Je ne sais plus très bien pourquoi j’avais décidé d’ouvrir ce matin-là. Une tempête était annoncée et on attendait soixante centimètres de neige d’ici au lendemain après-midi. « 

Circonstances de lecture

Parce que ce roman policier me faisait de l’œil….

Impressions

Amoureux des librairies, des romans policiers, d’Agatha Christie, de Donna Tartt ou encore de Patricia Highsmith, ce livre est fait pour vous. Son héros, Malcom, a un jour dressé une liste de crimes parfaits de la littérature policière sur le blog de sa librairie. Mais voilà qu’un jour un tueur semble s’inspirer de cette liste pour commettre des meurtres, bien réels ceux-ci…

Un polar assez classique, mais que vous n’arriverez pas à lâcher ! Au fil des pages, l’auteur nous conduit de surprise en surprise. Un bel hommage aux polars et à ses auteurs emblématiques. De quoi donner envie de relire tous les Agatha Christie !

Peter Swanson – Huit crimes parfaits – février 2021 – Gallmeister

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Betty – Tiffany McDaniel

30 jeudi Juil 2020

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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Betty, Critique de livre, enfance, Gallmeister, idées de lecture, lecture, Livre, quoi lire, racisme, rentrée littéraire 2020, roman, Tiffany McDaniel

Les premières phrases

«  Je ne suis encore qu’une enfant, pas plus haute que le fusil de mon père. Papa me demande de le lui apporter, à l’instant où je sors pour le rejoindre, tandis qu’il souffle un peu, assis sur le capot de la voiture. Il me prend le fusil des mains et le pose sur ses genoux. Quand je m’assieds près de lui, je sens la chaleur de l’été qui irradie de son corps comme de la tôle d’un toit brûlant par une journée torride.

Cela ne me gêne pas que les pépins de tomate provenant du déjeuner qu’il a pris dans le jardin tombent de son menton pour atterrir sur mon bras. Les graines minuscules restent collées sur ma peau et y forment un relief. Comme du Braille sur une feuille.

– Mon cœur est en verre, dit-il en roulant une cigarette. Mon cœur est en verre et, tu vois, Betty, si jamais je devais te perdre, il se briserait et la douleur serait si forte que l’éternité ne suffirait pas pour l’apaiser.  »

Circonstances de lecture

Parce que ce titre me tentait énormément.

Impressions

Lire « Betty », c’est ressentir, une fois les pages refermées, un profond sentiment de bonheur et en même temps une grosse boule au fond de la gorge. Suivez les traces de Betty, cette petite indienne née d’une mère blanche et d’un père Cherokee… Vous n’en ressortirez pas indemne.

Vous ne pourrez oublier le parfum des citrons accrochés aux branches des arbres par son père, Landon, pour redonner le sourire à sa femme, Alka. Vous entendrez les rires et les pleurs de ses frères et sœurs, vous mordrez avec eux dans les tomates juteuses du potager, vous écouterez avidement les histoires que raconte le père, comme autant de preuves d’amour envers ses enfants. Certains pères connaissent le montant exact de leur compte en banque, lui connait le nombre d’étoiles qu’il y avait dans le ciel la nuit où ses enfants sont nés.

Lire « Betty », c’est aussi faire face au racisme et aux violences que les hommes infligent aux femmes. Alors, pour surmonter les épreuves, Betty écrit l’histoire de sa famille sur des morceaux de papier qu’elle enfouit ensuite dans des bocaux sous terre, essayant ainsi d’oublier les mauvais souvenirs et de ne garder que les bons.

« Betty » est un roman bouleversant, d’une beauté rare, à la fois poétique, violent, et cruel. Une sublime ode à l’enfance et à la famille, en particulier à l’amour paternel. Vous n’oublierez pas de sitôt la petite Betty, ni son père, Landon Carpenter, deux héros magnifiques que l’on a bien de la peine à quitter.

Tiffany McDaniel – Betty – 20 août 2020 (Gallmeister)

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Sauvage – Jamey Bradbury

05 mardi Mar 2019

Posted by Aurélie in Fantastique, Policiers / Thrillers, Romans étrangers

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Americana, Critique de livre, Fantastique, Gallmeister, idées de lecture, Jamey Bradbury, lecture, Livre, quoi lire, roman, Sauvage

Les premières phrases

«  J’ai toujours su lire dans les pensées des chiens. Mon père dit que c’est dû à la manière dont je suis venue au monde, née sur le seuil de la porte du chenil, avec vingt-deux paires d’yeux canins qui me regardaient et les aboiements et hurlements de nos chiens qui furent les premiers sons que j’ai entendus.  »

Circonstances de lecture

Parce qu’avec une si belle couverture…

Impressions

Jamey Bradbury signe ici un magnifique premier roman. Son héroïne, Tracy, va bientôt fêter ses 18 ans. Elle ne rêve qu’à une seule chose : participer à une course de chiens de traîneaux, comme son père le faisait avant le décès de sa mère. Tracy est une jeune fille étrange, férue de chasse et de courses en forêt, une jeune fille en quête de réponses.

Mystérieux, sublime et angoissant, ce roman oscille entre ode à la nature sauvage, thriller glaçant et surnaturel. Suivez les traces de Tracy en Alaska. Elle vous hantera longtemps, un goût de sang sur la langue.

Un passage parmi d’autres

 Il y a des livres dans le monde qui vous font vous demander, quand vous les lisez, comment un parfait inconnu peut faire pour savoir aussi précisément ce que vous avez en tête. Il y a un passage où Kleinhaus vit déjà au grand air depuis environ trois mois, et où ça fait presque quatre jours qu’il est pris sous un blizzard ininterrompu. Il est coincé sur une corniche à flanc de montagne, sans rien pour faire du feu. Alors il se réveille au milieu de la quatrième nuit et constate que la neige a enfin cessé de tomber. Le ciel est clair, avec toutes les étoiles comme une limaille projetée sur un drap noir, et le drap est si vaste qu’il ne se termine nulle part, s’étire encore et encore, toujours plus loin, et vous sentez qu’il pourrait vous aspirer, et vous voudriez presque qu’il vous aspire, juste pour pouvoir faire partie d’un truc aussi grand que ça. Et bien qu’il ait froid et qu’il n’ait pas de feu, il se contente de rester là assis à regarder le ciel. Il écrit : « Sous cette vastitude, je m’oublie. Mon humanité me quitte doucement et je cesse d’être mon moi reconnaissable. Je ne suis plus qu’un animal comme les autres sous un ciel antique et sans égards. » La première fois que j’ai lu ça, j’ai dû fermer le livre et sortir. Ça m’avait fait tourner la tête.

Jamey Bradbury – Sauvage – mars 2019 (Gallmeister)

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Dans la forêt – Jean Hegland

15 jeudi Juin 2017

Posted by Aurélie in Romans étrangers

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conseils de lecture, Critique de livre, Dans la forêt, Gallmeister, idées de lecture, Jean Hegland, Livres, quoi lire

Les premières phrases

«  C’est étrange, d’écrire ces premiers mots, comme si je me penchais par-dessus le silence moisi d’un puits, et que je voyais mon visage apparaître à la surface de l’eau – tout petit et se présentant sous un angle si inhabituel que je suis surprise de constater qu’il s’agit de mon reflet. Après tout ce temps, un stylo a quelque chose de raide et d’encombrant dans ma main. Et je dois avouer que ce cahier, avec ces pages blanches pareilles à une immense étendue vierge, m’apparaît presque plus comme une menace que comme un cadeau – car que pourrais-je y relater dont le souvenir ne sera pas douloureux ?

Tu pourras écrire sur maintenant, a dit Eva, sur l’époque actuelle. J’étais tellement persuadée ce matin que le cahier me servirait à étudier que j’ai dû faire un effort pour ne pas me moquer de sa suggestion. Mais je me rends compte à présent qu’elle a peut-être raison. Tous les sujets auxquels je pense – de l’économie à la météorologie, de l’anatomie à la géographie et à l’histoire – semblent tourner en rond et me ramener inévitablement à maintenant, à ici et aujourd’hui.

Aujourd’hui, c’est Noël. Je ne peux pas l’éviter. Nous avons barré les jours sur le calendrier bien trop consciencieusement pour confondre les dates, même si nous aurions aimé nous tromper. Aujourd’hui, c’est le jour de Noël, et le jour de Noël est une nouvelle journée à passer, une nouvelle journée à endurer afin qu’un jour, bientôt, cette époque soit derrière nous. »

Circonstances de lecture

Parce que j’en avais entendu beaucoup de bien et que la couverture et le titre m’attiraient .

Impressions

C’est un roman sur la fin de notre civilisation et de nos modes de vie. C’est aussi un roman sur deux sœurs, sur ce qui les unit… et les sépare. C’est enfin un roman sur la forêt et ce qu’elle peut offrir aux hommes. C’est en tout cas une très belle lecture que je vous conseille pour cet été – ou après !

Nell et sa sœur Eva ont toujours vécu dans la forêt avec leurs parents. Jusqu’au jour où elles se retrouvent seules, toutes les deux, dans cette cabane où elles ont grandi, alors que notre civilisation moderne s’effondre. Plus d’électricité, plus d’essence, plus de supermarchés… Peut-on survivre à l’écart de tout ? L’électricité va-t-elle revenir et quand ? Peut-on continuer à poursuivre ses rêves (passer le concours d’entrée à Harvard pour Nell, devenir une danseuse émérite pour Eva) alors que l’on vit coupé de tout ? Comment savoir ce qui se passe ailleurs ? Les animaux sauvages représentent-ils un plus grand danger que l’espèce humaine ? Comment survivre dans la forêt ? Comment continuer à espérer ? J’ai adoré, d’autant que Jean Hegland écrit remarquablement bien.

Un passage parmi d’autres

 Je n’ai jamais vraiment su combien nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. Pas étonnant qu’il y ait des guerres, que la terre et l’eau et l’air soient polluées. Pas étonnant que l’économie se soit effondrée, s’il nous en faut autant à Eva et à moi pour rester tout bonnement en vie.

Je me dis parfois que ce serait tellement mieux si l’on devait taire nos désirs, nous débarrasser de notre besoin d’eau et d’abri et de nourriture. Pourquoi s’embête-t-on avec tout ça ? A quoi cela sert-il ? Hormis tenir un peu plus longtemps.

Jean Hegland – Dans la forêt – janvier 2017 (Gallmeister)

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